Starligue - J6
Dunkerque veut enfin concrétiser
Alors que la télévision a choisi de faire honneur à Paris et à Toulouse mercredi soir, c'est bien à Dunkerque qu'aura lieu l'affiche de la soirée, entre les locaux et Aix. Avant que Nîmes et Chambéry n'en décousent pour savoir laquelle des deux équipes restera invaincue.
Mettez le vous dans la tête, Samir Bellahcene n'est plus la surprise de la saison. Après un premier exercice impeccable en tant que titulaire dans l'élite la saison passée à Massy, le jeune gardien de but de 23 ans est en train de confirmer tout le bien qu'on pense de lui à Dunkerque. Niveau statistiques, il faut peut-être creuser jusqu'au seizième rang pour le trouver au classement du nombre d'arrêts, mais en terme d'efficacité, il pointe au quatrième rang, derrière Siffert, Omeyer et Pardin. Signe que le changement d'environnement n'a pas eu trop d'effet sur l'ancien Montpelliérain. "C'est toujours dur pour un jeune de confirmer, et je me suis moi aussi demandé si j'arriverais à répéter mes performances. Mais tout le monde m'a mis dans les meilleures conditions et si Patrick me fait confiance, pourquoi ne me ferais-je pas confiance de mon côté ?" explique-t-il. La grosse différence, par rapport à la saison passée, est la cohabitation avec un collègue à son poste. Si le fantasque Thomas Bauer a rapidement pris la poudre d'escampette la saison passée, vexé de voir Bellahcene occuper tout l'espace, dans le Nord, Oleg Grams et lui partagent les rôles. Et après cinq matchs, tout le monde y trouve son compte. "Oleg, c'est un nom du handball, c'est enrichissant d'évoluer avec lui tous les jours. Il m'a fallu quinze jours pour trouver mes repères avec ma défense, mais désormais, tout est sur les rails. Les responsabilités augmentent d'un cran par rapport à ce que j'ai pu connaitre avant, mais avoir un tel binôme met forcément en confiance et retire de la pression" continue la recrue estivale.
Pas loin des meilleurs
La bonne tenue de ses deux gardiens est une des explications au beau début de saison de Dunkerque. Car oui, malgré ses trois points, les Nordistes réalisent un début de saison honorable. Ils ont certes raté la marche d'entrée face à Istres, laissant passer un point bêtement, mais pour le reste, il n'y a pas grand chose à leur reprocher. Des défaites d'un but à Nantes, Chambéry et Montpellier et une victoire confortable à la maison contre Ivry, il n'y a pas grand chose à redire. "C'est frustrant car on a eu à chaque fois les ballons pour faire mieux et on se tire une balle dans le pied. Mais il faut aussi voir qu'on ne perd que d'un but contre le champion et le vice-champion d'Europe, quelque part c'est encourageant. On progresse, il faut maintenant arriver à prendre les points face à des concurrents directs" espère le gardien dunkerquois. Les concurrents directs qui arrivent lors des prochaines, ce sont Toulouse, mais surtout Aix, ce mercredi au stade des Flandres. Les Provençaux sont revenus de leur road-trip en Islande, où ils ont vomi, visité et, aussi, perdu un match de coupe d'Europe. Jérôme Fernandez avait fait de ce déplacement en championnat le véritable objectif, histoire de rattraper un début de saison moyen. "On le voit de cette façon nous aussi. Je suis persuadé que si on joue de la même façon qu'on a joué à Montpellier la semaine dernière, on sera en bonne position pour prendre les points" termine Samir Bellahcene. Et ainsi concrétiser les belles promesses montrées depuis un mois.
Paris, Montpellier et Nantes font le grand écart
Le diffuseur beIN Sports a donc choisi, plutôt que Dunkerque-Aix, le match entre Paris et Toulouse pour avoir les honneurs du mercredi soir. Sur le papier, entre le troisième et le douzième du classement, il n'y a pas match. Jusqu'à présent, le Fenix n'est jamais très loin de ses adversaires mais, contrairement à la saison passée, n'arrive jamais à passer devant. Paris semble un poil trop fort pour que la série commence maintenant. Deux autres grand écart sont au programme, dont la réception de Cesson par Nantes. Fut un temps, ces derbys étaient tendus, serrés... Désormais, c'est une autre histoire. Lors de leurs deux déplacements à la Trocardière la saison passée, les Cessonnais en étaient repartis avec 37 et 38 buts dans la musette, dont un cinglant 37-16 en coupe. Au vu des blessés et de la dynamique des deux équipes, l'affaire semble mal embarquée pour Christian Gaudin et ses hommes. A Pontault, on cherche encore la lumière au bout du tunnel et, surtout, comment faire pour ne pas exploser en seconde période. Montpellier, toujours privé de ses blessés, ne compte pas perdre de point en route, et surtout pas en Seine et Marne.
Istres et Ivry à la recherche du second souffle
Si à Pontault, l'ambiance n'est pas au beau fixe, à Ivry, ça ne rigole pas des masses non plus. Une seule victoire depuis le début de la saison et le déplacement à Saint-Raphaël n'est pas le plus simple à négocier par les temps qui courent. Joël Da Silva sera bien privé d'Alexandru Simicu, qui souffre d'une inflammation de l'épaule. Mais ce n'est pas une raison de faire d'Ivry notre favori. Entre Istres et Tremblay, cela sent le maintien, mais pas que. Les hommes de Gilles Derot ont manqué une première occasion de prendre des points importants pour se maintenir face à Cesson il y a quinze jours, ils en ont une deuxième ce mercredi face à Tremblay, mais ils n'en auront pas encore quinze. D'ailleurs, Tremblay est-il encore un vrai concurrent en maintien ? En cas de victoire dans les Bouches du Rhone, les coéquipiers d'Erwan Siakam pointeraient déjà à huit points, et auraient fait une bonne partie du chemin...Enfin, on a gardé le meilleur pour la fin, puisque c'est jeudi que Nîmes recevra Chambéry. Soit le quatrième qui accueille le deuxième. Cela fait trois ans que l'USAM ne s'est pas imposé face à cet adversaire, en pleine bourre depuis le début de la saison. Entre deux des équipes au jeu les plus chatoyants depuis la reprise, on peut s'attendre à des étincelles.
Le programme de la sixième journée :
Mercredi 10.10 Dunkerque - Aix à 20h00 Istres - Tremblay à 20h00 Saint-Raphaël - Ivry à 20h00 Nantes - Cesson-Rennes à 20h30 Pontault - Montpellier à 20h30 Paris - Toulouse à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Jeudi 11.10 Nîmes - Chambéry à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas