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Paris prend le choc, Nantes seul deuxième
En s'imposant clairement face à Montpellier (33-26), Paris s'est encore un peu rapproché du titre de champion de France. Derrière, Nantes occupe la deuxième place tandis que Dunkerque est désormais presque maintenu.
On nous annonçait un match capital, il l'aura été. Surtout par la prestation du Paris Saint-Germain, qui n'aura fait qu'une bouchée de Montpellier ce soir à Coubertin (33-26). Défensivement, les Parisiens ont étouffé leurs adversaires dès les premiers instants. Six buts en vingt-trois minutes inscrits par les Héraultais, c'est bien trop peu pour espérer quoi que ce soit. Et même si Vincent Gérard a sorti le grand jeu et empêché les Parisiens de prendre trop vite le large, ceux-ci ont fini par creuser l'écart. A 13-6 à la 24ème minute, de match, il n'y avait plus. Dans un Coubertin anesthésié par une rencontre devenue sans surprise, les hommes de Raul Gonzalez ont géré, un peu trop peut-être, comme quand Montpellier est revenu à deux longueurs en début de second acte. Mais un coup d'accélérateur plus tard, avec l'aide de Nédim Rémili notamment, et Paris s'envolait vers un succès tout aussi probant que celui décroché au même endroit face à Nantes il y a un mois et demi. Avec six points d'avance sur le H et huit sur Montpellier à cinq journées de la fin, on voit mal ce qui pourrait empêcher les hommes de Raul Gonzalez de décrocher le titre. "Le but est d'aller le chercher le plus tôt possible, pour s'éviter du stress inutile. L'an dernier, cela a été fatiguant de courir tout le temps derrière les points. Si on peut s'éviter ça, on le fera" notait Rodrigo Corrales, infernal pendant 45 minutes avec 15 parades. Le titre dans trois journées pour avancer la tête reposée chez un éventuel Final4 de Champions League, cela semble un bon plan.
Montpellier n'a pas seulement perdu un match ce soir, mais également la seconde place, que Nantes occupe désormais seul. Le H a été s'imposer à Toulouse ce soir (32-25). Kevin Bonnefoi, face à ceux qui étaient encore ses coéquipiers il y a quatre mois, a brillé, avec quinze parades. Le portier nantais a été le détonateur de son équipe en seconde période, alors que les joueurs du Fenix s'accrochaient encore. Un 4-0 à cheval sur les deux mi-temps a décanté le tout tandis que Valero Rivera et Nicolas Tournat (7 et 6 buts respectivement) creusaient l'écart. Avec un calendrier qui lui fera affronter Nîmes, Aix et Montpellier lors des trois prochaines journées, Nantes est néanmoins encore loin d'avoir sécurisé sa place de dauphin. Dans la course à l'Europe, Nîmes n'avait d'autre choix que de prendre les points face à Ivry, après la victoire de Chambéry jeudi soir en match avancé. L'USAM a rempli son contrat, 25-20, avec une prestation sinusoïdale. Après avoir creusé l'écart, les locaux se sont vus rattrapés par les visiteurs, au point que les deux équipes étaient encore à égalité à treize minutes de la fin (18-18). Mais Rémy Desbonnet veillait. 15 arrêts pour le portier nîmois et seulement deux buts encaissés dans le money-time, tandis que Benjamin Gallego et Jérémy Suty inscrivaient des buts décisifs. Ce soir, Nîmes est quatrième avec un point d'avance sur Chambéry.
Plus bas dans le classement, Istres a manqué le coche du côté de Tremblay. En tête pendant 45 minutes, les Provençaux n'ont pas tenu la longueur, manquant quelques tirs importants dans les dix dernières minutes pour finalement s'incliner 26 à 27. Les Tremblaysiens pourront notamment remercier Darko Arsic, encore très bon avec 13 arrêts, le même total que son homologue Robin Cappelle. Si pour les Istréens, la lutte pour le maintien risque de se poursuivre jusqu'à la dernière journée, pour Dunkerque, celle-ci est presque terminée. En s'imposant face à Pontault ce soir (30-26), les hommes de Patrick Cazal ne se sont pas mis à l'abri mathématiquement mais, comme le disait le coach dunkerquois, "en regardant le calendrier, je ne vois pas comment on pourrait être en danger." Une fois n'est pas coutume, les Nordistes ont parfaitement débuté la rencontre, dans le sillage de Samir Bellahcene dans ses cages. Six buts d'avance au bout de treize minutes, le match était déjà plié à peine commencé. "On ne tient pas l'écart, mais il faut évaluer les choses. On a fait jouer tout le monde, on en a reposé certains, il y a de la fatigue. Avoir controlé le match est une vraie satisfaction" souriait Cazal après la rencontre. Baptiste Butto, avec neuf buts, a été impeccable, Tom Pelayo (7/8), un poil moins, mais cela n'a pas eu d'impact. Les Dunkerquois vont maintenant pouvoir se concentrer sur la finale de la coupe de France, dans un mois.
Kevin Domas