LSL - J13
Paris invaincu, St Raph et Créteil grands vainqueurs
Si la 13ème et dernière journée de la phase aller de Starligue est marquée par la 13e victoire du Paris Saint-Germain, elle a aussi vu 2 chocs. Dans le haut de tableau, Saint-Raphaël est venu à bout des Nîmois au terme d'un match engagé (30-27) tandis que, pour le maintien, Créteil se remet en selle en remportant le derby (27-24). Enfin, Toulouse a bien terminé en dominant Chartres (24-30).
Dauphin en fin de J12, Nîmes, invaincu à l'extérieur, se déplace chez une équipe de Saint Raphaël plutôt solide depuis 7 matchs. "On est pas tombés dans un piège, on savait" témoigne Julien Rebichon. La première mi-temps des Raphaëlois est de très bonne facture, l'attaque fonctionne très bien, Mihai Popescu est décisif, seul Elohim Prandi, avec ses 7 buts, parvient à garder la tête haute. A la pause, l'addition est salée, mais rien n'est définitivement perdu (18-11). Et en effet, le retour des Gardois est tonitruant. La défense se resserre, O'Brian Nyateu rappelle pourquoi il fait partie de la liste des 28 de Didier Dinart et Hichem Kaabeeche est très précieux en pivot. En 5 minutes, tout est relancé (19-16). En face, les Varois sont en échec face à Rémi Desbonnet en attaque et face à Nyateu en défense. Seul Vadim Gayduchenko (9/11) livre une partition impeccable et porte son équipe tout au long de la seconde période. Revenant à 2 buts, puis 1 but à l'aurée du money time (49' : 25-24), l'USAM peut rêver du hold-up.
"On savait que ça allait être engagé, qu'il y allait avoir des contacts résume Adrien Di Panda. Et le match a tenu ses promesses." Dans une fin de match extrêmement tendue où les esprits s'échauffent, Elohim Prandi écope d'un carton rouge qui va lourdement affecter les esprits. Quelques minutes plus tard, c'est Alexander Lyngaard qui le rejoindra en tribunes pour une altercation avec Nyateu, mais l'essentiel est assuré pour son équipe. Sur un dernier but de Gayduchenko, Saint-Raphaël s'impose et se fait enfin une place dans le haut du tableau, à la 6ème place. Score final : 30-27. A Nîmes, la défaite est grande en voyant cette 2ème place s'envoler. "On s'en veut, déplore le capitaine Rebichon. On fait une première mi-temps qui n'est pas digne de notre niveau, ni du championnat. Donc voilà aujourd'hui on y est pas arrivés mais on fait une bonne première partie de saison, on devra confirmer en deuxième. On fera tout pour rester accrochés à ce podium."
Paris intouchable, encore et toujours
En déplacement chez le leader, Dunkerque a, comme nombre des adversaires de Paris, montré un beau visage ... pendant 20 minutes. Dans un premier acte où les gardiens ne se mettent pas en évidence, les débats seront serrés jusqu'à la 21ème (21' : 12-12). A partir de là, la machine s'enclenche et assène un 8-0 fatal à son adversaire. Sur le gong, Mikkel Hansen inscrit son 6ème but en 6 tirs (9/9 au total) et enterre les espoirs nordiques (MT : 20-12). La deuxième période est maîtrisée et le leader s'impose largement (36-25). A noter le retour de Nédim Rémili (3/4), "C'est Noël avant l'heure", se réjouit-il en fin de match, trop heureux de retrouver les terrains avant de se lancer dans la préparation de l'Euro avec l'équipe de France. En face, Dunkerque tombe pour la première fois dans la seconde partie de saison, à la 8ème place. "On a une très belle défense mais en attaque on arrive pas à conclure, franchement ça nous dégoûte ..." pour Steve Marie-Joseph comme pour le reste de l'équipe, les vacances sont les bienvenues avant de revenir avec une attaque plus tranchante en Février.
A domicile face à Toulouse, Chartres n'a pas tenu le choc. En échec face à un Jeff Lettens en forme (40% en première période), les Euréliens accusent déjà un retard conséquent à la pause (MT : 10-15). La deuxième période ne sera pas l'occasion d'un sursaut chartrain et le Fénix décolle. "On est très déçus par notre prestation de ce soir, surtout déçus par l'état d'esprit, mais on va travailler et revenir plus fort l'année prochaine" conclut le capitaine, Zacharia N'Diaye. "On a eu des blessés mais on va bientôt pouvoir exprimer le plein potentiel de l'équipe." termine t-il. Côté occitan, les joueurs de Phillipe Gardent, en s'imposant de 6 longueurs (24-30) ont assuré au moins la 5ème place avant le choc Montpellier-Nantes de demain. La rencontre aura été l'occasion de voir un Markus Olsson, moins en vue ces derniers temps, très efficace avec 7 buts en 8 tirs, tout comme Rémi Leventoux (5/7). "On a fait une bonne phase aller et maintenant tout le monde sait qu'on peut bien jouer, décrypte Luc Steins. Le retour sera difficile, il faut arriver bien préparés et si tout se passe bien, on verra ce qu'on peut viser."
L'hiver est décidément compliqué pour Ivry. Après s'être inclinés face à Chartres la semaine passée, les rouges et noirs ont subi la loi de Créteil dans le derby (27-24). Chez les Cristolliens, ce sont les jeunes qui ont fait la loi ce soir, peu impressionnés par l'enjeu de la rencontre. Dans sa cage, Dylan Soyez a été décisif avec ses dix arrêts à 45% de réussite, tandis qu'Etienne Mocquais et Aymeric Anzuini, avec dix buts cumulés sur autant de tirs, ont enfoncé le couteau dans la plaie de leurs adversaires ouverte par un Valentin Aman des grands soirs. Qui n'ont pas pu compter sur Mate Sunjic, en difficulté dans le deuxième acte, ni sur leur attaque placée, en grande difficulté. Ivry s'est bien remis d'un premier éclat subi en début de match, remontant quatre buts de débours pour arriver à la pause avec un but de retard (15-14). Les Ivryens sont même revenus dans le match, à dix minutes de la fin, après avoir été distancés une deuxième fois. Mais la troisième accélération de l'USC a été la bonne. Et malgré une base arrière brillante, avec Persson et Davyes à six buts, Ivry a été forcé de s'incliner. Et voit donc l'autre club val de marnais recoller à deux points, avant la trêve.
Antoine Piollat