LSL - J16
Nantes cartonne, Chartres et Ivry font les bonnes opérations
Le Paris Saint-Germain continue de caracoler en tête du classement, alors que Nantes et Nîmes tiennent la cadence. Derrière, les victoires d'Ivry et Chartres mettent Tremblay et Créteil dans une mauvaise posture.
Sans surprise, Paris continue son sans-faute. Dans un match face à Créteil où personne ne voulait laisser de forces, Raul Gonzalez avait fait le choix de laisser Mikkel Hansen et Luc Abalo sur le banc de touche, tout faisant largement tourner son effectif. Noms différents mais même stratégie pour Pierre Montorier, qui a conservé Boïba Sissoko assis pendant une heure. Au final, un match sans surprise, avec un Paris qui a pris l'ascendant dans les minutes avant la pause, atteinte avec six buts d'avance (19-13). Emmenés par un Sander Sagosen en grande forme, meilleur buteur avec onze réalisations, Paris a continué sa balade en seconde période pour finalement s'imposer de treize longueurs (39-26).
Derrière les Parisiens, Nantes fait mieux que tenir le choc et a fait tourner Dunkerque en ridicule au Stade de Flandres (34-15). Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Trois buts inscrits en première période par les Nordistes, quinze au final, on n'a pas le souvenir d'une telle gabegie offensive depuis longtemps. Certes, Emil Nielsen a été impeccable, avec 18 arrêts, oui, Valero Rivera a une nouvelle fois été infernal à la finition avec neuf buts, mais de là à perdre de dix-neuf buts à la maison..."On a abandonné dans tous les secteurs de jeu. On montre qu’on est encore petits et qu’on manque de caractère. J'aurais aimé une révolte, qu'on se mette la tête dans le parquet, au lieu de ça j’ai eu des ballerines. Et pour un sport de combat, ce n’est pas le top" déplorait un Patrick Cazal abasourdi. À Nantes pas tant de soucis. Quand on voit que le H a pu l'emporter aussi largement avec un Kiril Lazarov à 0/4, on se dit que cette équipe a quand même une sacrée marge sur la concurrence.
Chartres enchaîne, l'attaque toulousaine de retour
Après sa défaite à Saint-Raphaël la semaine dernière, le Fénix de Toulouse est reparti sur de meilleures bases face a Tremblay. Avec déjà 5 buts d'avance a la 10ème minute (10' : 7-2), les Occitans mettent leur jeunesse en évidence avec notamment une excellente entrée de l'ailier gauche Théo Jarry, auteur de 5 buts en 15 minutes (MT : 18-14). L'équipe hôte ne sera pas embêtée dans le second acte et propose un festival offensif pour s'imposer de 9 buts (SF : 36-27). À noter les bonnes performances des Séquano-Dionysiens Felipe Borges (6/6) et de la recrue hivernale Yosdany Rios, meilleur buteur du match avec 7 réalisations. Tremblay devra réagir à domicile face à Chambéry lors de la prochaine journée pour ne pas être largué en fin de classement et retomber dans une spirale négative.
C'était annoncé comme un choc entre deux équipes en forme du bas de tableau et Chartres ne nous a pas déçu à Istres. Pendant une première mi-temps globalement équilibrée, où on voit Vasko Sevaljevic dans un rôle de buteur qu'il avait moins ces derniers temps, les Euréliens créent petit à petit un écart en s'appuyant sur leurs hommes forts Vium et Ben Ali (MT : 10-14). Le C'CMHB va revenir très fort en deuxième période et prendre un avantage décisif (35' : 12-18). L'avantage est brillament géré, Morten Vium et Youssef Ben Ali scorant chacun 7 de leurs 8 tirs, et même le carton rouge de Leonardo Domenech De Almeida à la 47e ne perturbe pas la marche vers la victoire des visiteurs (SF : 24-30). En face, on notera la bonne entrée de Medhi Harbaoui, à 40% d'arrêts qui n'empêche pas sa formation de perdre sa 9e place au profit de son adversaire du jour. Les hommes de Gilles Derot auront une autre échéance à ne pas manquer a Créteil la semaine prochaine.
Nîmes s'offre le duel européen
Entre les deux équipes ayant accroché un match nul espagnol ce week-end, c'est Nîmes qui a le mieux démarré face à Aix-en-Provence. Avec une attaque efficace et des fusées inarrêtables sur les ailes (11 buts en première période pour Guigou et Sanad), les Gardois prennent une avance allant jusqu'à 5 longueurs (21' : 15-10) mais rien n'est joué à la pause (MT : 19-16). Dans le second acte, la partie reste serrée et les Provençaux reviennent dans le match en égalisant à la 42e par le capitaine Goni Leoz (42' : 21-21). Si Vid Kavticnik réalise une seconde période de haute volée (7/9 au total), cela ne suffit pas face à une équipe hôte très combative qui parvient à recréer un écart à l'entrée du money time par Prandi (50' : 27-23). Joze Baznik (9 arrêts, 39%) réalise des arrêts décisifs face à ses anciens coéquipiers et s'impose. Score final : 30-28. À noter la performance presque habituelle mais toujours remarquable de Mohammed Sanad, à 9 buts sur 11 tirs. L'USAM reste 3e avant d'accueillir Dunkerque tandis que Aix, 6e, recevra Ivry dans un match piège.
Après un succès contre Montpellier il y a deux semaines, Ivry retrouvait Delaune contre Saint-Raphaël avec l’objectif de garder sa salle inviolée en 2020. Les Rouges et Noirs démarrent la rencontre sur les chapeaux de roue, avec une défense 5-1 qui gêne considérablement les Raphaëlois. A contrario, les visiteurs sont pris par les locaux en attaque, notamment par un grand Benjamin Bataille (5 buts en 13 minutes), et les Ivryens larguent leur adversaire au tableau d’affichage (9-2, 13’). Progressivement, les Varois trouvent les solutions et profitent notamment des penaltys transformés par Raphaël Caucheteux (5/5 en première période). Revenu à un but (13-12, 28’), le SRVHB reste derrière à la pause (15-13, 30’), mais reste sur sa lancée en deuxième période et parvient même à prendre l’avantage à un gros quart d’heure de la fin (20-21, 43’). Mais avec un Benjamin Bataille tout feu, tout flamme (12 buts), l’USI reste dans le match. « Toute l’équipe s’est accrochée, s’est battue jusqu’à la dernière seconde », se réjouit l’homme du match. À six minutes de la fin, Ivry est de nouveau devant (28-27, 54’). La fin de match est folle et Yoel Cuni parvient à marquer le but décisif (31-29, 59’). Malgré une dernière occasion d’égaliser, Saint-Raphaël ne revient pas et les Ivryens peuvent exulter (31-30). Une vraie victoire d’équipe pour l’USI face à des Raphaëlois qui ont manqué de lucidité en fin de rencontre. « Il y a un super état d’esprit en ce moment, ça joue bien, conclut Benjamin Bataille. On n’a pas lâché, aujourd’hui c’était important qu’on remporte la victoire. »
Antoine Piollat (avec K. Domas et M. Georgeault)