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EDF - U21 (M)

Les enjeux pour les Bleuets

, par Isakovic

Kyllian Villeminot (France)

Les Bleuets de Jonathan Mapu commencent leur Mondial demain face au Nigeria. Privés d’Elohim Prandi, blessé en toute fin de préparation, les jeunes Français abordent néanmoins cette dernière compétition tous ensemble avec ambition. Mais quels en sont les enjeux pour notre équipe de France ?

Enjeu collectif : perpétuer une nouvelle tradition

« Tradition » est peut-être un bien grand mot, mais force est de constater une certaine régularité pour la France lors de ce dernier grand rendez-vous chez les jeunes. Trois médailles sur les trois derniers Mondiaux U21 : le bronze en 2013 pour la génération 92-93 (Desbonnet, Minel, Demaille, Descat, Camarero…), l’or au Brésil pour les 94-95 de Tournat, Marescot, Delecroix, Tritta, Dupuy, Seri, Cardinal (bien aidés par Billant et Meyer surclassés pour l’occasion) et à nouveau le bronze en Algérie pour la brillante génération 96-97 (Mem, Pelayo, Richardson, Minne, Mocquais, Lenne…). 

Charge aux 98-99 de suivre la trace de leurs aînés et a minima « de monter sur la boîte ». Mais on se doute bien que les coéquipiers de Valentin Kieffer rêvent d’or afin de faire étinceler leur armoire à trophées déjà bien remplie (médaille d’or à l’Euro 2016 et au Mondial 2017, médaille d’argent à l’Euro 2018).

Enjeux individuels : des destins disparates

Pour les principaux cadres, l’heure est à la validation d’un parcours de formation brillant. Finis les espoirs pour le futur et place au concret pour le présent. Gaudin, Tribillon, Mapu et Villeminot sortent tous les 4 d’une saison pleine en Starligue, avec pour chacun de plus en plus de responsabilités dans leur club. Villeminot a été élu meilleur espoir de la saison, Tribillon a pu profiter d’encore plus de temps de jeu avec le départ d’Ilic en février à Barcelone tandis que Mapu et Gaudin ont emmagasiné de l’expérience à des postes où celle-ci est essentielle.

Pour d’autres, c’est le temps de la confirmation des espoirs. Kieffer toujours décisif en équipe de France va quitter le cocon sélestadien pour essayer de grandir à Saran. Après une saison correcte en Proligue, l’Alsacien aspire à plus grand et le championnat du monde représente clairement un tremplin vers sa nouvelle carrière. Dylan Nahi, qui a déjà connu les A, a un peu rongé son frein au PSG derrière Uwe Gensheimer et Keita. Ce Mondial sera pour lui l’occasion de montrer qu’avec ses capacités parfois extraordinaires, il peut prétendre à mieux dans la capitale et ailleurs. Ses homologues de l’aile droite Kempf (PSG) et Richert (Chambéry) attendent également l’été espagnol pour se mettre en évidence. Gênés par de graves blessures puis par une concurrence féroce, les deux feux follets ont relativement peu joué cette saison. Yoann Gibelin a été solide en Proligue et découvrira la Starligue l’an prochain avec Créteil. En l’absence de Prandi, il aura de belles responsabilités à honorer. De même, Axel Cochery, qui a pu surprendre parfois cette saison avec Ivry, aura l’opportunité de faire parler son bras puissant pour pallier l’absence du Nîmois.

Enfin, le Mondial est également une fenêtre d’exposition pour certains joueurs que l’on n’a que très peu vu jouer au plus haut niveau. Soullier sort d’une saison convaincante au sein de la réserve chambérienne et sera amené à faire des entrées décisives en cas de difficultés pour Kieffer. Nori Benhalima pourra, avant son arrivée à Toulouse, essayer de confirmer tout le potentiel qu’il a pu exprimer en N1 à Chambéry et durant les précédents étés en bleu. Robin Dourte a emmagasiné beaucoup d’expérience auprès des stars parisiennes mais s’est contenté de petites fins de matchs déjà gagnés, tout comme Julien Bos et Clément Damiani qui ont peu joué mais sans doute beaucoup appris. Pour ces trois-là qui auront du temps de jeu au Mondial, il s’agira de mettre en pratique tout ce qu’ils ont découvert au contact des meilleurs durant l’année. Pour finir, le Nîmois Tom Poyet, virevoltant l’an dernier à l’Euro, pourra à nouveau faire valoir sa fougue et sa tonicité. Condamné à la N1 par une concurrence solide au poste de pivot (Salou, Nieto, Gallego), le jeune Nîmois est cependant plein de promesses. A lui, et à tous ses coéquipiers, de les tenir et de nous faire rêver.

Tristan Paloc

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