Starligue - J14
Felipe Borges, retour au premier plan
Alors que la journée sera bien entendue dominée par les choses européens entre Nîmes et Saint-Raphaël d'un côté et Chambéry et Nantes de l'autre, Tremblay recevra Toulouse mercredi soir. Avec un Felipe Borges remonté comme jamais.
Cela restera comme une des images fortes du dernier championnat du monde. Felipe Borges en larmes sur le parquet de Berlin après que le Brésil ait battu la Russie pour accéder au tour principal, une première dans l'histoire de la sélection auriverde. "A ce moment là, j'ai repensé à toutes mes galères, à ces moments où j'allais courir tout seul le matin. J'ai été mal, vraiment mal" se souvient-il de cette période noire. Un an sans jouer, entre juin 2016 et 2017, suite à une opération de l'épaule et à la rééducation qui s'en suit. Le Sporting Portugal rompt son contrat, Borges reste seul à Montpellier pour se remettre en jambes et rate, par la force des choses, le championnat du monde en France. "Tout le monde me disait à l'époque que j'allais grandir, mais quand tu es dans cette situation, le plus facile est de laisser tomber. Ce championnat du monde, je l'ai vécu comme une récompense. Pour moi, bien sûr, mais aussi pour tous les gars. On a fait le sacrifice de ne pas rentrer au pays pour les fêtes, on était dans la neige en Norvège pour s'entrainer le premier de l'An. On a eu une âme de guerriers" résume celui qui, à 33 ans, ne desespère pas de faire encore mieux dans deux ans.
Tremblay, le Brésil de la Starligue ?
Mais en attendant, et parce que deux ans, c'est encore loin, il a retrouvé les parquets de Starligue. Un peu fatigué, bien sûr, après cette incroyable aventure, mais pas malheureux de retrouver son quotidien tremblaysien. "Tremblay cette saison, c'est un peu comme le Brésil. On n'a pas le meilleur effectif, mais on lâche jamais rien. Et même contre les gros, on donne tout et, parfois, ça fonctionne" continue l'ailier gauche brésilien. Encore Paris, dimanche dernier en coupe de France, a dû s'employer pour sortir vainqueur de son déplacement en Seine Saint-Denis. D'une équipe en difficulté la saison passée, Tremblay est devenu le poil à gratter parfait du championnat. Qui aimerait bien encore viser un peu plus haut même si, avec sept points de retard sur la cinquième place européenne risque d'être compliquée à aller chercher. "Et alors ? On n'a pas beaucoup de rotations, et alors ? On ne veut pas baisser les bras et on verra bien où on sera à la fin. La deuxième moitié de championnat est souvent très différente de la première" termine Borges, qui a déjà conquis Tremblay en France, comme il avait pu le faire à Montpellier il y a quelques années. D'ailleurs, il donne tellement satisfaction qu'il vient de prolonger son contrat pour une saison supplémentaire. "Vivre une telle période, il y a deux ans ? Jamais j'y aurais cru" conclut-il.
Nîmes - Saint-Raphaël, match à sept points
Dans les autres matchs, c'est certainement, et déjà, le point de bascule pour la course à l'Europe. Et notamment pour Saint-Raphaël, qui se déplace à Nîmes. Les chiffres mentent rarement, et ils disent qu'en cas de victoire, l'USAM aurait sept points d'avance sur le SRVHB à douze journées de la fin. Pas une garantie, mais une belle option de prise. "C'est un tournant" confirme le coach nîmois Franck Maurice. Un tournant aussi pour Chambéry ? En recevant Nantes, les Savoyards tiennent l'occasion de revenir à hauteur de leur adversaire du soir. Mais en cas de défaite, l'écart se creuserait, d'autant plus que Montpellier partira légitimement favori à Istres. Et quand on sait la capacité des deux derniers finalistes de la Champions League à ne pas perdre de points quand ils sont lancés, Chambéry va vouloir évidemment l'emporter. Paris, à domicile face à Dunkerque, pourrait d'ailleurs encore creuser son avance, qui se chiffre pour le moment à trois points. Si Nantes venait à ne pas s'imposer, elle pourrait grimper à quatre longueurs.
Dans le bas du classement, c'est l'heure de passer à l'action. Istres, la lanterne rouge, reçoit Montpellier dans un remake du match de coupe de France remporté il y a une semaine par les Héraultais (30-23). Mais c'est surtout le duel entre Ivry et Cesson qui va peser lourd. Pour le moment, les Bretons sont onzièmes, deux points devant les Ivryens. Qui ont donc la possibilité de refaire leur retard en s'imposant. Derrière, Pontault peut espérer créer l'exploit face à Aix, quasiment condamné à jouer le ventre mou jusqu'à la fin de la saison. S'ils visaient l'Europe, les Provençaux sont sept points derrière Nîmes, l'actuel cinquième.
Le programme de la quatorzième journée
Mercredi 13 février Istres - Montpellier à 20h00 Nîmes - Saint-Raphaël à 20h00 Ivry - Cesson-Rennes à 20h30 Pontault - Aix à 20h30 Tremblay - Toulouse à 20h30 Paris - Dunkerque à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1) Jeudi 14 février Chambéry - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)Kevin Domas