EdF (M)
Comment ils ont accueilli Nikola
Moins de douze heures après son atterrissage à Berlin, Nikola Karabatic était au premier rang pour assister à la victoire de l'équipe de France face à la Serbie (32-21). Un retour que ses coéquipiers ont accueilli comme il se doit.
Il n'y avait que Didier Dinart pour nous dire, hier soir en zone mixte, que le retour de Nikola Karabatic n'ait eu aucun impact sur les seize joueurs présents sur le parquet de Berlin. "Je ne crois pas que psychologiquement on aide les gens" cinglait le sélectionneur quand on lui demandait si la présence de l'icône du handball français au premier rang des tribunes avait pu changer quoi que soit. Après avoir atterri dans la capitale allemande dans la matinée, Nikola Karabatic a emménagé dans la chambre de son frère Luka, comme il en avait l'habitude lors des précédentes compétitions. Celui-ci n'a pas eu à déménager puisque depuis l'emménagement, le lit voisin du sien était vide. "Je n'ai pas fait de place, j'ai juste eu à ranger mes affaires. Quand on est tout seul, on s'étale un peu" souriait le petit frère. "C'est un plaisir de l'avoir avec nous, c'est presque naturel. C’est comme s’il manquait quelque chose quand il n’était pas là." Après avoir pris ses quartiers, il a retrouvé ses partenaires de l'équipe, partis eux au réveil musculaire dans un gymnase non loin de là. Embrassades, sourires et premières discussions, mais forcément tournées vers le handball. "On a surtout parlé des fêtes et de NFL" notait Valentin Porte.
Le voir dans les tribunes, assailli par les photographes et les chasseurs de selfie avant la rencontre, concentré pendant, a-t-il changé quoi que ce soit ? Apporté un supplément d'âme à un collectif français qui, comparé à la veille, a parfaitement maitrisé son sujet ? "Rien que d'entendre la Marseillaise, ça nous galvanise. Mais le voir ici avec nous, c'est forcément un plus" continuait un Luka Karabatic tout sourire. Les autres joueurs bleus n'ont, bien sûr, pas été mécontents de voir le retour anticipé de leur meneur de jeu historique. Mentalement, sa présence, même sur des courtes périodes, pourrait bien influer sur beaucoup de choses. Dans les têtes bleues, évidemment, avec un joueur capable de faire la différence à tout moment. Mais aussi dans celles de leurs adversaires, soudainement moins sereins. "Ca va changer beaucoup de choses, on connait son importance. Mentalement, cela va nous apporter, ne serait-ce parce qu'on sait ce dont il est capable" confirmait Dika Mem. Nikola Karabatic n'est peut-être pas encore sur le terrain, mais hier, il a déjà réussi à attirer une partie de la lumière sur lui.
A Berlin, Kevin Domas