LdC (F) - Final4
Il faudra en tirer du positif malgré tout
Metz n'est pas passé loin d'arracher une médaille de bronze après un match accroché face à Kristiansand (30-31, FM). Une deuxième défaite, douloureuse dans l'absolu qui permettra certainement, avec du recul, de faire grandir le club pour mieux aborder les prochaines éditions s'il arrive à se qualifier à nouveau. En attendant, il faut remettre les troupes en forme pour voyager vers Nice et la finale aller des play-offs.
A chaud, il était bien entendu trop dur de tirer quelque chose de positif de ce week-end où Metz a compté autant de défaites que sur le reste de sa saison. Mais il faut tout de même saluer la rapide remise en jambes des filles de Manu Mayonnade qui, à l’inverse de leur prestation face à Rostov, n'ont pas déjoué sur cette rencontre et s'en remettent finalement à quelques erreurs sur la fin de match. « J’ai dit aux filles avant le coup d'envoi qu’on avait raté une heure contre Bucarest la saison passée et une mi-temps cette saison contre Rostov. L’idée c’était de ne pas rater une minute aujourd’hui et on ne l’a pas ratée, regrettait le coach messin. On a aussi raté des tirs sur la gardienne dans un contexte pas tout le temps défavorable. Ce soir ça aurait pu basculer de notre côté, il nous manque un but pour faire match nul… ». Sur le projet de jeu, les Messines étaient dans ce qu’elles voulaient, les enclenchements aboutissaient sur des situations claires, qui n’ont malheureusement pas permis de tuer le match au bon moment, quand les Norvégiennes accusaient un peu le coup. Pourtant, après avoir mené à la pause (16-15, MT), les Lorraines ont fait un bon retour de vestiaire, laissant penser que le week-end allait bien se terminer . « Quand on ne marque pas elles grappillent du terrain. Au lieu de créer une distance avec elles, elles reviennent, pestait Béatrice Edwige. On a plusieurs ballons pour passer à quatre buts d'écart. Ce sont des erreurs de shoots dans le duel tireur gardien. Parce que dans le jeu on a emmené la balle où on devait l’emmener ». Encore une fois, il s’agissait d’une barrière symbolique à franchir (22-19, 38e ; 23-20, 43e), comme celle du -1 qui n’avait pas été atteinte la veille et qui aurait certainement changé le cours de la rencontre.
Grandir après cette première expérience
Il y aura certes un peu d’amertume après ce voyage compliqué, mais il faudra qu’elle soit vite évacuée en raison des finales qui se profilent. Dès lundi, les Messines vont prendre la direction de Paris en avion avant de regagner Nice où elles resteront jusqu’à mercredi pour disputer la finale aller du championnat de LFH. « On ne finit pas sur une victoire qui aurait pu nous faire du bien sur les trois matchs à venir, regrettait Gnonsiane Niombla. Faire une bonne saison ne suffit pas pour gagner le final four ou une médaille de bronze. La finalité est là, si tu n’es pas présent le jour-J, tu meurs ». Dimanche prochain, elles recevront les Niçoises pour la finale retour avant de retourner dans la capitale pour y affronter Brest et achever cette (longue) saison sur une finale de coupe de France le 25 mai prochain. Ce week-end servira très certainement de point d’appui pour en préparer d’autres et revenir dans de meilleures conditions. « On aura plein de choses à débriefer avec mon président. Dans l’environnement il faut qu’on arrive à être meilleurs en général, pas dans celui de Metz handball mais dans des choses banales. On n’a pas eu les créneaux qu’on voulait avoir, on n’a pas profité des conditions qu’on aurait pu avoir. On n’a pas été les mieux lotis là-dedans, avouait Manu Mayonnade. Je m’étais renseigné sur la compétition, sur ses travers pour savoir de quoi il fallait se méfier en appelant du monde mais visiblement j’ai raté une chose ou deux. Il n’y a pas de raison qu’on ne ressorte pas grandi de ce week-end, c’est ce que je vais essayer de faire passer aux filles. La troisième place, bien sûr qu’elle est belle et magnifique mais ce n’est pas possible qu’un différentiel d’un but génère chez nous un esprit totalement différent. La satisfaction de la victoire aurait certainement apporté du baume au cœur à l’équipe mais la défaite ne doit pas nous enterrer de manière à ne pas pouvoir repartir de l’avant ». Il faut désormais faire avec et avancer.De Budapest, Maxime Cohen.