EdF (M)
Journée tout bonus pour les Bleus
En l'emportant sérieusement face à l'Islande (31-22), l'équipe de France a consolidé sa première place dans le groupe I. Et a profité de la défaite de la Croatie pour se rapprocher des demi-finales.
Il y a des journées comme ça, où tout vous réussit. Pour l'équipe de France, aujourd'hui en faisait partie. Ils étaient encore au vestiaire quand les Bleus ont appris que la Croatie, un de leurs adversaires directs, s'était inclinée face au Brésil, laissant deux points précieux en route. Les calculs n'ont pas été longs à faire. Il leur fallait toujours battre l'Islande ce soir mais ils pourraient valider leur sésame pour le dernier carré en cas de nouvelle défaite des Croates face à l'Allemagne demain. "Cela n'a rien changé à notre approche" disait Valentin Porte, l'ailier droit bleu. Et si les Français avaient pris la mauvaise habitude, depuis le début du Mondial, d'entamer leurs matchs en mode diesel, ce soir, ils ont pris les choses par le bon bout. Certes, l'Islande était diminuée par l'absence de son maitre à jouer Aron Palmarsson, mais fallait-il encore assumer sa supériorité. La défense bleue s'en est chargée, sans encaisser de buts pendant douze minutes, tandis qu'au tableau d'affichage, la France prenait le large. Rapidement à l'abri, elle allait maintenir l'écart grâce aux 14 arrêts de Vincent Gérard, intraitable dans sa cage avant de sortir à dix minutes de la fin, marqué au visage après avoir reçu un ballon. A ses parades, il avait déjà ajouté deux buts dans les dix premières minutes, pointant même en tête du classement des buteurs pendant quelques minutes. "Je savais très bien qu'il en était capable, aucun doute là dessus. J'espère qu'il va continuer comme ça" continuait Porte, son coéquipier en club. Visiblement, lui comme les autres n'étaient pas malheureux d'avoir retrouvé leur portier, pas aussi performant en club ces derniers temps.
Sérieux jusqu'au bout
Une fois l'écart fait, le but était aussi de creuser l'écart au maximum. Car en cas d'égalité avec l'Allemagne mercredi soir, ce sera bien le goal-average qui fera la différence. Et si l'écart était de quatorze buts ce matin, il n'est désormais plus que de quatre. Ce qui change quand même pas mal de choses. "Il faut savoir faire des calculs dans cette compétition. On ne sait pas quelle tournure peuvent prendre les choses" disait Didier Dinart. Alors, après avoir vu Nédim Rémili et Timothey N'Guessan livrer des performances plus que moyennes, ses joueurs ont continué à appuyer sur le champignon. Creusant l'écart et restant concentré jusqu'au bout, à l'image de ce dernier temps-mort à vingt secondes de la fin amenant le but de Romain Lagarde, pour le +9 final. Au delà des deux points, la victoire de ce soir permet aux Bleus d'être dans une position confortable. Ils seront confortablement installés dans le canapé de leur hôtel demain soir, à l'heure où l'Allemagne et la Croatie s'écharperont sur le parquet de la Lanxess Arena. Si les hôtes venaient à infliger aux Croates leur deuxième défaite de suite, les Bleus seraient qualifiés pour les demi-finales. Il s'agirait quand même de tenter de finir premier, histoire d'éviter le mastodonte danois à Hamburg. Mais à chaque jour suffit sa peine. Ces prochaines 48 heures, les Français vont bénéficier de deux jours de repos. "C'est comme si on était en grandes vacances" souriait Dinart pour conclure. Au vu de leurs deux dernières sorties, ils les ont bien méritées.
Les statistiques :
ISLANDE - FRANCE 22:31 (11:15) Arbitres : M. Kurtagic, M. Wetterwik (SUE)
ISLANDE : Gustavsson (2 arrêts / 11 tirs), Bjorgvinsson (14 arrêts / 32 tirs); Elisson (2/4), Sigurmansson (), Gislason (2/2), Gudmunsson (2/7), Magnusson (0/2 dont 0/1 pén), Ingason, Kristjansson (), Arnarsson (2/3), Gudjonsson (4/6), Gustafsson, Thrastarson (2/4), Jonsson (5/8), Rikhardsson (), Einarsson (3/8)
FRANCE : Dumoulin (2 arrêts / 4 tirs), Gérard (14 arrêts / 32 tirs dont 1/1 pén); Rémili (0/3), Lagarde (2/2), Richardson (5/5), Mem (1/3), N. Karabatic (1/3), Mahé (3/6), Grébille (2/4), N’Guessan (2/6), Abalo (4/5), Guigou (2/2), L. Karabatic, Fabregas (2/3), Dipanda, Porte (5/5)
A Cologne, Kevin Domas