Starligue - J18
Toulouse n'a plus peur de rien
Alors que la journée sera rythmée par les chocs télévisés, un autre match retiendra forcément l'attention. Celui entre deux équipes en pleine bourre actuellement : Toulouse et Nîmes.
Toulouse revient de loin. Des bas-fonds du classement. Au soir de la huitième journée, les joueurs du FENIX pointaient à la dernière place du classement, avec un petit point dans leur baluchon. Les voir, neuf journées plus tard, à la huitième position avec treize unités de plus au compteur relèverait presque du miracle. "Faut pas exagérer" sourit le portier toulousain Yassine Idrissi. "L'image qui vient à l'esprit, c'est quand tu touches le fond de la piscine pour mieux remonter. On a pris conscience à ce moment là qu'on ne pouvait pas aborder les matchs suivants avec, passez moi l'expression, la merde au cul. Qu'on avait une équipe de qualité, mais que face aux concurrents directs, on ne pouvait pas se louper." S'en suivra alors une série de quatre victoires d'affilée. Et plus le temps va, plus les hommes de Philippe Gardent impressionnent. Douze buts à Tremblay, huit à Dunkerque, encore dix contre Cesson à la maison, les écarts sont conséquents. Les résultats sont là, et la manière aussi. "On se souvient d'où on vient, quand on était dans une spirale noire. Gagner de cette façon, cela nous rassure, évidemment. Du coup, les matchs qui arrivent, en commençant par celui contre Nîmes, on les aborde un peu différemment, on se dit qu'il y a peut-être la place pour faire quelque chose. Mais il ne faut pas que notre huitième place nous enlève la volonté qui nous a animés ces derniers temps" continue Idrissi.
Il y a bien des équipes où un tel mauvais début de saison, associé au départ à la trêve de deux éléments, dont le meilleur buteur Nemanja Ilic, aurait précipité une équipe dans le fossé. Au contraire, Toulouse semble galvanisé, comme si le liant entre les joueurs avait été renforcé. "Quand Ilic est parti, on m'a appelé dans tous les sens pour me demander ce qu'il se passait. Il avait un accord, c'est un fait de club, c'est entre lui et le staff, je ne me suis jamais demandé si le club n'était pas en train de faire n'importe quoi" continue Idrissi. Le portier toulousain, au club depuis 2016, apprécie en tout cas que tout le monde ait endossé une partie de responsabilités supplémentaires. Gael Tribillon, Markus Olsson, Ferran Sole, tous apportent leur pierre à l'édifice. Et Idrissi n'est pas complètement innocent dans la bonne forme de son équipe. Depuis le départ de Kevin Bonnefoi pour Nantes, il brille de mille feux. Sur les six dernières journées, il n'est descendu qu'une fois sous la barre des douze arrêts. "Mais les deux événements n'ont aucun rapport. C'est juste que, désormais, j'ai plus de responsabilités, moins le droit à l'erreur. Quand tu joues plus, tu fais plus d'arrêts, c'est mathématique. Et quand, collectivement, on est bon en défense, c'est plus facile pour moi d'arrêter les ballons" confirme-t-il. En fin de contrat à la fin de saison, la rumeur le ferait partir pour Limoges, pour laisser la place à Jef Lettens, dont l'arrivée à Toulouse a déjà été officialisée. Si rien n'est encore officiel ou même acté, la situation ne semble pas peser plus que ça au gardien toulousain, qui fait parfaitement abstraction de la situation. Comme son équipe, en ce moment, rien ne semble le perturber.
Dans le peloton de tête, si Montpellier et Nantes recevront des équipes de bas de tableau, en l'occurence Ivry et Pontault-Combault, pour le leader parisien, cela va être une autre paire de manches du côté de Chambéry. Cette saison en championnat, seuls Montpellier et Nantes, justement, sont allés prendre les points en Savoie. On pensait que l'absence de Romain Briffe allait peser, mais pas du tout. Les Chambériens s'adaptent et le font plutôt bien. Et ils restent à l'affût, prêts à profiter de la moindre erreur de l'USAM Nîmes. Mercredi soir, cela risque de chauffer entre Saint-Raphaël et Aix. Les deux équipes sont ex-aequo à la sixième place et le vainqueur pourrait prendre une petite option sur le fauteuil de potentiel européen. A l'aller, les Provençaux l'avaient emporté de deux buts chez eux. A Cesson, le besoin de points se fait urgent. La nouvelle salle est ouverte, le recrutement pour la saison prochaine avance mais, en attendant, le maintien n'est toujours pas assuré. La déconvenue de la semaine passée, pour l'ouverture de l'Arena, est encore dans toutes les têtes. Un ou deux points ramenés de Tremblay pourraient permettre d'avaler la pilule. Et de s'échapper temporairement de la menace d'Istres, qui se fait de plus en plus pressante. A ce qu'on a vu, les hommes de Gilles Derot pourraient bien causer quelques soucis à Dunkerque. Au point de réussir la passe de trois ?
Le programme de la dix-huitième journée :
Mercredi 20.03 Istres - Dunkerque à 20h00 Tremblay - Cesson-Rennes à 20h30 Montpellier - Ivry à 20h30 Toulouse - Nîmes à 20h30 Saint-Raphaël - Aix à 20h45 (en direct sur beIN Sports 2)
Jeudi 21.03 Chambéry - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Samedi 23.03 Nantes - Pontault-Combault à 17h30
Kevin Domas