Euro (M)
Succès pour rien pour le Danemark
Après une entrée médiocre dans la compétition, le Danemark a été éliminé avant de jouer contre la Russie, suite à la victoire de la Hongrie contre l'Islande. Les partenaires de Mikkel Hansen ont malgré tout terminé par un succès à Malmö (28-31).
"Je ne sais pas comment on a fait !" Et pourtant, Peter Hornyak et la Hongrie l'ont fait : très sérieux en défense (six buts encaissés seulement en deuxième période), avec un Roland Mikler en feu (14 arrêts à 44%) et Bence Banhidi excellent des deux côtés du terrain (8 buts), les hommes d'Istvan Gulyas ont renversé l'Islande et ont signé un très beau succès (24-18). "On a commis trop d'erreurs techniques, et on a buté sur une très bonne défense, qui a mis beaucoup d'énergie, constatait Kari Kristjansson à la fin de la rencontre. Et nos meilleurs joueurs sont aussi humains..." L'opération est mauvaise pour l'Islande, qui débutera le tour principal avec zéro point. Elle est surtout terrible pour le Danemark, qui comptait sur une victoire de l'Islande pour conserver ses chances de qualification. La capitaine islandais était ainsi déçu pour son équipe, mais aussi "désolé pour mes amis de l'équipe du Danemark. Plusieurs sont de bons amis et je suis vraiment désolé pour eux."
Une compétition "à 70 ou 80 % de nos capacités"
Dès lors, le match contre la Russie pour terminer la compétition ne comptait que pour l'honneur, pour bien finir devant un public de Malmö essentiellement danois et pour ne pas finir à la 19e place de la compétition, un rang qui aurait fait tâche dans le palmarès récent des champions du monde en titre. Mais les Danois semblent avoir pris un gros coup au moral, et peinent à déployer toute leur mesure face à une équipe russe décomplexée. Les Danois ont l'avantage au score dans le premier quart d'heure (7-8, 16'), avant de perdre le fil, avec pas moins de dix pertes de balle en 30 minutes. La Russie prend trois buts d'avance, et conserve ce matelas à la pause (15-12, 30').
La réaction d'orgueil intervient au retour des vestiaires, avec un 8-2 d'entrée (17-20, 38'). Le choix de Nikolaj Jacobsen de jouer à 7 est payant, mais la Russie s'adapte et égalise (20-20, 44'). Le Danemark trouve néanmoins les ressources pour repasser devant en fin de rencontre, et parvient à s'imposer de trois buts d'écart (28-31). Le public de Malmö aura au moins vu un succès de ses protégés, si laborieux soit-il. "Nous n'étions pas venus ici pour quitter le tournoi aussi vite, déplore Mads Mensah Larsen. Nous avons joué à 70 ou 80 % de ce que nos capacités, et ce n'est pas suffisant face à n'importe quelle équipe." Le Danemark sera donc l'autre absent de marque du tour principal avec la France. Mais, à l'inverse des Français, les coéquipiers de Mikkel Hansen sont d'ores et déjà qualifiés pour les Jeux olympiques de Tokyo cet été...
A Malmö, Mickaël Georgeault