Starligue
Taboada veut régner sur Dunkerque
A 21 ans, l’arrière gauche cubain Reinier Taboada va poser ses valises à Dunkerque la saison prochaine. Son style explosif en fait un joueur à « fort potentiel » selon Patrick Cazal, son futur entraîneur.
Le melting pot dunkerquois s’apprête à franchir une nouvelle étape dans quelques mois. Après un portugais (Wilson Davyes), un russe (Oleg Grams), deux brésiliens (Haniel Langaro et Alexandro Pozzer) et un hongrois (Kornel Nagy), c’est un joueur cubain qui portera pour la première fois de l’histoire du club le maillot de l’USDK en septembre prochain. A 21 ans, Reinier Taboada est considéré comme un espoir du handball cubain. Evoluant cette saison à Avanca au Portugal, ses statistiques font de lui un artilleur de choix avec 153 buts inscrits en 28 matches, soit une moyenne de 5,5 buts par rencontre. Il s’apprête à prendre une nouvelle dimension dès cet été dans le Nord, dans un championnat plus physique et plus relevé.
« J’ai choisi Dunkerque car ce club a la réputation d’être une équipe solide, confie-t-il à Handnews. C’est un rêve qui devient réalité de jouer en France, d’autant plus au sein d’un club habitué à évoluer dans le haut de tableau du championnat. Je ne connais pas encore grand-chose de Dunkerque, mais de ce que j’ai vu de quelques matches à la télé, c’est une équipe qui se bat toujours et qui joue à fond jusqu’à la dernière seconde. »
Le futur remplaçant de Dylan Garain à l’USDK présente un profil similaire à celui qui va retrouver le PSG cet été : jeune, athlétique et avec une puissance de tir de loin. « Dunkerque a un système de jeu que j’apprécie, poursuit-il. Cela devrait convenir parfaitement à mon style : rapide, tireur de loin et collectif dans le jeu. J’aime chercher les espaces. »
« M’installer durablement ici »
Son jeune âge (21 ans) devrait nécessiter une période d’adaptation à son arrivée à Dunkerque, d’autant plus dans un championnat très homogène où la plupart des matches se gagnent à l’expérience. « La Starligue est, selon moi, le meilleur championnat actuellement, affirme-t-il. Depuis que je suis petit, j’ai regardé des matches de l’équipe de France à la télé. Son système de jeu m’a toujours passionné. »
Alors que les cubains reviennent en France après plusieurs années d’absence, à l’instar de Yoel Cuni et Yosdany Rios à Ivry, Reinier Taboada entend bien rendre rapidement sur le terrain la confiance qui lui est accordée par le club dunkerquois. « Les cubains, nous somme travailleurs et aimons progresser chaque jour, avoue-t-il. Nous avons cette faculté de s’adapter rapidement. Je dois beaucoup travailler maintenant que j’ai atteint mon premier objectif, qui était de signer en France. Je suis là pour apprendre et, avec de la discipline, j’espère aller assez loin dans ma progression et m’installer durablement ici. »
Si Cuba retrouve progressivement ses ambitions sur la scène internationale, le futur arrière dunkerquois a conscience que le potentiel de jeunes joueurs talentueux dans son pays est encore sous exploité. « Depuis quelques années, mon pays s’est ouvert et les handballeurs peuvent venir en Europe pour progresser. A Cuba, il y a des joueurs qui ont du talent. En pouvant signer dans un championnat européen, ils permettent en même temps de faire progresser tout le handball cubain. »
Olivier Poignard