LdC (M)
Paris bat Flensburg mais perd Nédim Rémili
Paris a du s'arracher pour venir à bout des Allemands de Flensburg-Handewitt (32:30). Mais a perdu son arrière droit Nédim Rémili dans la bataille...
On joue depuis six minutes. Nédim Rémili, tente de déborder Goeran Johannessen. Sa cheville droite se tord alors que le Norvégien le retient par le maillot. L'arrière droit parisien reste au sol et ne se relèvera que plusieurs minutes plus tard, porté par Luka Karabatic et un des kinés du club parisien. Il ne reviendra plus sur le terrain. Le bilan médical fait écho d'une "grosse entorse de la cheville droite", dont les dégâts seront mieux connus après des examens dans les deux prochains jours. Son forfait pour le match à Créteil, pour son retour dans son ancien club, est déjà entériné, et au vu des images et de la torsion subie par sa cheville, on imagine mal le gaucher être sur le terrain dimanche prochain à Aalborg. Pour le PSG, c'est ce qu'on appelle une tuile. Les dirigeants parisiens avaient fait le pari de ne miser que sur le Français sur le poste, en attendant l'arrivée de Dainis Kristopans l'été prochain. Ils doivent croiser les doigts ce soir pour que la cheville de Rémili ne soit pas trop touchée. "C'est sûr que c'est un coup dur, mais on a montré ce soir qu'on avait des solutions" notait Luka Karabatic tandis que Kim Ekdahl du Rietz, de son côté, admettait que jouer à trois droitiers sur la base arrière avait été "compliqué". En première mi-temps, on a vu Nikola Karabatic se coller au poste d'arrière droit avec une certaine réussite, avant que Mikkel Hansen ne reprenne le flambeau après la pause. On a pu voir, ces dernières semaines, que même sans quatre joueurs majeurs (Ekdahl, Hansen, Toft Hansen, Sagosen), Paris avait de la ressource. Mais l'absence de Nédim Rémili, son meilleur buteur toutes compétitions confondues, va poser encore de nouveaux soucis.
Gérard et Sagosen efficaces dans le money-time
Ce n'est néanmoins pas la blessure rapide de son arrière droit qui a poussé Paris dans les cordes cet après-midi, mais surtout une grosse équipe de Flensburg. Comme au match aller, que les Parisiens avaient remporté grâce à une dernière parade de Vincent Gérard, les Allemands ont tout laissé sur le terrain. Il ne leur a pas manqué grand-chose, mais ce soir, l'efficacité dans le money-time a été parisienne. A l'image de Vincent Gérard, lancé dans les dix dernières minutes et dont les trois parades ont fait tourner le vent, tandis que Sander Sagosen déclenchait une tempête alimentée par un Coubertin rugissant. Le Norvégien, avec ses trois buts de suite, a terminé un travail que Nikola Karabatic et Mikkel Hansen avaient déjà bien commencé. "On a pu voir ce soir qu'on avait la caisse. On savait que ça allait être compliqué, mais on a réussi à rester lucides dans les derniers moments" notait encore captain Karabatic tandis que Kim Ekdahl du Rietz ne crachait pas sur les deux points, si importants dans la course à distance avec Barcelone. "Si on avait perdu ce soir, ça aurait été compliqué" reconnaissait le Suédois. Pour l'instant, les deux clubs sont au coude à coude en tête du groupe A, dont la première place permettrait d'obtenir un peu de repos en dispensant de huitièmes de finale. Espérons que l'absence de Nédim Rémili, si elle venait à se prolonger, ne rende pas les choses trop compliquées quand même...
Kevin Domas