EdF (M)
Premier test face à la Slovénie
L'équipe de France entame cet après-midi (17h) à Rouen sa préparation en vue du championnat du monde, qui débutera jeudi prochain en Allemagne. Les deux matchs face à la Slovénie devraient aider Didier Dinart à réduire sa liste de vingt à seize noms.
Le sélectionneur Didier Dinart écarte rapidement l'idée d'un revers de la main. Jouer deux fois la Slovénie à la veille du championnat du monde, "ce n'est pas une question de superstition". Pourtant, avant de monter sur le toit de l'Europe à l'AccorHotels Arena un après-midi de janvier 2017, les Bleus avaient, déjà, joué par deux fois les Slovènes. C'était à Toulouse et à Montpellier, et ils avaient emporté les deux matchs (29-27 et 31-25). Sur le parquet de l'Arena héraultaise, à l'époque, William Accambray avait été chercher sa place dans les seize tandis que Nicolas Claire avait perdu la sienne. Doit-on s'attendre à un tel retournement de situation après les deux rencontres à Rouen ? "Quand on dit qu'on donnera la liste le 8 janvier, cela a du sens, car on peut encore avoir affaire à des aléas qui nous éviteraient d'avoir à faire des choix" disait Didier Dinart en début de préparation. Des aléas ? Jugez plutôt : en 2017, Timothey N'Guessan, touché au talon en préparation, n'avait pu commencer la compétition. L'an passé, c'est Luka Karabatic, touché à la cheville trois jours avant le décollage pour la Croatie, qui avait débuté l'Euro dans les tribunes. Dans ces matchs de préparation, hormis pour les quelques joueurs assurés de monter dans l'avion pour Berlin mercredi (les deux gardiens Gérard et Dumoulin ou encore le capitaine Sorhaindo), les joueurs en balance sont obligés de tout donner pour impressionner le sélectionneur. Quitte à se mettre une pression insurmontable, ou à finir sur le flanc. Dinart doit sûrement croiser les doigts pour que l'adage jamais deux sans trois ne se vérifie pas.
Quatre noms à rayer de la liste
Cette fois, ce sont quatre noms que Didier Dinart et Guillaume Gille vont devoir enlever de la liste. Si on s'en réfère aux propos du premier en début de préparation, la réflexion promet d'être intense. "Nous avons la chance de devoir freiner nos joueurs à l’entrainement. Les choix sont de plus en plus difficiles, mais il vaut mieux cela que le contraire" disait-il, sans laisser d'indice sur des noms qu'il aurait peut-être déjà ciblés. Il faut dire que, pour la première fois depuis bien longtemps, le groupe est d'une homogénéité rare. Qui aurait encore été plus forte si Nikola Karabatic avait pu rejoindre les copains. Si, en tout logique, Didier Dinart devrait sortir un pivot sur les quatre qu'il a convoqués pour la préparation, bien malin sera celui qui trouvera le quatuor perdant. Avec six gauchers, le sélectionneur n'a que l'embarras du choix et au vu des individualités, compliqué de savoir qui pourrait bien s'en aller. Sur l'aile gauche, derrière l'indéboulonnable Guigou, qui de Caucheteux ou de Grébille sera de la partie ? Olivier Nyokas, revenu de blessure début novembre, peut-il se frayer un chemin grâce son explosivité et sa polyvalence ? Le sélectionneur devrait avoir quelques éléments de réponse dès ce soir au Kindarena. Et s'il a encore besoin d'éclaircissements, il restera encore soixante minutes, lundi soir, pour que la lumière vienne à lui.
France - Slovénie à 17h00 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas