Starligue - J17
Paris peut-il plier le championnat ?
Le choc de la 17ème journée sera, évidemment, la rencontre entre Paris et Nantes, qui se jouera jeudi soir. Et en cas de victoire, les Parisiens pourraient prendre une belle option sur le titre à onze journées de la fin.
Si les gilets jaunes en sont à l'acte 16, Paris et Nantes, depuis le mois de septembre, n'en sont qu'à six. Championnat, Champions League, Trophée des Champions, coupe de la ligue, toutes les compétitions ou presque ont eu le droit à leur Nantes - PSG. "On se connait par coeur, il n'y a plus aucune surprise" sourit le coach parisien Raul Gonzalez. Ses hommes ont remporté quatre des cinq confrontations depuis septembre et l'enjeu du sixième épisode est tout aussi important que pour les précédents. En l'emportant, ils pourraient prendre cinq points d'avance sur les Nantais, et accroitre encore leur marge sur leur dauphin. "Le championnat ne serait pas fini pour autant. Je me souviens l'an passé où on était dans la situation inverse, tout le monde nous disait que c'était fini quand Montpellier avait sept points d'avance. Cette fois, c'est dans l'autre sens et cela ne sera pas plus fini, même si on gagne jeudi" avance le gardien de but espagnol Rodrigo Corrales. La période est charnière pour le PSG qui affrontera coup sur coup Nantes et Chambéry en championnat avec un déplacement à Montpellier dimanche en coupe de France intercalé. "Il faut oublier qu'on a fini premier de notre groupe en Champions League pendant quelques temps. Le plus important, ce sont les jours qui arrivent, c'est là où tout se décide. Ces matchs importants, ce sont ceux pour lesquels on a travaillé depuis le début de la saison" appuie Gonzalez.
Et pour l'instant, le travail est bien fait. Le stratège espagnol a profité du match de dimanche en Champions League pour concerner tout le monde avant les échéances à venir. Si Nédim Rémili venait à être encore indisponible, Luka Stepancic a prouvé que, notamment quand il était titularisé d'entrée, il était plus qu'une simple roue de secours. Nikola Karabatic, à cours de forme pendant le championnat du monde, revient petit à petit dans le rythme. Pour l'instant utilisé avec parcimonie, il devrait monter encore en régime dans les semaines prochaines, pour offrir une alternative à Sander Sagosen, dont on finit par se demander s'il ne possède que deux poumons, tant il ne montre aucun signe de fatigue malgré un temps de jeu plus que conséquent. Seul le Suédois Kim Ekdahl du Rietz semble un ton en dessous de ses partenaires. "Il y a une vraie force collective en ce moment, on arrive toujours à trouver des solutions, notamment en attaque" continue Stepancic. Et il serait compliqué de lui donner tort, quand on voit quand son équipe a inscrit plus de 30 buts à chacune de ses sorties en 2019. Pour Nantes, en revanche, c'est plus compliqué, notamment sur le poste d'arrière gauche. Romain Lagarde, touché aux adducteurs, ne devrait pas revenir avant la fin du mois, Espen Lie Hansen est toujours indisponible et Florian Delecroix est en délicatesse avec une cheville. Cela risque d'être compliqué de dérégler la machine parisienne.
Montpellier pourrait profiter de l'occasion pour se glisser à la deuxième place du podium. Mais, pour cela, il faudra d'abord aller s'imposer à Aix. Les hommes de Jérôme Fernandez se doivent une revanche après leur défaite sur le terrain d'Istres la semaine passée. Bien placés pour l'emporter, ils ont donné les ballons aux Istréens pour qu'ils s'imposent. Leurs adversaires auront-ils avalé la déception de leur élimination en Champions League ? Si non, les trois derniers mois de la saison pourraient être bien longs. Pour Nîmes, tout roule et on voit mal ce qui pourrait venir arrêter cette dynamique. Si Tremblay a livré une belle prestation la semaine passée face à Paris, pas sûr que les hommes de Benjamin Braux aient les moyens d'aller s'imposer dans le Gard. A Ivry, on n'a pas encore la tête au Final Four de la coupe de la ligue. La preuve, les joueurs de Sébastien Quintallet ont ennuyé Nantes samedi soir (33-29), avec un Yoel Cuni tonitruant. Chambéry est prévenu, le déplacement ne sera pas de toute repos.
Si, comme on le disait plus tôt, Aix se doit une revanche, que dire alors de Saint-Raphaël ? Transparents la semaine passée face à Montpellier, les Varois se déplacent à Pontault, dans une salle où il est compliqué de s'imposer. A l'aller, la lanterne rouge n'avait même pas fait illusion, battue 28-40. Mais on a comme la sensation que les chances pourraient être différentes cette fois. Toulouse est l'équipe en forme de ce début de phase retour. Deux larges victoires et une prestation honnête face à Paris donnent de la confiance aux hommes de Philippe Gardent avant de se déplacer à Dunkerque. Enfin, Cesson-Rennes inaugurera sa nouvelle salle, Le Glaz', avec la réception d'Istres la semaine prochaine. Un match important, que ce soit dans l'histoire du club breton mais aussi pour sa situation actuelle, celle du combat pour le maintien. Mais ça, on aura le temps d'en reparler...
Le programme de la dix-septième journée :
Mercredi 6 mars Dunkerque - Tremblay à 20h00 Nîmes - Tremblay à 20h00 Ivry - Chambéry à 20h30 Pontault - Saint-Raphaël à 20h30 Aix - Montpellier à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Jeudi 7 mars Paris - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Jeudi 14 mars Cesson-Rennes - Istres
Kevin Domas