CdL - 2e tour
Les clubs de Starligue ont évité les pièges
Ils ont été en difficulté, mais ils se sont quand même passés : Saint-Raphaël, Toulouse et Chartres sont qualifiés pour le troisième tour de Coupe de la Ligue après leur succès contre un adversaire de Proligue. Créteil, Dunkerque et Massy se sont également imposés.
Pas de surprise lors de ce deuxième tour de Coupe de la Ligue. On avait pourtant bon espoir avec trois duels Starligue-Proligue. Mais avant le quatrième de ces duels ce dimanche entre Nancy et Nîmes, un seul représentant de Proligue a décroché sa qualification. Dans la rencontre 100 % Proligue, Massy, jamais mené au score du match, s’est qualifié dans la salle de Besançon (31-33). Les autres engagés, Strasbourg, Cherbourg et Pontault, ne sont pourtant pas passés loin de réaliser l’exploit.
Toulouse bousculé mais qualifié à Strasbourg
L’Entente Strasbourg Schiltigheim recevait Toulouse pour une belle affiche au gymnase des Malteries. Et l’écart de division ne s’est pas vu sur le terrain. Les Toulousains ont d’entrée été bousculés par l’ESSAHB : malgré le temps-mort posé très vite par Philippe Gardent (4’), les joueurs du Fenix butent sur une bonne défense alsacienne, tandis que Strasbourg est très propre en attaque (8-4, 16’). Avec le passage à une défense 1-5 et un recours plus fréquent à ses ailiers pour finir les actions, Toulouse remonte au score et égalise grâce à Pierrick Chelle (11-11, 25’), mais perd les fruits de sa remontée dans la fin de la première période, où Strasbourg reprend trois buts d’avance (15-12, 30’). Les Strasbourgeois gardent le rythme en deuxième période, et empêchent le Fenix de se rendre le match plus facile. Mais suite à un arrêt de Jef Lettens sur un penalty d’Yvan Gérard (son premier échec de la saison à sept mètres !), Toulouse prend pour la première fois l’avantage (22-23, 46’). En manque de rotations, l’ESSAHB est plus fébrile en fin de rencontre et Toulouse se détache, notamment grâce à une belle deuxième période de Gaël Tribillon (8 buts en 30 minutes), au point de ne plus trembler dans les dix dernières minutes (24-28, 52’).
Cependant, malgré la victoire et la qualification (29-32), Pierrick Chelle, le capitaine toulousain, pointait les manques de son équipe. « On a bien réagi, c’était la moindre des choses, souffle-t-il. On a pensé qu’on pouvait gérer un match, mais on n’a pas encore cette qualité. On n’a pas de marge par rapport à notre jeu. » L’ailier du Fénix soulignait que « l’objectif était de se qualifier, on l’a fait. La manière est pour le moins… passable. Ce n’est pas tant notre niveau de jeu, mais notre niveau d’engagement qui m’inquiète. » À l’inverse, l’entraîneur strasbourgeois Denis Lathoud félicitait son équipe, qui a livré une belle partie face à une équipe de l’élite. « On a très bien joué en première mi-temps, et je pensais qu’à la 45e on aurait un petit coup de mou, et c’est ce qui s’est passé, affirme-t-il. Mais c’est très satisfaisant. Je cherchais de la stabilité par rapport à ce qu’on avait produit avant, hormis le match de Sélestat. On a produit du jeu, on a été dans le match quasiment jusqu’à la fin, donc c’est une satisfaction et il faut continuer pour rester à ce niveau-là et pouvoir avancer en championnat. »
Saint-Raphaël et Chartres ont tremblé
Un vainqueur mitigé sur sa partie, un vaincu satisfait du niveau affiché, le constat peut valoir aussi pour l’opposition entre Cherbourg et Saint-Raphaël. Comme on pouvait s’y attendre, Cherbourg, porté par une chaude ambiance dans son antre de Chantereyne, a accroché le pensionnaire de Starligue, sans point pour l’instant en championnat. Les Mauves, emmenés par un Sven Horvat chaud comme la braise (14 arrêts dont 1 pen.), font la course en tête en deuxième période, avant que les Varois recollent et passent même en tête (26-27, 57’). Mais c’est finalement Cherbourg qui a la balle de la gagne dans les dernières secondes, et Mihai Popescu (12 arrêts dont 1 pen. en 2e mi-temps) réalise l’arrêt pour emmener tout le monde en prolongations (29-29, 60’). Saint-Raphaël est plus solide dans le temps supplémentaire face à des Cherbourgeois émoussés, et ne tremble plus dans les dernières minutes (31-35 score final). Avec notamment huit buts d’Alexandru Simicu, Saint-Raphaël gagne donc enfin, mais sans vraiment briller.
De son côté, Chartres recevait Pontault, et a été clairement malmené par le club francilien. Le PCHB prend l’avantage en début de match et ne le lâche pas, prenant même cinq buts d’avance en début de deuxième période (12-17, 38’). En forme en ce moment, Alejandro Romero brille encore (14 arrêts, 40 %). Mais Chartres, devant son public, se réveille enfin. Après une belle remontée chartraine, Nikola Jukic égalise face à ses anciens partenaires (19-19, 48’). Pontault résiste, reprend deux buts d’avance à cinq minutes de la fin (21-23, 55’), mais échoue à marquer de nouveau en fin de rencontre. Chartres, à l’inverse, remonte encore au score et s’impose sur la plus courte des marges (24-23).
Créteil et Dunkerque aussi qualifiés
Dans le derby d’Île de France, Tremblay a longtemps dominé au score face à Créteil (11-8, 20’ ; 24-21, 46’). Mais dans les dix dernières minutes, la tendance s’est inversée en faveur des hommes de Pierre Montorier, qui prennent deux buts d’avance à un peu plus de cinq minutes de la fin (25-27, 54’), et parviennent à garder l’avantage dans les derniers instants de la rencontre, Bruno Butorac échouant sur Mickaël Robin dans la dernière minute. Créteil élimine donc Tremblay (27-28), et continue son parcours en Coupe de la Ligue, tout comme Dunkerque. Les Nordistes ont largué Ivry d’entrée de partie (7-1, 8’) et ont pris jusqu’à neuf buts d’avance (14-5, 23’). Forts de ce large avantage, les hommes de Patrick Cazal ont géré leur deuxième période pour finalement s’imposer 28-24.
Les résultats du deuxième tour
Istres - Aix : 28-24 Cherbourg - Saint-Raphaël : 31-35 (a.p.) Chartres - Pontault-Combault : 24-23 Strasbourg - Toulouse : 29-32 Tremblay - Créteil : 27-28 Dunkerque - Ivry : 28-24 Besançon - Massy : 31-33
Dimanche 6.10 Nancy - Nîmes à 17h00
Mickaël Georgeault, à Schiltigheim