EdF (M)
Encore des tickets à saisir ?
L'équipe de France affronte ce soir la Slovénie à Rouen, ultime répétition avant de partir pour le championnat du monde en Allemagne. Et l'ultime chance de gratter un ticket dans la liste des seize ?
Didier Dinart l'admettait de lui-même samedi soir, après la victoire de ses hommes face à la Slovénie (34-25), il y a des périodes où être sélectionneur n'est pas le métier le plus simple du monde. Et quand il va s'agir de définir qui des vingt joueurs conviés à la préparation du championnat du monde restera à la maison, le Guadeloupéen ne va pas le faire de gaieté de coeur. Mais là où certains autres sélectionneurs, comme le Suédois Kristjan Andresson ou le Norvégien Christian Berge ont donné leurs 16 noms il y a bien longtemps, lui choisit toujours d'attendre le dernier moment. Pour des raisons de confort, évidemment, afin de garder le maximum de joueurs sous pression en cas de pépin physique. Samedi, à Rouen, les dix-huit joueurs sur la feuille de match ont joué et les deux restés en tribune, Adrien Dipanda et Luc Abalo, auront le droit à leur part du gâteau ce soir, pour la deuxième manche face à la Slovénie. Cette stratégie laisse tout le monde, observateurs comme acteurs, dans le doute quant à ceux qui ne feront pas partie des heureux élus. "Avoir un groupe de 20 oblige à se creuser les méninges pour que tout le monde soit concerné à l’entrainement et en match. Si le choix est fait, il ne faut pas que les joueurs s'en rendent compte" disait Dinart au sortir de la convaincante victoire face à Jure Dolenec et ses coéquipiers.
Alors qu'ils s'appellent Mathieu Grébille, Raphaël Caucheteux, Nicolas Tournat, Olivier Nyokas ou Romain Lagarde (on en oublie), ils ont tous eu la possibilité de mettre le doute dans l'esprit de Didier Dinart samedi. Et ils auront encore l'occasion de jouer leur carte à fond ce soir, sans arrière pensée. Peut-être un baroud d'honneur mais au moins, ils sortiront avec le sentiment du devoir accompli. "On ne s'attache pas trop aux indices" disait le pivot nantais samedi soir. Sa performance individuelle a été impeccable et s'il devait rentrer à la maison, ce serait peut-être au nom de l'expérience, une donnée que Didier Dinart prendra en considération au moment de coucher les seize noms sur le papier. "Elle peut être privilégiée sur la valeur sportive. Le collectif ne me pardonnerait pas de ne pas faire les bons choix. Il faut les faire pour qu'il y ait une bonne cohésion au sein du groupe" notait-il. Ce qui signifie que des joueurs comme Michaël Guigou ou Cédric Sorhaindo, dans l'équipe depuis plus d'une décennie, ne devraient pas avoir trop de mouron à se faire. Pour les autres, à commencer par cette nouvelle génération que le sélectionneur biberonne depuis deux ans, il reste une heure pour tenter de forcer la porte du destin.
France - Slovénie à 19h00 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas