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Coronavirus

En première ligne : Sophie Legry

, par Kucerka

L’épidémie de Covid-19 touche actuellement toute la planète. Face à cette catastrophe sanitaire, des figures du handball français sont en première ligne. Handnews leur rend hommage. Aujourd’hui : Sophie Legry, joueuse de Palente Besançon en D2F.  "Je sui infirmière en Alsace, dans le nid à Covid-19. Le flux a été assez brutal au début et il commence à se calmer. Je suis partie dans l'activité libérale en arrivant ici. Les hôpitaux ont une forte demande et j'ai une formation d'infirmière en réanimation, donc je me suis dit que j'allais aider les établissements dans le besoin. En libéral, je n'ai pas trop de patients touchés par la maladie et entre libéraux nous avons dû créer un cabinet uniquement dédié au Covid-19, pour ne pas mettre en danger nos patients. A l'hôpital, en réanimation sur vingt lits il y a vingt patients atteints par le Covid. Ils ont déchargé les autres sur du périphérique, dans d'autres hôpitaux." "Au début, on ne se rend pas trop compte, on nous parle d'une crise sanitaire, on fait le nécessaire. Nous étions dans la réassurance de nos patients en leur expliquant que c'était une grosse grippe. Après, en allant en réanimation on se rend compte que c'est plus important qu'une grippe saisonnière et on se rend compte du truc. Il faut faire attention pour nos proches, pour ne pas leur ramener à la maison. On prend des précautions que l'on ne prendrait pas habituellement pour une grippe saisonnière. "

"On est formé à ce genre de crise"

"Récemment, on a une quinzaine d'infirmiers et infirmières qui sont arrivés d'Aquitaine. Il y a vraiment une mobilisation de toute la plateforme soignante. On s'enrichit énormément des expériences de chacun. Ca fait du bien d'avoir du renfort dans les services de réanimation. On est moins sûr dans notre pratique. On est habillé avec un masque, une surblouse, une visière, ça apporte une pression supplémentaire. Ce sont des services où ça reste très calme. On est formé pour gérer ce genre de crise. On a des patients contagieux qui arrivent, d'autres en aplasie, il faut en prendre soin. Ce qui fait peur et qui emmène le questionnement c'est l'ampleur que ça a pris en quelques semaines. Les flux baissent un peu, on redoute un déconfinement trop précoce qui pourrait emmener une deuxième vague dans les services de réanimation." "Mon parcours dans le hand s'est arrêté l'année dernière. Je me suis pété les croisés au mois de mai. J'ai repris le sport de manière normale, je n'ai pas eu de soucis sur la récupération de mon genou. Avec le passage en D2, j'ai eu beaucoup de changements de vie, j'ai déménagé. Gérer la D2 et ma vie professionnelle, c'était compliqué. Cela a été une longue réflexion et j'ai pris ma décision en novembre de ne pas reprendre. J'aurais dû attaquer en mars mais il fallait vraiment que je fasse un choix. Avec le contexte, j'aurais simplement fait deux matchs. "

Propos recueillis par Maxime Cohen.

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