Mondial 2019
Lino Cervar furieux contre l'arbitrage
Les arbitres danois du match entre l'Allemagne et la Croatie hier soir ont été parfaits...jusqu'à une minute 30 de la fin. C'est en tout cas l'avis des Croates, qui leur reprochent d'avoir sifflé un passage en force plus que sévère alors qu'ils avaient la balle de l'égalisation à la 58ème minute. Quelques secondes plus tard, Uwe Gensheimer trouvait le chemin des filets pour la quatrième fois pour envoyer son équipe dans le dernier carré. Les Croates, furieux, ont eu de la peine à contenir leur rage, à l'image d'Igor Karacic, flirtant avec le front contre front avec l'arbitre. Et le sélectionneur Lino Cervar n'a pas mâché ses mots en conférence de presse : "L'idéal olympique a été sali ce soir. Les arbitres ne se sont pas comportés de manière équitable. L'esprit olympique veut que les deux équipes aient les mêmes droits sur le terrain. Dans ce match, mon équipe n'a pas eu les mêmes droits que l'équipe d'Allemagne." Si ses mots sont restés corrects devant les médias internationaux, en zone mixte, l'entraineur de l'équipe nationale a laissé éclater sa rage : "Si nous ne sommes pas qualifiés, c'est que les arbitres l'ont voulu. Il faut le dire haut et fort. Tout le monde du handball a été témoin d'un vol. Les Allemands et les Danois nous ont déjà volé les compétitions en 2008, 2009 et 2010. Ce soir, nous avons été insultés par des juges amateurs qui ont décidé de notre destin, c'est inadmissible." Ce à quoi Cervar fait référence, ce sont les paires d'arbitres danoises et allemandes qui étaient au sifflet lors des finales de 2009 et 2010 et qui, selon lui, n'avaient pas été d'une partialité à toute épreuve.
Lino Cervar ne s'est d'ailleurs pas arrêté là, poursuivant au micro de la radio RTL : "Aucune performance aussi médiocre ne peut nous priver de notre victoire. Nous avons mal joué hier (avant-hier, contre le Brésil) mais aujourd'hui (hier), nous étions meilleurs qu'eux. C'est inacceptable. Nous, citoyens croates, devons lutter pour notre dignité et ne pas nous laisser voler publiquement. Il n'y a pas besoin de jouer quand on sait ce qui va arriver et que le gagnant est connu d'avance. Ces juges devraient être immédiatement éliminés de l'organisation de la compétition."
A Cologne, Kevin Domas