EdF (M)
Une rentrée convaincante, mais à confirmer
L'équipe de France n'a pas fait dans le détail face à un adversaire serbe assez faible (40-26). Mais ce premier match a permis de montrer qu'au niveau de l'investissement, le groupe répond présent.
"Avec tout le respect que je dois à l’équipe de Serbie, ce n’était pas à mon avis leur plus beau visage ce soir." Valentin Porte ne le cache pas : la large victoire de l'équipe de France face à la Serbie ce vendredi aux Arènes de Metz (40-26) ne peut pas permettre de tirer des plans sur la comète en vue du championnat d'Europe de la semaine prochaine. Les Serbes ont vite dévissé à cause d'un collectif trop défaillant, des pertes de balle en attaque et une défense trop permissive, sans oublier des gardiens aux abonnés absents (1/19 pour Tibor Ivanisevic, 5/26 pour Vladimir Cupara qui a réalisé plus de la moitié de ses parades dans les cinq dernières minutes). Une faiblesse générale qui a permis à la France de prendre le large très tôt (13-6, 18' ; 21-11, 28') et d'assommer définitivement son adversaire au retour des vestiaires d'un 7-0 sans appel (29-13, 38'), un écart qui se maintient sur les vingt dernières minutes.
Des Bleus investis et concentrés
Dès lors, pas facile de tirer des enseignements d'une rencontre très vite décidée face à un adversaire pas forcément à la hauteur du rendez-vous. Cela ne réduit cependant pas la performance de l'équipe de France, qui a fait preuve de concentration et de constance pour maintenir un écart important jusqu'au bout. "Au-delà de s’occuper de l’adversaire, le but était de nous remettre en ordre de marche tous ensemble, de savoir où on en est car on ne le sait jamais avant d’affronter un adversaire, rappelle Adrien Dipanda. On a mis la barre de l’intensité plus haute qu’eux au début et on a réussi à faire l’écart assez rapidement." Les Bleus ont répondu présent dans l'investissement, y compris les joueurs habituellement moins utilisés, puisque Didier Dinart a utilisé la plupart de ses rotations à Metz. "Je pense que les rotations étaient prévues d’entrée de jeu, avant même qu’on prenne une large avance au score, ajoute Dipanda. Le but, c’est que chacun prenne ses marques, que tout le monde se mette en confiance avant le début de la compétition. On sait que ça vient vite, on a que deux matchs amicaux avant de commencer la compétition officielle."
Les satisfactions générales sont donc nombreuses, tout comme les satisfactions individuelles : Luc Abalo a livré une très belle partie avec sept buts dont six dans les vingt premières minutes, Adrien Dipanda a été au rendez-vous pour diriger la défense, l'entrée d'Elohim Prandi en fin de première période a été convaincante et Yann Genty a eu une part importante dans la bonne entame de deuxième période des Français. Hormis Wesley Pardin, seul joueur des 18 non entré en jeu, et Nicolas Claire, seulement utilisé en toute fin de rencontre, tous les joueurs ont pu apporter leur pierre à la construction du succès bleu. "Ce qui est bien aujourd’hui, ce qu'en fonction de l’adversité, on a pu faire les rotations, travailler les systèmes et prendre des certitudes sur une équipe abordable pour pouvoir confirmer face aux champions du monde", conclut Didier Dinart. C'est en effet face au Danemark, dimanche à Bercy, que l'équipe de France aura droit à son véritable test avant d'entrer dans la compétition. Un adversaire d'un tout autre calibre que la Serbie.
La feuille de match
FRANCE - SERBIE 40:26 (22:13) Arbitres : J. Mursch, Y. Carmaux (FRA) Les Arènes, Metz , 4692 spectateurs France : Gérard (4 arrêts / 17 tirs), Genty (7 arrêts / 16 tirs dont 0/1 pén), Pardin; Rémili (8/10 dont 4/4 pén), Lagarde (2/2), Prandi (3/4), Richardson (1/2), Mem (1/4), Tournat (2/2), N. Karabatic (2/2), Grébille (1/2), Abalo (7/8), Sorhaindo (2/2), Guigou (3/4 dont 1/2 pén), Fabregas (2/3), Claire, Dipanda (1/1), Porte (5/5). Entraîneur : Didier Dinart. Exclusions : Dipanda (17’, 36’), Remili (26’), Porte (39’). Serbie : Cupara (5 arrêts / 26 tirs dont 1/4 pén), Ivanisevic (1 arrêt / 19 tirs dont 0/2 pén); Vujic (3/4), Crnoglavac (3/6), Dukic (2/3), Pesic (1/1), Radivojevic (3/4), N. Ilic (1/1), Pusica (1/3), V. Ilic (4/5 dont 1/1 pén), Nikolic (1/3), Kukic (3/4), Zelenovic (2/6), Sretenovic (0/3), Marsenic (2/2), Mosic. Entraîneur : Nenad Perunicic. Exclusions : Crnoglavac (13’), Mosic (21’), Sretenovic (45’).
Mickaël Georgeault, à Metz