Starligue - J20
Montpellier garde la tête, Saint-Raphaël fait la bonne affaire
Les quatre premiers matchs de la vingtième journée de Starligue ont permis à Montpellier de consolider sa première place au classement, tandis que Saint-Raphaël profite des faux-pas de ses concurrents à l'Europe pour se détacher provisoirement.
On annonçait le déplacement à Tremblay comme étant piégeux à souhait pour le leader Montpellier. Mais les Héraultais ont parfaitement négocié leur match de reprise, notamment grâce à un grand Vincent Gérard dans leurs cages. Avec 11 arrêts à plus de 50% de réussite, le portier a permis au MHB de creuser le trou en première période, pour arriver à la pause avec huit buts d'avance (16-8). Se donnant le luxe de faire tourner après le repos, tandis que la base arrière tremblaysienne restait atone. Entre Erwann Siakam (3/11), Luka Sebetic (2/8) et Marius Sadoveac (3/8), aucun n'a jamais trouvé la faille tandis que Patrice Annonay restait inhabituellement discret. Au final, Montpellier s'impose de dix buts (29-19) et peut attendre sereinement le résultat du match de demain entre Paris et Nantes.
Derrière, la bonne affaire de la soirée est clairement à mettre à l'actif de Saint-Raphaël. Les Varois ont tranquillement dominé Massy (36-25) et prennent temporairement le large sur la meute des concurrents à l'Europe. Dans l'Essonne, les hommes de Joël Da Silva ont mis une mi-temps à trouver la bonne carburation défensive. Car à la pause, le promu avait déjà inscrit quinze buts, en encaissant dix-huit. Mais n'allait plus en marquer que dix après le repos, la faute à Mihai Popescu et à ses quinze arrêts. Et quand derrière, ça va, c'est tout de suite plus simple de creuser le trou, notamment avec des flèches comme Raphaël Caucheteux, une nouvelle fois meilleur buteur de son équipe ce soir (10 buts).
Saint-Raphaël compte maintenant deux points d'avance sur Aix, défait à domicile par Toulouse (29-30). Les hommes de Philippe Gardent, s'appuyant sur leur jeu à sept, avaient déjà fait un premier break au cœur de la première période (9-13, 25'). Mais quelques arrêts de Baznik ont permis aux Aixois de recoller au repos (13-13), avant de perdre de nouveau pied en seconde période, sous les coups de boutoir de Przylski et Sole (8 et 7 buts). Et vu qu'en face, la base arrière aixoise n'était pas à la fête, à l'image du trio Minne-Dalhaus-Onufriyenko (5/20), jamais le PAUC n'a réussi à revenir dans la partie...pour venir mourir à un but au final. Une bien mauvaise opération dans la lutte pour l'Europe.
L'autre mauvaise opération, c'est Dunkerque qui en fait les frais. Après Aix avant la trêve, c'est Nîmes qui est venu prendre les points à Dewerdt ce soir (30-27). Au grand dam de l’entraîneur Patrick Cazal. "C'est une grande déception. Notre début de match est complètement hors-sujet, on est pas dans l'engagement ni la concentration nécessaire" rageait le coach dunkerquois. Il faut dire que ses hommes se sont cassés les dents sur un Rémy Desbonnet infernal (17 arrêts) et ont, dans la foulée, subi les vagues vertes en contre-attaque. Devant de trois buts à la pause, l'USAM a compté jusqu'à sept longueurs d'avance en milieu de seconde période, preuve que le résultat final était mérité. "Ce qui me gêne le plus ce soir, c'est qu'on n'a pas été solidaire. On s'est battu, chacun dans notre coin et on n'a pas été capable de renverser une équipe solidaire" continuait Cazal, tandis que son homologue Franck Maurice était, on s'en doute, bien plus heureux : "C'est une belle victoire, bien construite, avec un investissement collectif énorme. On est bien rentré dans la partie et ça nous a mis en confiance. On a fait le match qu'on voulait faire avec beaucoup de rigueur et surtout un grosse activité défensive avec Rémi derrière. On a les bases de notre succès et on a su leur faire mal sur grand espace quand on a pu."
Kevin Domas