Starligue - J6
Chambéry s'affirme au Parnasse
En patron, Chambéry est venu à Nîmes affirmer son invincibilité du début saison. Les Savoyards se sont sortis, avec la manière, de ce duel de haut de tableau et restent donc avec Nantes, en tête du championnat (27-32, FM).
Le suspens dans le choc des invaincus n’aura pas été celui escompté. Nîmes dans son Parnasse n’a pas résisté à Chambéry qui est venu s'affirmer en patron, comme cela a été le cas depuis le début de la saison. Sorti vainqueur par des scores serrés lorsqu’il affrontait des prétendants à l’Europe, cette fois le CSH a été un bon cran au-dessus de son adversaire, se laissant une fin de match relativement tranquille. « On a surtout dominé au début après on a conservé l’écart. Bruno Martini disait sur les antennes de beIn Sports qu’ils (Paris) avaient pris un match nul ici et que d’autres iront perdre. C’est dire le bon résultat. C’est une grosse satisfaction. Autant j’avais minimisé avant mais là c’est une grosse satisfaction » concède Erick Mathé, soulagé de prendre deux points dans le Gard. Nîmes a couru après le score pendant toute la rencontre, sans jamais revenir à hauteur de son adversaire qui a gardé sa distance de combat.
la filière espagnole en forme
Le tacticien savoyard pouvait en effet être satisfait de son entame de match. A commencer par sa filière espagnole qui a fait des misères aux Nîmois. Niko Mindegia en première ligne, bien accompagné par son arrière gauche, Alejadro Costoya. A eux deux ils désorganisaient une défense, amputée très tôt de Quentin Dupuy, sorti à la huitième minute suite à un gros coup dans le bas du dos. Arrivé la saison dernière de Copenhague, le demi-centre catalan se baladait, servait bien ses coéquipiers et prenait ses responsabilités quand en face de lui, on ne montait pas. Quand les arrières étaient pris, Pierre Paturel, souvent bien placé, profitait des espaces dans la défense gardoise que l’on avait du mal à reconnaître. Même si l’USAM balbutiait son handball devant son public, elle n’était pas loin au moment de rentrer au vestiaire, sans pour autant rassurer sur son état de forme du soir (14-19, MT).
Justement, les Savoyards pouvaient craindre un réveil des locaux qui ont habitué à des deuxièmes périodes folles sur son parquet. Mais rien. « Je me disais qu’on l’avait peut-être fait un peu trop tôt, mais on ne choisit pas quand on joue bien. Je sais que dans cette salle, il vaut mieux finir sur un temps fort que de commencer sur un temps fort en général. Le retour de cette équipe est souvent difficile à contenir » confie Mathé. Chambéry s'était mis à l'abri. Quand il a fallu faire souffler son sept majeur, les remplaçants répondaient présents, à l’image de Quentin Minel, venu bien suppléer sur la base arrière, mais aussi d’Antoine Léger. Au retour de Rémi Desbonnet dans le but nîmois, il semblait difficile pour les siens de réaliser un exploit (18-27, 43’). Benjamin Gallego tentait d’insuffler un vent de révolte mais elle n’arrivait pas. Chambéry décroche donc son sixième succès en autant de match et reste à égalité au nombre de points avec Nantes (27-32, FM) avant de retrouver Saint-Raphaël la semaine prochaine, tandis que Nîmes va soigner ses blessés avant d'aller à Tremblay pour la septième journée et de recevoir Nantes en Coupe de la Ligue.
De Nîmes, Maxime Cohen.
les stats
Nîmes – Chambéry (14-19) 27-32 Le Parnasse (environ 3200 personnes) Arbitres : Mmes Bonaventura.Nîmes : Desbonnet (6 arrêts), Paul (6 arrêts). Gallego (4/5), Suty (1/2), Rebichon (0/3), Salou (1/1), Nyateu (3/4), Dupuy (2/2), Garain (0/3), Tobie (2/5), Nieto (1/1), Prandi (4/8), George (2/2), Gérard (0/1), Sanad (7/8), Brasseleur.
Chambéry : Genty, Meyer. Traore (1/2), Damiani, Leger (1/1), Babarskas (3/4), Briffe (2/3), Brouzet, Marescot(2/4), Paturel (4/4), Minel (3/6), Costoya Rodriguez (6/9), Melic (6/9), Mindegia Elizaga (4/8), Anquetil.