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LSL - J9

Dunkerque : les Lions confirment face au dauphin

, par Zorman

Samir Bellahcène (Crédit photo : Kevin Domas / Panoramic)

Les rencontres du soir de cette 9ème journée ont livré 2 beaux affrontements pleins de rebondissements, finalement terminés par les importantes victoires de Dunkerque et Toulouse à domicile.

Ce soir, pour son premier match à huis clos au Stade de Flandres, Dunkerque a été impérial. Face à un promu limougeaud qui compte déjà plusieurs formations de Starligue sur son tableau de chasse, les hommes de Patrick Cazal ontentamé le match de la meilleure des manières. Excellente défense depuis de nombreuses saisons, les Nordistes verrouillent la cage avec un Samir Bellahcene impérial, comptant déjà 5 arrêts au quart d'heure de jeu (7-3, 13'). Le portier s'offre même Dragan Gajic sur pénalty, pendant que ces coéquipiers font le boulot de l'autre côté du terrain.

Et c'est là que réside la performance du soir de l'USDK. Encore une fois, les coéquipiers de Dylan Garain confirment leur belle forme offensive de ces dernières semaines. En cette première mi-temps, c'est le Hongrois Kornel Nagy, de retour à la compétition, qui va porter son équipe. Capable de débloquer seul les situations difficiles par ses shoots en appuis, ou à créer des situations pour les autres, il va être le grand artisan de l'envolée dunkerquoise au score (14-7, 21').

Kornel Nagy (Dunkerque)

A sa sortie à la 25ème minute, son équipe cale en attaque, provoquant le temps-mort du coach. "Offensivement c'est très bien ce qu'on fait, c'est en défense qu'on pêche", encourage Abdelkader Rahim, mettant en lumière un constat peu commun pour son équipe. Mais les dernières minutes seront bien gérées, Grams bâche encore Gajic sur 7m, Bellahcène récidive, et Tom Pelayo offre un sublime 19ème but avant la pause (MT : 19-11). Seule ombre sur le tableau, les 2 minutes de Nagy sur le dernier but de Micke Brasseleur, seul danger sur la base arrière limougeaude. "Quand on a pas joué depuis 1 mois, on se dit que ça va être difficile. Mais quand on voit de tels résultats on peut être très contents, s'exprime le président Jean-Pierre Vandaele. Mais ce n'est qu'une mi-temps et il faut se méfier de cette équipe de Limoges."

L'attaque flanche, le LH s'engouffre dans la brèche

Et le président ne savait pas si bien dire. Dans le second acte, l'attaque qui avait fait le bonheur des Nordistes disparait. Micke Brasseleur reste très important sur l'attaque du LH, et l'écart fond progressivement. Tant et si bien qu'au début du money time, les joueurs de Tarik Hayatoune ne comptent plus que 3 longueurs de retard (28-25, 54'). Et si le temps mort de Cazal est dans un premier temps gagnant, avec un but de Garain et une nouvelle entrée de Bellahcene percutante (29-25, 56'), les partenaires de Dragan Gajic n'abdiquent pas. Le serial buteur slovène score deux fois coup sur coup et s'approchent plus que jamais de leur adversaire (29-27, 57'). Pourtant, l'exclusion du capitaine Ingars Dude et le pénalty de Baptiste Butto vont mettre un terme aux espoirs du promu. Dans la dernière minute, Bellahcene clot symboliquement la rencontre d'un double arrêt sur Gajic, et permet à son équipe de s'imposer de 4 longueurs (SF : 32-28).

Micke Brasseleur (Limoges Hand 87)

"On n'est pas bien rentrés dans le match, comme d'habitude cette saison, déplore Dragan Gajic, déçu. A la fin, on loupe trop de tirs à 6 mètres, ils ont bien mérité leur victoire. Nous il faut qu'on travaille plus, parce qu'on sait qu'on peut être très haut, mais aussi très bas. Je suis déçu parce que je pensais vraiment qu'on pouvait gagner à Dunkerque, qu'on pouvait enchaîner des beaux matchs avec des victoires... Mais il faut plus de travail." Tout autre ton du côté de Samir Bellahcène, au sortir d'un match qui lui a redonné le sourire : "Franchement on a bien travaillé et je suis vraiment content pour l'équipe. C'est une vrai performance pour nous, on gagne le 2ème. Limoges est une équipe qui impressionne, ils ont une équipe incroyable donc on est contents de notre victoire. A titre personnel, j'ai quand même passé une phase très compliquée ces derniers temps... j'ai été nul sur les derniers matchs, donc c'est une petite revanche pour moi (13/36 à 36% ce soir, dont plusieurs arrêts déterminants). Maintenant j'espère que je vais enfin pouvoir continuer à progresser sans me prendre la tête."

