J10
Paris et Montpellier solides, les européens assurent
Lors de cette 10ème journée de Starligue, pour une fois, tous les favoris se sont imposés. Paris continue son cavalier seul alors que, dans le choc, Montpellier a fait preuve de maîtrise en prenant le meilleur sur Aix (32-26). Toulouse enchaîne face à Ivry (32-23) tandis que Nantes et Nîmes ont pris les points avant des duels européens compliqués.
Il n'y a pas vraiment eu de match entre Créteil et Paris. La lanterne rouge, comme Aix il y a quinze jours, a tenu le coup un quart d'heure, menant même de deux buts, avant que la machine parisienne se mette en marche. Même sans Nédim Ramili, Henrik Toft Hansen et avec un Sander Sagosen laissé au repos pendant toute la rencontre, le leader parisien était bien trop fort. Surtout que Mikkel Hansen avait décidé de faire la fête, inscrivant 14 buts dont 8 pénaltys. Côté cristolien, ce sont Boiba Sissoko et Yoann Gibelin qui se sont mis en évidence,avec 9 et 6 réalisations respectivement. Avec cette victoire 38 à 29, sa dixième d'affilée, le Paris Saint-Germain confirme sa place de leader, six points devant ses poursuivants.
A Dunkerque, Tremblay aura, encore, vécu une soirée compliquée. Bloqués à 2 buts pendant plus de 20 minutes (23' : 8-2), faisant briller un bon Samir Bellahcene (50% d'arrêts en première période), les Séquano-Dionysiens profitent des erreurs offensives adverses pour recoller à 2 buts à la mi-temps (10-8). La deuxième mi-temps est compliquée pour les deux équipes. Avec 18 pertes de balle côté équipe hôte et 15 chez les visiteurs, seul Samir Bellahcene continue de s'illustrer ou Pedro Portela en face avec 5 buts en 7 tirs. Les Tremblaysiens restent 13èmes avant d'aller jouer un match décisif à Chartres. Côté Dunkerquois, l'équipe assure sa 7ème place avant de se déplacer à Montpellier.
Nantes assure avant l'Europe
Ivry a aussi vécu un match très compliqué face à une équipe de Toulouse sortant d'un bon match à Chambéry. "On a beaucoup progressé, se satisfait Nemanja Ilic. Maintenant, les matchs à gagner à la maison on les gagne". Et avec la manière. L'écart est brutalement creusé dès en début de match (11' : 9-3) grâce notamment au capitaine Ilic, sur la lignée de ses précédentes performances (4/4 sur les 7 premières minutes). Reprenant de l'allant en attaque, la formation d'Ile-de-France ne compte néanmoins que 3 longueurs de retard à la pause (16-13). En deuxième période, le Fénix déroule avec d'excellents ailiers (Ilic à 11/13, Chelle à 6/7) et restent invaincus à domicile en s'imposant de 9 buts (32-23). En face, les Ivryens auront un choc pour le maintien à ne pas manquer à Istres.
Istres justement, s'est vu dépassé par une équipe de Nantes bien plus sûre de ses forces que dimanche dernier face aux Norvégiens d'Arendal. Muselant brillamment Vasko Sevaljevic (3/7), les Ligériens, précis au shoot, rentrent au vestiaire avec une avance de 6 unités (18-12). Les 20 minutes suivantes permettent de sécuriser la victoire du H (50' : 27-20). "Au delà de la victoire, l'objectif de ce match était de se remettre en confiance" évoque Rock Feliho, satisfait de la première mi-temps de son équipe. Les Provençaux ne lâchent rien et jouent jusqu'au bout, passant un 7-2 aux Nantais sur les 13 dernières minutes (SF : 29-26). "C'était un match de préparation pour Ivry, annonce Guillaume Crépain en fin de match. On s'est loupés face à Dunkerque et là on aura pas le droit à l'erreur si on ne veut pas être dans la charette à Noël."
Il n’y a pas eu de surprise au Parnasse, à Nîmes où Chartres n’est pas parvenu à l’emporter (32-25, FM). Pourtant les garçons d’Antonio Gerona Salaet ont mis de l’intensité dans le début de rencontre qui leur a permis de mener jusqu’au quart d’heure de jeu. Une fois la défense de l'Usam retrouvée, ils n’ont rien pu faire. L’enchaînement sur grand espace allait trop vite, Sanad se régalait quand Rémi Desbonnet lui envoyait des caviars (16-11, 30e). Pas dans son meilleur jour, Elohim Prandi offrait à son public un dernier missile sur un jet franc direct, pourtant placé à droite, pour remuer le couteau dans une plaie chartraine déjà bien ouverte (17-12, MT). Rejointe en début de deuxième période (20-17, 39e), la green team a profité d’une fin de match largement à son avantage, notamment après l’expulsion de Youssef Ben Ali (24-18, 44e). «C’était l’objectif qu’on s’était fixé. On voulait être conquérant à domicile, on prend que 25 buts, analyse Rémi Desbonnet. On est plutôt prolifique en attaque, même si on a mis du temps à se détacher mais à la fin il y a un bel écart, c’était un match sérieux, la tête est désormais à samedi. » Après ce bon succès, le plein de confiance est fait avant de retrouver, samedi, les Hongrois de Csurgoi, face à qui elle devra remonter trois buts pour poursuivre leur aventure en Coupe EHF.
Des Montpelliérains très convaincants
Dans le dernier match de la soirée, Bougnol a été le lieu d'un choc entre deux équipes à 12 points, Montpellier et Aix. Dans une première mi-temps globalement équilibrée, Matthieu Grébille s'illustre par sa présence défensive et porte l'avance de son équipe à 3 longueurs sur kung-fu (16' : 10-7). Malgré un bon combat des Provençaux qui reviennent à plusieurs reprises à une longueur, l'écart se conserve à la pause (15-12). "On a du mal à être constants avec des matchs tous les 3 jours" analyse Baptiste Bonnefond en fin de match. Et, effet, son équipe a vite craqué en seconde mi-temps face à une formation héraultaise très solide. Si Gabriel Loesch (7/7) et Vid Kavticnik (6/7) réalisent de très bonnes performances, leur équipe perd trop de ballons pour pouvoir espérer quelque chose (15 pertes de balles face à 3 côté Montpellier). Le MHB déroule et s'impose de 6 longueurs (32-26). "J'avais peur de la réaction de l'équipe après le match contre le Motor Zaporozhe qui avait été très dur physiquement. confie le capitaine Valentin Porte, très bon ce soir (5/6). Mais on a rien lâché ce soir. Que ça soit tactiquement, techniquement ou physiquement, on a très bien géré ce match et je suis très très fier de l'équipe. On progresse, que ça soit dans le jeu ou dans les têtes." Avec cette défaite, le PAUC quitte le peloton des dauphins pour se placer 6ème avant un match potentiellement historique ce week-end, pour qualifier l'équipe en poules de coupe EHF.
Antoine Piollat (avec K. Domas et M. Cohen)