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Cesson en cinq dates-clés, par David Christmann

, par Dalibor

Crédit photo : Jean-Pierre Riboli

Alors que le club de Cesson-Rennes va faire son entrée dans la Glaz Arena ce jeudi, avec la réception d'Istres, qui de mieux que David Christmann pour revenir sur les moments clés de l'histoire du club ? Directeur sportif depuis la saison dernière, il a également occupé le poste d'entraineur du club breton pendant quinze ans.

La montée en 2ème division (2000)

"Toutes les montées sont marquantes car ce sont des aventures humaines extraordinaires. Pour moi, la montée en deuxième division est la plus importante, loin d'être anecdotique. Elle n'a pas été préparée, pas construite mais elle aura marqué le début de l'histoire du club. Intérieurement, on y croyait sans doute, quelque part, quelque chose nous guidait sans qu’on sache vraiment où on allait car on ne connaissait pas le professionnalisme. Pendant la saison, on est en train de vivre quelque chose qui, à un moment, nous échappe un peu. Intérieurement on se dit qu'on aimerait bien monter en deuxième division mais on n’a jamais affiché nos ambitions, on n’a jamais mis en place un projet pour le faire. On s’est simplement dit que sportivement, on n’était pas mal, et on a fini par se dire “pourquoi pas nous ?” Avec Stéphance Clémenceau, le président, j’ai cette image de nous assis sur le banc avant un match de préparation, l’année de la montée. Et on se dit tous les deux, presqu’en même temps “j’y crois”. On ne l’a jamais dit à personne, on ne voulait pas trop faire de bruit ou montrer nos ambitions, peut-être par pudeur. On a bossé, on a recruté et on est arrivé à monter juste en pensant fortement le faire, sans jamais claironner quoi que ce soit."

Montée en 1ère division (2009)

"La montée en première division a été plus construite que celle en deuxième division. On a mis neuf ans pour monter mais on a grimpé les échelons petit à petit. A un moment donné, on finit par se dire qu’on va y arriver. Quand on monte, si on ne se structure pas, on sait qu’on va redescendre très vite. Si on change pas nos habitudes, en terme de formation ou de recrutement, on ne peut pas se maintenir. Ma plus grande fierté, c’est d’avoir jouer en première division avec neuf Bretons professionnels dans l’effectif. C’était une volonté du club mais aussi une nécessité. A cette époque là, le club était vraiment très ancré dans la région. Les gens ne me croient pas quand je leur dis que la Bretagne a une identité forte. Pour les Parisiens, la Bretagne c’est la culture de la betterave et l’élevage des cochons. On a souvent pensé, au niveau sportif, qu’on était moins bon que les autres. Certains entraineurs ont eu de belles carrières, à l’image de Jean-Luc Le Gall ou Grégory Cojean. On avait tout, mais pas les structures."

L’affaire des paris (mai 2012)

"Ca nous a beaucoup affecté. Et cela m’a couté une relation avec Patrice Canayer, même si je peux vivre sans. Ca fait partie de l’histoire du club. Il y a eu trois, quatre mois difficiles parce qu’on ne savait pas qui avait parié, si nos joueurs étaient impliqués. Eux avaient beau nous dire que non, on n’est à l’abri de rien. Ca a été un tremblement de terre. A ce moment, on imagine les collectivités ou des partenaires se retirer du club. Le club était fragile à l’époque, plus que Montpellier qui était une institution. Ils ont été fragilisés, sans aucun doute, mais pour nous cela aurait pu être dramatique. Au moment où ça sort, je suis très étonné et la première chose que je me dis c’est que j’espère que personne de chez nous n’est dans le coup. Si un ou deux joueurs avaient parié, c’était la fin du club. A ce moment là, le partenaire principal du club, Volkswagen, se retire, et aussi un autre sponsor. On perd plus de 200.000€ sur un budget de 1.7M€. Très vite, on a su que les Cessonnais n’avaient pas parié et on a eu pas mal de soutien. Aujourd'hui, on nous en parle encore beaucoup. Le procès a été une autre période un peu difficile, j’ai été interrogé deux fois par la PJ, des joueurs aussi. Ca a été lourd à supporter."

Les années fastes (2013/2014/2015)

"Je pars en 2014 à Tremblay et c’est la période qui m’a le plus marqué. Les joueurs disent maintenant que, ces années là, ils avaient la chair de poule quand ils entraient sur le terrain. Le groupe avait un état d’esprit formidable, les Romain Briffe, Romain Ternel, Benoit Doré, Sylvain Hochet, Romaric Guillo, j’en oublie. Au delà des compétences, on avait une vraie équipe de potes avec un noyau dur qui tenait le vestiaire. On ne se faisait pas des bisous tous les matins à l'entrainement, ça nous ait arrivé de nous foutre sur la gueule, mais on était un vrai groupe. On avait une équipe de guerriers mais cela ne nous empêchait pas de bien jouer au handball. On a battu Montpellier plusieurs fois, Chambéry…On avait peut-être un peu plus que les autres cet esprit combattant."

L’entrée dans la nouvelle salle

"Ca fait un petit moment qu’on l’attend. Elle est portée par un groupe privé qui investit dans une salle qui est tout sauf “low-cost”. Cette salle a été construite en priorité pour le handball, en concertation avec le club. Quand on est dedans, on voit le terrain de partout. Pour moi, elle sera plus fonctionnelle que d’autres arenas. Elle aura 4500 places assises. On s’y entrainera, le club sera locataire d’une partie avec notre vestiaire, les bureaux des salariés du club, des installations de musculation et une salle d’entrainement. Cet outil était indispensable pour la survie du club. On est en difficulté sportive depuis trois ans, il fallait donner un nouvel élan. On sait que les clubs de province qui n’ont pas de salle ne survivent pas. On a toujours réussi à s’en sortir, même si je n’oublie pas que, notre première saison en D1, on ne doit notre maintien qu’au dépôt de bilan de Saint-Cyr. Il y a parfois des facteurs chance. Cela sera un nouvel outil au niveau sportif, mais aussi au niveau communication et marketing. Pour faire venir des partenaires, le Palais des Sports est devenu une limite. Je ne le critique pas car il nous a permis de grandir. Quand on est passé de la salle du lycée au Palais des Sports, cela nous a permis de passer un cap."

Le futur

"Après avoir gueulé partout qu’on ne pouvait pas avancer parce qu’on n’avait pas de salle, on ne va pas avoir le choix ! (rires) On est très prudent sur les ambitions du club, arena ou pas, et on ne met pas de pression sur le staff. On veut se maintenir cette saison, faire un peu mieux la saison prochaine et franchir les étapes une à une. On sait que d’autres travaillent aussi bien que nous, il faut rattraper le retard accumulé depuis dix ans et cela ne va pas se faire en claquant des doigts. Il ne s’agit pas d’avoir une arena pour réussir, sinon ce serait trop simple."

Propos recueillis par Kevin Domas

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Bramse a besel
Bramse a besel
5 années il y a

J’aimerais bien voir les dates cle du handball alsacien, ca doit etre quelque chose.
Les bretons sont tetus comme nous mais on dirait qu’ils sont plus intelligents.
Elsaesser sin esel.

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