Golden League
Un mal pour un bien ?
Après une première victoire jeudi face à la Roumanie (28-18), l'équipe de France s'est inclinée face au Danemark (22-24). Rien d'alarmant avant d'affronter la Norvège ce dimanche, pour clôturer cette étape de Golden League à Boulazac.
Cette défaite ne vient bien entendu, pas tout remettre en cause. Cette équipe de France, qui a testé des associations inédites, n'a pas pu résister à la puissance danoise, imposée par Anne Mette Hansen, précieuse ce soir. Tout n'est donc pas à jeter et le travail fait, ne sera plus à faire dans l'optique des Jeux de 2020 à Tokyo. Et c'est ce qu'il faut retenir avant tout. "On a une équipe remaniée. Ce n'est pas celle qui est championne d'Europe et championne du monde qui est alignée, notait très justement Olivier Krumbholz. "Il faut avoir un peu d'indulgence mais de toute manière ce sera souvent comme ça. Avec le nombre de matchs, pas beaucoup d'équipes seront au complet et il vaut mieux que ça tombe maintenant qu'en décembre. Il n'y a pas de 7 majeur qui se détachait. Dans le jeu il n'y a pas de très gros leader, pas de très grande performance et c'est pour cela qu'on perd". Le tacticien faisait très certainement référence à l'absence à l'absence de Grâce Zaadi qui pèse lourd, même si Méline Nocandy fait ce qu'il faut pour la remplacer au mieux et celle de Camille Ayglon-Saurina, obligée de quitter ses coéquipières suite au coup reçu après la rencontre contre la Roumanie.
Un manque d'automatismes
Face à cette défense danoise, réputée pour être rugueuse, les Bleues ont manqué d'automatismes. Presque normal au regard du peu de temps de vie de cette équipe. Aïssatou Kouyaté, jetée dans le grand bain aujourd'hui a eu du mal à se mettre au diapason de ses coéquipières, malheureuse en défense où elle écopait de sa deuxième exclusion de deux minutes quand les Bleues revenaient (14-14, 39e). Difficile de lui jeter la pierre, tant le contexte était délicat pour une première. "Ce soir on a manqué de tout, en attaque ou en défense c'était brouillon. Malgré tout cela on se retrouve à deux buts d'une équipe danoise qui n'a pas fait tourner, on a des forces qui ne sont pas là, on a une marge de progression qui est importante" analysait Alexandra Lacrabère. Ce n'est donc certainement pas le match de cette équipe de France que l'on retiendra qui, bien qu'elle ait été menée toute la rencontre, a mis les ingrédients pour revenir dans le money time, grâce à un pénalty arraché par Méline Nocandy, converti par Alexandra Lacrabère (20-20, 53e) alors que Roxanne Frank avait fait les frais d'une défense un peu moins attentive qu'à l'accoutumée après la reprise. Cela n'a pas suffi pour l'emporter, même si Olivier Krumbholz avait fait appel à ses taulières et le Danemark l'a logiquement emporté. Il reste donc une cartouche à cette équipe de France relookée pour se roder, pas face à n'importe qui. Ce sera la Norvège pour achever cette étape de Golden League. Cette défaite (22-24, FM), pourra certainement permettre aux Françaises de mieux rebondir pour cette dernière sortie. "On n'aime pas perdre mais je pense que c'est une défaite qui va faire du bien. Mais ce n'est jamais agréable, on ne les a jamais dominées" reconnaissait le sélectionneur français.Maxime Cohen avec Kevin Domas.