Starligue - J23
Cesson au bord du gouffre, Nantes encore battu
La 23ème journée de Starligue a vu la hiérarchie complètement chamboulée, que ce soit dans le haut ou le bas du classement. Où Cesson est désormais relégable.
C'était un duel à la vie à la mort. Le perdant était soit condamné, soit en grand danger. Mais entre Pontault-Combault et Cesson, il n'y a pas vraiment eu de match. Avec l'énergie du désespoir, les Pontellois se sont imposés 28-22 pour garder vivant un espoir de se maintenir. L'espoir, les Cessonais l'ont encore, mais ils sont désormais relégables et, au vu du calendrier, le tout sent fortement le roussi. "Si on n'est pas capable de prendre des points ici, comment voulez-vous qu'on en prenne à Paris ou contre Montpellier ?" se lamentait Christian Gaudin. Encore une fois à l'extérieur, ses hommes ont subi. Incapables de neutraliser Nikola Jukic ou Rémi Leventoux au poste de pivot, ils ont compté jusqu'à six buts de retard en milieu de seconde période. Alors certes, sans Maxime Derbier, Geir Gudmunsson, Michal Szyba et Rudolf Faluvegi (touché au bout de 10 minutes de jeu), la base arrière était expérimentale. Mais quand même...Si on excepte dix minutes de folie qui a vu les Bretons recoller à deux buts sous l'impulsion de Noah Gaudin, on n'a pas senti de rebellion, de flamme pouvant permettre de contrer des banlieusards euphoriques. "On a des solutions mais Cantegrel nous sort des tirs qui nous font mal" déplorait encore Gaudin, tandis que Chérif Hamani rendait hommage à ses hommes : "La saison n'a pas été tout le temps facile, mais ce soir, ils ont le droit d'être heureux."
Istres en a donc profité pour sortir de la zone rouge en allant s'imposer du côté de Toulouse (28-26). Les Provençaux ont fait la course en tête, prenant jusqu'à six longueurs d'avance après 23 minutes de jeu, avant d'encaisser un 5-0 avant la pause, incapable de trouver la solution face à Joris Labro dans la cage toulousaine. Mais les Istréens sont restés dans le match, profitant même d'une période de sept minutes sans encaisser de but pour recréer un écart qui allait se révéler cette fois décisif. Grâce un Hichem Daoud efficace (7 buts), Istres prend donc deux points précieux et qui pourraient même s'avérer décisif. Ivry a presque failli profiter de la défaite de Cesson pour se détacher, mais les rouges et noirs n'ont pas réussi à concrétiser leur bonne rencontre à Tremblay. Plusieurs fois en tête de cinq buts, les hommes de Sébastien Quintallet se sont effondrés en fin de rencontre, perdant quelques ballons importants tandis que Johan Boisedu prenait un rouge direct. Samuel Honrubia et Pedro Portela en profitaient pour combler le retard tremblaysien et même faire passer leur équipe devant en vue de l'arrivée. Les dernières secondes n'y changeaient rien, Tremblay s'imposait finalement d'un but (28-27).
Dans la course à l'Europe, cette semaine encore, c'est Nantes qui fait la mauvaise opération. Battus par Nîmes à la maison la semaine passée, les Nantais se sont cette fois inclinés face à Aix (28-29). Les deux équipes ont passé le match au coude à coude, Valero Rivera et Olivier Nyokas répondant à Aymeric Minne et Juan Andreu. Mais alors qu'on se dirigeait vers un match nul plutôt équitable, José Baznik a détourné le sept mètres de David Balaguer, et comme Gabriel Loesch donnait, sur une action similaire, deux buts d'avance au PAUC à deux minutes de la fin, le sort du match était scellé. Demain soir, Nantes perdra quoi qu'il arrive sa deuxième place au classement. Et demain également, tous les concurrents à l'Europe seront dans un mouchoir de poche. Chambéry a livré une nouvelle grosse prestation à l'extérieur en s'imposant avec la manière sur le terrain de Dunkerque (30-24). Après 12 minutes de jeu, les Savoyards comptaient déjà cinq longueurs d'avance, entre autres grâce aux arrêts de Yann Genty. Johannes Marescot et Fahrudin Melic, sept buts chacun, faisaient le reste, pour permettre à leur équipe de s'imposer. Avec un seul point d'écart entre les quatre poursuivants du Paris Saint-Germain, la lutte pour l'Europe s'annonce serrée jusqu'au bout.
Kevin Domas