Starligue - J15
A Nîmes, "on ne croit pas aux fantômes"
Alors que le clasico entre Montpellier et Chambéry a repris ses lettres de noblesse et clôturera la journée jeudi, quelques belles affiches nous attendent en ce mercredi soir. Cesson-Nîmes n'est peut-être pas la plus alléchante sur le papier, encore que...
Quatre ans. Quatre ans que l'USAM Nîmes n'avait pas repris le chemin des gymnases au mois de février sur une victoire. Et si, il y a deux ans, s'incliner sur le parquet de Paris n'était pas infamant, on se souvient aussi que la Green Team avait été capable de s'incliner après la trêve sur les terrains de Chartres ou encore de Massy, il y a un an. Cette fois, les Gardois avaient mis le réveil à la bonne heure mercredi dernier pour battre Saint-Raphaël. Quelque chose a-t-il changé au pied des montagnes des Cévennes ? "On n'a pas travaillé plus, mais on a travaillé mieux. Je ne crois pas aux fantômes des saisons précédentes mais il faut s'appuyer sur les expériences passées. On avait le match contre Saint-Raphaël dans le viseur depuis plus d'un mois. Et c'est très positif d'avoir su répondre présent dans ce match, qui est un des meilleurs de notre saison" appuie le coach gardois Franck Maurice. L'entraineur a beaucoup insisté pendant le mois de trève sur la façon dont ses joueurs abordaient les moments de travail et la faculté du groupe à se concentrer sur lui-même. Rien, pas même les rumeurs faisant état d'un engagement de Michaël Guigou pour la saison prochaine, ne semble en mesure de dévier les bonhommes en vert de leur chemin."On doit rester ancré dans le présent. Et le présent, Guigou n'en fait pas partie. Certes, il y a une saison à préparer, mais on verra tout cela dans quatre mois. Il n'y a pas la place pour papilloner, et le groupe l'a bien compris. A l'entrainement, les mecs sont très concentrés" continue Maurice.
"Aucun match ne va être une formalité"
Avec sept points d'avance sur la sixième place, où se trouvent actuellement Aix et Saint-Raphaël, on serait tenté de se dire que Nîmes a fait le plus dur dans la course à la cinquième place européenne. D'autant plus que les Varois pourraient encore laisser des points à Dunkerque ce mercredi. "Si on commence à se dire ça, avec douze matchs encore à jouer, on serait bien des imbéciles. Aucun match ne va être une formalité. On sait qu'il ne faut pas regarder trop loin devant, pas trop dans le rétroviseur sinon on va finir par se prendre le mur. On doit ne penser qu'à nous et c'est ce que j'ai dit aux joueurs dans le vestiaire mercredi dernier. Que c'était le moment d'évoluer en tant qu'équipe. On a réussi le stade 1, mais il faut maintenant aller jusqu'au 13" appuie Maurice. Et le stade 2 ne sera pas forcément le plus simple, puisqu'il envoie l'USAM du côté de Cesson dès ce mercredi. Une équipe en besoin de points et qui jouera pour la dernière fois hors de sa nouvelle Arena, qu'elle intégrera officiellement le 14 mars avec la venue d'Istres. "Pas un match piège, car si on le prépare de la bonne façon, on ne peut pas être piégé. Mais un match où rien ne nous sera donné, ça c'est clair" termine Maurice. Au moins, ses joueurs sont prévenus.
Paris et Nantes à l'abri ?
C'est la réalité mathématique, si Nîmes venait à gagner en Bretagne, Chambéry et Montpellier seraient menacés au classement, alors que les deux équipes s'affrontent jeudi soir. Et les deux arrivent diminuées, puisque Diego Simonet, victime d'une déchirure aux ischio-jambiers, sera out pour deux mois, tandis que Romain Briffe n'est toujours pas remis de la luxation de son épaule contractée la semaine passée face à Nantes. Cela fait deux ans que Chambéry n'a plus battu le MHB, et huit que les Savoyards ne sont pas repartis vainqueurs de Bougnol. Pour Paris et Nantes, qui les précédent au classement, l'affaire semble bien moins compliquée, avec un déplacement à Toulouse et la réception d'Istres au programme. Si les hommes de Philippe Gardent ont étrillé Tremblay la semaine passée, l'obstacle parisien est d'une toute autre envergure. Les Provençaux, eux, n'ont plus pris de point à l'extérieur depuis la première journée à Dunkerque.
Pontault-Combault - Ivry, match à quatre points
Si Aix et Saint-Raphaël veulent encore croire à l'Europe, il leur faut prendre des points. Face à Tremblay, Jérôme Fernandez va retrouver son banc de touche, après avoir passé sa soirée à Pontault allongé dans le vestiaire. Et ses hommes ont l'occasion d'enchainer une cinquième victoire consécutive face à un Tremblay qui ne semble pas encore avoir décidé ce qu'il voulait faire de sa deuxième partie de saison. Saint-Raphaël a relevé la tête et empoché sa première victoire de 2019 en coupe d'Europe samedi soir. Et ce n'est pas plus mal, quand on sait la difficulté de se déplacer à Dunkerque. Même si, avec dix points et à l'image de Tremblay, on ne sait pas si les hommes de Patrick Cazal vont passer leur printemps à regarder vers la haut ou vers le bas. Enfin, après avoir laissé filer un point suite à une deuxième période indigente la semaine passée, Ivry a les moyens de se rattraper. Sauf qu'à Pontault-Combault, c'est le maintien qui se joue. A domicile, les Pontellois ont donné du fil à retordre à tout le monde, y compris aux plus gros du championnat. En cas de victoire, ils reviendraient à hauteur de leurs adversaires à six points. Et la fin de championnat n'en serait que plus serrée.
Le programme de la quinzième journée :
Mercredi 20.02 Aix-Tremblay à 20h00 Dunkerque - Saint-Raphaël à 20h00 Cesson-Rennes - Nîmes à 20h30 Nantes - Istres à 20h30 Pontault-Combault - Ivry à 20h30 Toulouse - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)
Jeudi 21.02 Montpellier - Chambéry à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas