LSL - J11
Nîmes tient le cap, Montpellier se fait peur
Dans le choc de cette 11ème journée, l'USAM est allée chercher 2 points précieux du côté d'Aix (29-34). Dans les autres matchs, on notera la grosse frayeur de Montpellier face à Dunkerque (29-28) et les nouveaux départs de Istres face à Ivry (29-26) et de Tremblay à Chartres (23-23).
Quelques jours après avoir éliminés respectivement Csurgoi et Chambéry pour se faire une place sous le soleil européen, l'USAM et le PAUC s'affrontaient à l'Arena dans un duel de haut de tableau. Le début de match est équilibré, les adversaires se répondant coup sur coup (19' : 10-10). Les Gardois vont néanmoins parvenir à distancer les Provençaux en accélérant dans les dernières minutes de la mi-temps, grâce notamment à un bon O'Bryan Nyateu (4/4 en première mi-temps) à la mène et la rentrée intéressante de Nicolas Nieto, tant en attaque qu'en défense (30' : 14-18). Les Nîmois conservent globalement l'écart en seconde période sans pour autant parvenir à se mettre à l'abri. Mohammed Sanad (11/14), encore, et Elohim Prandi (7/13) sont précieux à la marque tandis que Baptiste Bonnefond (7/13) et Nicolas Claire (8/10) portent leur équipe en face.
Rémi Desbonnet est précieux dans les moments chauds et salue en fin de match la performance défensive des "2 barbus au milieu", Rémi Salou et Quentin Dupuy. "Je suis vraiment chanceux d'être gardien derrière cette défense là", ajoute t-il Avec 4 défaites sur les 5 derniers matchs, l'heure n'est pas à la fête à Aix. "Comme depuis le début de saison, on a trop d'approximations, trop de buts sur des exploits individuels et pas assez de jeu collectif fluide. Face à une équipe comme Nîmes ça ne pardonne pas, se désole Baptiste Bonnefond. Je préfère rester sage dans mes propos car c'est à chaud mais il va falloir que tout le monde prenne du plomb dans la tête, qu'on avance en équipe et qu'on arrête de proposer un jeu aussi pauvre." Le prochain rendez-vous ne sera pas des plus simples pour se remettre sur de bons rails avec un déplacement périlleux à Nantes.
Paris, face à St Raphaël s'est montré, une fois de plus, intraitable. Comme à leur habitude, les adversaires entrevoient un espoir en faisant jeu égal en début de match (14' : 8-8), puis le rouleau compresseur s'emballe et le match est plié dès la pause. Mikkel Hansen, monstrueux ces dernières semaines monopolise la feuille de statistiques avec 12 buts tandis qu'en face, Daniel Sarmiento (6/6) s'est joint à l'éternel Caucheteux (7/9) pour faire monter le score. Les Varois se déplaceront à Créteil la semaine prochaine pour reprendre leur remontée au classement. Montpellier, de son côté, n'a jamais réussi à tuer le match face à Dunkerque. Vainqueurs d'un petit but, 29-28, les hommes de Patrice Canayer avaient pourtant fait le trou en fin de première période, prenant jusqu'à cinq buts d'avance. Avant de caler en seconde, entre pertes de balle et échecs face à Oleg Grams. Mais si Dunkerque, avec un Langaro en feu (9 buts) a bien recollé, les Nordistes n'ont jamais fait la jonction. Et c'est le capitaine Valentin Porte qui a inscrit les deux derniers buts décisifs pour le MHB dont le dernier à l'entrée de la dernière minute.
