LdC (M)
Paris marque son territoire
Pour sa première à domicile en Champions League, le Paris Saint-Germain s'est imposé face à Szeged (30:25). Grâce, notamment, à un Nikola Karabatic en grande forme.
L'an passé, Paris avait eu le droit à une petite montée en régime avant d'entamer les chocs de la Champions League. Cette fois, la haute montagne s'est présentée beaucoup plus tôt. Au bout de deux journées, les Hongrois de Szeged se présentaient à Coubertin. Face aux tombeurs de Barcelone la semaine passée, le choc a été rude, mais les Parisiens l'ont parfaitement négocié. Même privés de Mikkel Hansen, en protocole commotion depuis le début de la semaine, et sans que Gudjon Valur Sigurdsson ne soit utilisé, les hommes de Raul Gonzalez l'ont emporté de cinq buts. "Un écart pas mérité" selon Juan Carlos Pastor, le mentor de Szeged. On peut comprendre sa frustration mais si ses hommes se sont inclinés, c'est surtout qu'ils n'ont inscrit qu'un but en un quart d'heure au retour des vestiaires, alors que Rodrigo Corrales multipliait les arrêts. Sa proie sonnée, Paris n'a jamais relâché son emprise pour conserver son avance jusqu'au coup de sifflet final.
Nikola Karabatic taille patron
Sans Hansen, donc, on a surtout fait la performance XXL de Nikola Karabatic. Huit buts, dont un dernier plein de rage à une seconde de la sirène, comme autant de crochets qui ont envoyé les Hongrois dans les cordes. "Et encore, c'est en trente minutes. J'aurais pu en mettre seize" rigolait l'arrière gauche, visiblement débarrassé de ses soucis physiques. De par sa détermination, il a emmené toute son équipe sur son dos. Kung-fu, interception, contre-attaque, il aura tout fait aux pauvres joueurs de Szeged. "C'était très important de gagner, on sait que de perdre des points à domicile peut couter très cher. Ces matchs de très haute intensité, à la maison, ce sont des moments qu'on adore jouer" continuait-il. Et ça s'est vu.
Des paris tactiques réussis
Au rayon des réussites de la soirée, outre les prestations individuelles de Corrales et Karabatic, Raul Gonzalez a réussi tout ce qu'il a tenté. La titularisation de Dylan Nahi à l'aile gauche, histoire d'apporter du gabarit ? Le jeune ailier gauche, numéro trois dans la hiérarchie dessinée, a rendu une copie parfaite. Quatre buts et une présence de tous les instants en défense. D'ailleurs, Mario Sostaric, son adversaire direct, n'a pas pu prendre un tir de la seconde période. La défense 1-5 sortie au bout de vingt minutes ? Elle a déboussolé Dean Bombac et son utilisation a coïncidé avec le temps-fort défensif parisien. Comme un symbole d'une soirée où rien ne pouvait résister aux Parisiens. Avec deux victoires en deux matchs, ils pointent à la deuxième place du groupe, devancés à la différence de buts par les surprenants Danois d'Aalborg. "La route est encore longue" concluait Karabatic. Mais, en attendant, Paris a marqué son territoire.
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN HB - MOL-PICK SZEGED 30:25 (16:14) Arbitres : S. Nikolov, G. Nachevski (MKD)
Paris : Gérard (3 arrêts / 11 tirs dont 0/1 pén), Corrales (12 arrêts / 29 tirs dont 0/1 pén); Sigurdsson, Keita, Sagosen (4/6), Kounkoud (2/4), Toft Hansen, Rémili (5/10 dont 1/2 pén), Abalo (1/1), Kempf, Syprzak (3/3), L. Karabatic (2/3), Morros, N. Karabatic (8/10), Ekdahl (1/3), Nahi (4/5 dont 1/2 pén)
Szeged : Mikler (10 arrêts / 39 tirs dont 0/2 pén), Alilovic (1 arrêt / 2 tirs dont 1/2 pén); Maqueda (6/8), Stepancic (1/4), Källman (1/2), Bodo (5/10), Canellas (1/1), Radivojevic (4/4 dont 2/2 pén), Henigman, Gaber (1/1), Sostaric, Banhidi (3/4), Kasparek, Bombac (2/6), Rosta, Zhitnikov (1/2)
Kevin Domas