EdF (M)
Pas le temps de se poser
Moins de 24 heures après être sortie du terrain dans la foulée d'une victoire étriquée face au Brésil, l'équipe de France y entrera pour affronter la Serbie. Un enchainement qui ne laisse pas le temps de réfléchir.
"C'est un peu nouveau, malheureusement, on va enchainer deux matchs en deux jours." Le constat un peu éploré vient de Michaël Guigou, hier en zone mixte. On est désolé de contredire l'ailier de l'équipe de France, mais ce format lourd du championnat du monde, avec un tour principal à venir, et donc un match en plus par rapport à celui avec des éliminations directes, ce n'est pas une nouveauté. Juste un retour à la version qui existait jusqu'à 2011. Concrètement, les Bleus joueront deux fois en back-to-back dans ce Mondial, comme disent les Américains. La première fois hier soir et ce soir, avant d'enchainer Corée et Allemagne lundi et mardi prochains. Pour ce qui est du tour principal, seul le premier du groupe A aura le droit à un jour de repos entre chacun de ses matchs. Les deux autres devront enchainer une nouvelle fois deux rencontres en deux jours. "Ca ne laisse pas beaucoup de temps pour travailler. On va faire un peu de vidéo pour voir les choses qui n'ont pas fonctionné ce soir et les corriger. Mais sinon, repos" prédisait déjà le pivot bleu Ludovic Fabregas.
Si l'équipe du Brésil a ennuyé les Français pendant une heure, les Serbes ont les moyens de le faire aussi. Hier, ils n'ont pas été aidés par les arbitres, avec onze pénaltys sifflés contre eux dont cinq dans le premier quart d'heure. Mais là où leurs ainés Nenadic et Vujin auraient sans doute dégoupillé, les coéquipiers de Nemanja Ilic, Toulousain et nouveau capitaine de la sélection, sont restés dans leur match. "Il faut se méfier, la Serbie est une équipe qui, si on manque d'humilité, peut nous poser des problèmes. Hier, c'était une victoire poussive, les joueurs en ont conscience. Mais on espère se ressaisir et faire une belle prestation demain" disait hier Didier Dinart. "C'était un début de championnat du monde, avec tout le stress que cela comporte. Mais désormais, c'est dernière nous" retenait quant à lui Kentin Mahé. Ce soir, face à la Serbie, il faudra surtout que certains entrent vraiment dans leur compétition, qu'il s'agisse de Romain Lagarde ou Nédim Rémili, qu'on a trouvé un peu inhibés hier. Car les choses très sérieuses ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez.
France - Serbie à 20h30 (sur beIN Sports 3 et TMC)
A Berlin, Kevin Domas