Tremblay relève la tête, Istres se relance
Dans le bas de tableau, on a assisté à deux chocs cruciaux pour le maintien. Après 5 matchs sans victoire, Istres a retrouvé le sens de la marche à la maison face à Ivry (29-26). "ça fait énormément de bien ça faisait un petit moment qu'on avait pas gagné" se satisfait Nicolas Boschi. Avec un match plein et maîtrisé, il peut être fier de son équipe malgré un petit temps de flottement en seconde période. Côté ivryen, les joueurs se sont cassé les dents sur un très bon Arnaud Tabarand (13 arrêts), sauf Linus Persson, auteur une nouvelle fois d'une belle performance individuelle avec 10 buts en 14 tirs. "Ils ont fait un match plus sérieux que nous aujourd'hui, conclut le capitaine Matthieu Bataille. Il va falloir proposer autre chose contre Chartres la semaine prochaine et absolument prendre les 2 points." Chartres, justement, a vécu une réelle désillusion face à une équipe de Tremblay qui pourrait commencer à reprendre des couleurs. Après un début de match équilibré (15' : 7-7), la formation eurélienne prend l'ascendant sur le match et accroît lentement mais sûrement son avance, grâce notamment à un bon Vanja Ilic (6 buts) et un Kim Sonne-Hansen bien rentré dans son match (9 arrêts, 43%). Tout va bien pour les hôtes qui atteignent les 6 buts d'avance à la 46ème (46' : 22-16). C'est le moment choisi par les Tremblaysiens pour se réveiller, et se montrer plus qu'efficaces dans le money time, contrairement à leurs sorties précédentes. Des buts sont marqués tant aux ailes que par les arrières Bruno Butorac ou Luka Brkljacic qui égalise à la 59ème (SF : 23-23). Patrice Annonay affiche, pour une fois, un grand sourire en fin de match. Auteur une nouvelle fois une grande performance avec 17 arrêts à 43% d'arrêts, le capitaine espère que son équipe va "voir les attitudes qui ont permis de prendre le point et que ce match ne sera pas juste un rebond. Tout le monde me remercie en fin de match mais si on prend un point c'est parce que les gars y ont cru jusqu'au bout." Les joueurs de Chartres, logiquement déçus, ne pourront pas se permettre de reproduire l'erreur de ce soir s'ils veulent espérer prendre des points à Ivry dans deux semaines.
Toulouse continue son bonhomme de chemin
En tout cas, ces deux équipes se sont données encore un peu de marge sur Créteil, la lanterne rouge, qui s'est une nouvelle fois inclinée à domicile, face à Toulouse (29-23). Les hommes de Philippe Gardent ont fait la course en tête, menant de six longueurs à la 35ème avant de se faire reprendre, alors que les jeunes Ewan Kervadec et Dylan Soyez tenaient la baraque côté cristollien. Mais les Toulousains n'ont pas paniqué, retrouvé de l'allant offensivement avec Luc Steins et Ayoub Abdi, efficaces sur le jeu à sept, pour refaire le trou, tandis que Jef Lettens fermait la boutique derrière. "L'an passé, dans le money-time, on a perdu beaucoup de matchs, cette saison, c'est l'inverse. Plus les équipes gagnent, plus elles prennent de la confiance. Même si on a été inquiet quand ils sont revenus, on n'est pas parti dans tous les sens et on est resté sur de notre coup" analysait Philippe Gardent, dont l'équipe continue squatter les premiers rangs du classement. Et on ne peut désormais plus trop parler de surprise. "Jusqu'à la dixième journée, on disait toujours que l'équipe en face de nous avait mal joué quand on gagnait. D'un côté, on aimerait bien que ça change mais d'un autre, ça nous va bien, on est caché. Et à savoir si on n'est sous-estimé, sincèrement, je m'en fous" continuait le technicien du Fenix. Sur ou sous-estimé, côté Créteil, on est bien loin de ces considérations. Surtout quand les cadres, Robin Molinié et Javier Borragan en tête, sont aussi loin du rendement attendu. "Il y a des têtes à remettre à l'endroit, il faut qu'on comprenne qu'on ne peut pas faire pire que dernier. Ce soir, on se relâche quand le match semble plié. On n'a rien à perdre, il faut qu'on commence les matchs dans ce tempo" déplorait Pierre Montorier, comme une redite des semaines précédentes. Qui trouvera en la performance d'Etienne Mocquais (11 buts) un des rares motifs de satisfaction de la soirée.
Antoine Piollat (avec K. Domas à Créteil)