Henrik Jackobsen (Toulouse)

Toulouse triomphe difficilement

Pour le retour de son demi-centre hollandais, le Fénix recevait ce soir une équipe de Créteil revancharde après son lourd revers face à Istres. Les visiteurs font bonne figure en début de rencontre, prenant un écart de 2 longueurs (9-11, 21'). Néanmoins, les Occitans gèrent parfaitement la fin de mi-temps, grâce à un 4-0 alimenté par Ilic et Abdi. A la pause, les hommes de Philippe Gardent peuvent se satisfaire d'une belle avance (MT : 15-12). Le second acte va maintenir cet écart pendant un quart d'heure, avec de précieux arrêts de Jef Lettens, qui laisse Molinié ou Ferrandier en échec.

 
Edouard Kempf (Crédit photo : Panoramic / Kevin Domas)

L'avance gonfle jusqu'à 4 longueurs (20-16, 39'), mais les hommes de Pierre Montorier ont un sursaut qui les permet de recoller à une longueur, sur un but du gardien Dylan Soyez (23-22, 45'). Et à l'entrée dans le money time, les visiteurs sont clairement dans le match. A la 51ème, c'est le jeune arrière droit Loïc Diarrassouba (17 ans) qui score son 3ème but pour recoller à une longueur (26-25, 51'). Après un énorme arrêt de Soyez sur Borzas, seul à 6 mètres, Pierre Montorier pose son temps mort en vue de l'égalisation. Malheureusement, le shoot de Sissoko bute, encore, sur Jeff Letten. En face, Luc Steins sert encore à merveille Jackobsen (8/11), puis une perte de balle cristollienne permet au Fénix de reprendre le match en main (29-26, 55'). La jeunesse cristollienne n'aura pas démérité mais, trop brouillonne dans les derniers instants du match, vient s'échouer à une longueur de Toulouse (SF : 30-29). On notera les très belles performances d'Edouard Kempf (8/9) et de Jeff Lettens (15/42, 36%). Mardi prochain, les partenaires de Luc Steins recevront les Russes du Medvedi Chekhov en Ligue Européenne.

Jean-Pierre Vandaele (Dunkerque)

Dunkerque solide face à la crise sanitaire

A la mi-temps, le président dunkerquois s'est exprimé au micro de BeIn Sports concernant la crise sanitaire. Confiants structurellement, il évoque notamment l'aide apportée au club d'Aix. "Le hand se doit d'être exemplaire, commence Jean-Pierre Vandaele. Aujourd'hui, Aix perd beaucoup d'argent à jouer dans des salles vides, c'est pourquoi j'ai décidé d'interchanger les dates et de les accueillir sur la première partie de saison. Je le fais parce que nous pourrons tenir." A l'USDK, les pertes à chaque match à huis clos sont estimées "entre 50 000 et 80 000€. Et sur un budget de 3,9 millions cette année, ça pèse lourd dans la balance. Et nous ne sommes pas seuls : les sports de salle comme le hand, le basket, le volley, même le hockey, où on ne vit pas trop des droits TV. Les droits TV entre le foot ou le rugby et le hand ne sont clairement pas au même niveau, déplore le président. Monsieur Macron a reçu quelques représentants de sports et nous avons été mal traités une fois de plus, nous n'avions pas un président de ligue ou de comité pour nous représenter, ça a été mal fait. A Dunkerque, on a la chance d'être aidés par la région, et Xavier Bertrand et ses équipes ont écrit au ministre des sports. Heureusement qu'on a les régions, heureusement qu'elles nous accompagnent aujourd'hui."

Antoine Piollat

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