EdF (M)
Mieux que rien pour la suite
L’équipe de France a fait le travail en disposant de la Bosnie-Herzégovine (31-23). Un lot de consolation pour les Bleus avant de prendre l’avion pour Paris demain matin.
On ne pouvait pas attendre monts et merveilles de l’équipe de France ce mardi soir. Un match sans enjeu face à la Bosnie-Herzégovine, après avoir pris un sévère coup au moral en étant éliminé très rapidement de la compétition, rien n’incitait à l’enthousiasme. « On n’était pas transcendé pour ce match, c’est un peu comme si tu jouais la 5e place alors que tu as des objectifs plus hauts, reconnaît Michaël Guigou. " À ce moment-là, tu fais le taf, tu respectes le maillot et l’équipe et c’est ce qu’on a fait. » La victoire de huit buts, « le minimum » dixit Valentin Porte, n’a donc pas été étincelante, mais au moins, elle a été confortable, grâce à une deuxième mi-temps assez bien gérée.
"Un match de travail" avant le retour à la maison
Ce fut moins le cas de la première, où les Bleus ont dû attendre la vingtième minute pour passer devant au score (9-10, 20’). « Se remettre dedans psychologiquement, c’était dur », explique Valentin Porte. La base arrière pesait peu sur le jeu d’attaque, peu à son avantage sur la 6-0 bosnienne. La défense, elle, a mis du temps avant de prendre ses marques sur les tirs de Nikola Prce et de Marko Panic, auteurs à eux deux de 11 des 13 buts de leur équipe en première période. « Ça a été beaucoup mieux en deuxième mi-temps, enchaîne Porte. On a bien fonctionné en défense et pour le jeu collectif, le ballon est bien ressorti. » Les Bosniens ne marquent en effet que dix buts dans le second acte, tandis que les Français exploitent bien leurs situations de contre, notamment avec Porte, ailier en deuxième période et sacré homme du match (7 buts).
Ressortir une analyse du match avec des enseignements demeure assez compliqué. « On a bien joué, mais ça ne veut rien dire, affirme Dika Mem. Il n’y avait rien à jouer pour les deux équipes, il y a donc forcément moins de pression. Le plus important est de ne pas avoir lâché le match et d’avoir gagné. » Une victoire qui peut néanmoins servir pour la suite, pour Valentin Porte : « Ce match, on l’a avant tout pris pour un match de travail et pour moi, il a servi à quelque chose. » Didier Dinart se satisfait de son côté que les plus jeunes joueurs de l’équipe aient pris leurs responsabilités, qu’ils aient pris « du plaisir » et montré « de la détermination et de l’engagement ». Mais tout le monde avait déjà les yeux tournés sur la suite, à savoir le Tournoi de qualification olympique à domicile en avril, à préparer dès le retour à Paris, demain : « On est moins dans l’émotion, mais on y est encore, justifie Dinart. Il faut qu’on aille dans un autre environnement. On a prévu de se retrouver sur Paris pour ne pas se dire au revoir à l’aéroport comme des sauvages. Je pense qu’on a des choses à se dire, il faut pouvoir les entendre et ce sera constructeur pour l’avenir. » Le résultat de ce soir permettra au moins d'apporter un peu de sérénité dans les discussions.
La feuille de match
FRANCE - BOSNIE-HERZEGOVINE 31:23 (14:13) Arbitres : D. Jurinovic & M. Mrvica (CRO) Spektrum, Trondheim, 7937 spectateurs France : Gérard (12 arrêts / 26 tirs dont 0/1 pén), Pardin (4 arrêts / 11 tirs dont 0/1 pén); Lagarde (1/3), Prandi (1/3), Richardson (4/5 dont 1/1 pén), Mem (2/6), Tournat (1/1), Gérard (2/2), N. Karabatic (1/1), Grébille (1/2), Abalo (2/3), Sorhaindo (1/2), Guigou (5/6 dont 2/2 pén), Fabregas (2/3), Claire, Dipanda (1/1), Porte (7/8). Entraîneur : Didier Dinart. Exclusions : Fabregas (38’), Dipanda (51’). Bosnie-Herzégovine : Grahovac, B. Buric (12 arrêts / 41 tirs dont 0/3 pén); Ovcina (1/1), Peric (1/3), S. Buric (0/1), Panic (9/14), Mandic, Haseljic (3/4), Terzic (2/5), Toromanovic, Karacic (0/3), Prce (6/13 dont 2/2 pén), Vranjes, Malinovic (1/3), Predragovic, Vegar. Entraîneur : Bilal Suman.
A Trondheim, Mickaël Georgeault