Starligue - J22
Il n'y a pas que les Final Four...
Certes, quatre clubs français sont qualifiés pour les finalités des différentes coupes d'Europe, et on ne s'en plaindra pas. Mais pour d'autres, on est bien loin de toutes ces étoiles et on se prépare à cinq batailles décisives pour le maintien.
C'est notamment le cas de Tremblay qui, avec ses trois points d'avance sur le premier relégable Saran, est tout sauf encore assuré d'évoluer dans l'élite la saison prochaine. Les joueurs de Benjamin Braux ont bien eu l'occasion d'enfoncer le clou, il y a un mois, dans la foulée d'une bonne série, mais ils ont loupé le coche à domicile face à Cesson. Depuis, les défaites se sont enchainées, même s'il faut les relativiser par rapport à l'identité des adversaires (Saint-Raphaël, Montpellier, Nantes). "Cesson a été un coup d’arrêt, comme l'a été Paris trois jours avant. On y allait en se disant que, même si on perdait, on devait continuer à engranger de la confiance. Mais on a pris une valise et, depuis, la dynamique s'est enrayée" se souvient l'arrière gauche tremblaysien Erwan Siakam. Désormais, avec trois points d'avance, l'avance est maigre. Tremblay pourrait bien faire un grand pas en avant en s'imposant à Ivry dans le derby demain, mais la partie ne va pas être simple. D'autant plus que les rouges et noirs ne sont passés à côté qu'une seule fois cette saison face aux candidats au maintien. "Pourtant, il nous faut vraiment un résultat. Le pire pour nous serait de se retrouver dans une situation où le dernier match à Saran serait décisif pour se maintenir. On doit tout faire pour éviter ce scénario, et ça passe évidemment par prendre des points demain" espère Siakam.
Peu d'expérience du maintien
Et si on a beaucoup parlé d'expérience ces derniers temps, car elle aide forcément à aller gagner des matchs pour aller à Cologne, elle sert forcément à bien négocier les matchs couperets dans la course du maintien. Et à Tremblay, peu sont ceux qui ont déjà été dans cette situation. "Beaucoup ne l'ont même jamais connue. Je crois que celui qui connait le mieux tout ça, c'est Pierre Marche, qui a été dans cette situation avec Aix. Ce ne sont pas forcément des périodes très faciles à vivre, il y a de la tension et pas mal de pression" révèle Siakam. Quand, en plus, Tremblay va voir son effectif professionnel remodelée à plus d'un tiers d'ici deux mois, l'investissement de certains peut se mettre à décliner, même si personne n'abonde dans ce sens. "On bosse dur, et personne ne lâche" conclut Siakam. Qui aimerait bien, quand même, ne pas connaitre un deuxième exercice en Proligue en l'espace de deux saisons.
Saran, victoire presque obligatoire
La Proligue, c'est aussi la menace qui rôde au dessus de Saran, qui va recevoir Massy ce mercredi pour encore croire en ses chances de maintien. Le dernier match que les hommes de Fabien Courtial avaient visé, c'était Ivry, et ils sont passés à côté. Il y a quinze jours, on a senti Massy au bord de la rupture, comme un groupe sentant venir la guillotine de la relégation. En cas de défaite dans le Loiret, on ne voit en tout cas pas comment les Essonniens pourraient revenir dans la course. Cela devrait logiquement se passer plus simplement pour le duo de tête, à commencer par Montpellier. Si Patrice Canayer appelait à la vigilance dimanche soir, dans la foulée de la qualification européenne, on doute que ses hommes laissent passer l'occasion face à Cesson de garder leur fauteuil de leader. D'ailleurs, si Toulouse a créé quelques belles surprises ces derniers temps, il sera compliqué aux hommes de Philippe Gardent de ramener quelque chose de Coubertin, surtout si les Parisiens évoluent au niveau qu'ils ont montré ces derniers temps.
Quatre concurrents pour l'Europe face à face
C'est dans la chasse aux places 3,4 et 5 que cette journée risque de compter. Car Nantes, Nîmes, Dunkerque et Saint-Raphaël jouent tous les uns contre les autres et qu'Aix n'aura pas un déplacement simple à aborder à Chambéry. Pour l'USAM, le danger majeur ne vient pas de ce match mais...de la finale de la coupe de France que les verts auront à disputer samedi à Paris. Comme la cinquième place qualificative pour l'Europe est encore atteignable, il va bien falloir compartimenter les choses face à Nantes. A moins que Franck Maurice ait choisi de faire tapis sur Bercy et de tenter d'aller chercher sa place européenne via la coupe de France. Pour Dunkerque, c'est aussi presque quitte ou double. Ou les hommes de Patrick Cazal gèrent ce duel face à un concurrent direct comme ils l'ont fait face à Nîmes et Aix, c'est à dire mal. Et dans ce cas, l'Europe va devenir compliquée à aller chercher. Son adversaire varois compterait alors cinq points d'avance à quatre journées de la fin. Mais en cas de victoire nordiste, alors, tout serait relancé. Une nouvelle fois.
Le programme de la vingt-deuxième journée
Mercredi 02.05 Chambéry - Aix à 20h00 Montpellier - Cesson-Rennes à 20h00 Ivry - Tremblay à 20h00 Saran - Massy à 20h00 Nîmes - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 2) Paris - Toulouse à 20h45
Jeudi 03.05 Dunkerque - Saint-Raphaël à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas