Starligue - J13
Créteil - Ivry, "le seul vrai derby"
Demain et après-demain se jouera la dernière journée de l'année 2019, qui marquera également la fin de la phase aller du championnat. Si Montpellier et Nantes en découdront dans le choc au sommet jeudi soir, on ne pouvait pas ne pas s'attarder sur le retour au programme du derby du Val de Marne entre Créteil et Ivry.
"Créteil-Ivry, c'est le seul vrai derby du championnat". Pascal Léandri, le directeur sportif ivryen, tient à être entendu. Si les rivalités entre Nîmes et Montpellier ou Aix et Saint-Raphaël sont belles et bien régionales, celle entre Créteil et son voisin sont bel et bien locales. Même si le derby de 2019 n'aura pas grand chose en commun avec ceux d'il y a vingt ans "C'est moins passionné que par le passé, quand les deux clubs jouaient pour les titres. Je me souviens, en 1997, on s'affronte pour le titre de champion et en finale de coupe de France. Quelques années avant, ça avait été chaud entre Denis Tristant et Irfan Smajlagic. Denis était parti d'Ivry pour signer à Créteil, il avait reçu comme il se devait" sourit encore Léandri. Désormais, on est bien loin de tout ça. L'époque des matchs à moins de 40 buts est révolue, et tout le monde se connait, des deux côtés du terrain. Même si, d'un côté comme de l'autre, une victoire dans un derby, ça reste un tout petit peu plus que deux points. "Je sais que si on gagne, ça va brancher un peu au mois de janvier. Mais on respecte les gens d'Ivry, on a appris à se connaitre et ce derby, c'est surtout un bel événement pour les deux clubs avec une salle pleine" prévoit Pierre Montorier. Arrivé en tant que joueur en 2011, l'entraineur cristollien a, peu à peu, appris à maitriser les codes de cette rivalité locale. Qui reste bien pregnante parmi les jeunes formés au club, une spécialité d'un côté comme de l'autre de la Seine. Ewan Kervadec, l'arrière droit cristollien, sait mieux que quiconque que s'il y a un match à ne pas perdre cette saison, c'est le derby à la maison. "Je me souviens de mon père, qui en parlait déjà deux semaines avant quand il les jouait. Et aussi du discours de notre entraineur en -18, quand on a joué la finale du championnat de France face à Ivry. Il nous avait parlé de valeurs, de don de soi avant le match, beaucoup plus que de handball. C'est à ce moment que j'ai vraiment compris ce que c'était qu'un derby" raconte le gaucher.
Un petit tournant dans la saison
Après deux saisons d'absence, du fait de la descente de Créteil en Proligue, le derby fait donc son retour. "Et ça fait du bien ! C'est quand même une des dates qu'on regarde en premier quand sort le calendrier" souffle Léandri. Et, cette année encore, il aura une saveur particulière, notamment car les deux équipes sont actuellement dans le dernier quart du classement. Ivry, après un début de saison canon, peine à trouver son second souffle, et pointe quatre longueurs devant son adversaire cristollien, actuelle lanterne rouge. "C'est clairement une bascule, si on l'emporte on prend six points d'avance sur eux. Mais on peut avoir une deuxième partie de saison compliquée si on perd" continue le rouge et noir. Un tournant de la saison ? A l'USC, on ne l'entend pas de cette oreille. "Il restera treize matchs après la trêve. Et on a vu les années précédentes que les choses sont complètement différentes au printemps" croit savoir Montorier. Qui, s'il n'a pas mis une pression supplémentaire à ses joueurs en vue de ce match historique, reconnait que, "dans le staff, un derby, ça compte." Son premier affrontement avec le voisin rouge et noir, il l'avait préparé "à la cool. Fabrice Guilbert était notre capitaine, il arrivait d'Ivry, il n'en avait pas fait toute une histoire." Sur le parquet, demain soir, tout le monde se connaitra et personne ne voudra perdre, évidemment. Car le seul moyen de se rattraper, ce sera de remporter le match retour. Et quand on se fait chambrer, le 6 mai, ça fait loin.
Nîmes, Montpellier, Nantes, qui restera second ?
Plus haut dans le classement, Paris a l'occasion de finir la phase aller avec treize victoires, ce qui n'était plus arrivé depuis la saison 2012/13. Le PSG, déjà, n'avait alors laissé aucun point en route. Il faudra pour cela l'emporter face à Dunkerque. Des trois équipes qui pointent à la seconde place, il n'en restera plus que deux, voire une, vendredi matin. Montpellier reçoit Nantes pour un duel en haute altitude tandis que Nîmes se déplace chez un Saint-Raphaël qui n'a perdu qu'un seul de ses sept derniers matchs de championnat. Toulouse, un poil décroché après s'être incliné face à Montpellier la semaine passée, se déplace chez un Chartres qui pourrait se mettre à regarder plus haut en cas de victoire. Pour Tremblay, en revanche, on va passer Noël dans la zone rouge. Et encore un peu plus si Aix venait à s'imposer, comme la logique du classement le voudrait. Et, pour terminer, Chambéry recevra Istres dans un duel du ventre mou. Dont le perdant devra cravacher après les fêtes pour ne pas se faire de frayeur, tandis que le gagnant sera, au moins temporairement, un peu à l'abri.
Le programme de la treizième journée
Mercredi 18.12
Chartres - Toulouse à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 4) Créteil - Ivry à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 5) Saint-Raphaël - Nîmes à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 6) Paris - Dunkerque à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)
Jeudi 19.12
Chambéry - Istres à 18h45 (en direct sur beIN Sports 1) Aix - Tremblay à 20h30 (en direct sur beIN Sports 2) Montpellier - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas