N1 élite - J1
Les jeunes parisiens commencent fort
La Nationale 1 a repris ses droits ce weekend, et avec elle de premiers chocs. Si toutes les équipes hôtes se sont imposées, beaucoup ont du fermement batailler jusqu'en fin de match. Le championnat est bel est bien lancé.
A domicile, la jeune garde du Paris Saint-Germain, composée de jeunes de 17 à 21 ans, a fait forte impression en prenant le meilleur face aux Normands de Gonfreville, seconds du précédent exercice (29-27). Ailleurs en Île-de-France, l'Elite Val d'Oise a pris le meilleur face à Bruges en s'imposant sur le fil (29-28). Du côté des VAP, les Vikings de Caen frappent un grand coup sur la table en dominant Pau de la tête et des épaules (36-25) tandis que Villeurbanne s'est vu dépassé par des Frontignannais très solides (28-24). A Amiens, l'équipe hôte a également marqué les esprits en surclassant le CPB Rennes (30-22) et Mulhouse, tandis qu'en cloture de cette journée Mulhouse Rixheim s'est introduit en élite de la meilleure de manières en venant à bout de Vernouillet (36-34).
Des parisiens parfaitement rentrés dans leur compétition
"On est vraiment très contents de la prestation de tout le monde hier. On ne savait pas trop où on allait, notamment avec la prépa tronquée, mais tout le monde s'est engagé à fond dans ce match, se réjouit l'entraîneur parisien Thierry Perreux. On est rentrés à fond dans ce championnat, sans complexes. C'est très satisfaisant par rapport à ce qu'on a fait, mais aussi ce qu'on va faire." En effet, Samedi soir, les parisiens ont montré un très beau visage et ne peuvent qu'en être satisfaits. A Coubertin, face au dauphin de la saison précédente, les jeunes de la capitale ont mis 15 minutes avant de prendre l'avantage au score. Un avantage qu'ils conserveront jusqu'à la fin de la rencontre. De 15-11 à la mi-temps, un coup d'accélérateur au retour des vestiaires va permettre aux hôtes de prendre le large, et faire enfler l'écart jusqu'à 7 longueurs sur un but du capitaine Louis Despreaux (41' : 22-15). L'arrière droit, principal danger offensif de son équipe, a trouvé le chemin des filets à 10 reprises, tandis que son homologue à gauche Andry Goujon-Bellevue a scoré 6 fois. "Ils sont dans leur dernière année au centre de formation donc c'est aussi important pour eux de montrer leurs qualités, décrypte également leur coach. Mais si les anciens ont été présents, les jeunes l'ont été aussi, et je suis vraiment satisfait d'avoir pu faire jouer quasiment tout le monde."
"J'attendais une défense agressive très tôt, car on sait que c'est des joueurs très compliqués à gérer lorsqu'ils sont en confiance, déplore le tacticien adverse Ibrahima Diallo. On est forcément déçus, mais l'équipe en face a mérité de gagner le match, tout simplement. Il s'avère que, malgré le renouvellement, on a rencontré une équipe du PSG très conquérrante. Maintenant on est passés à côté de ce match, on est déçus mais pas abattus." Courant après le score après un mauvais début de match, les joueurs de Gonfreville l'Orcher ont ciblé leurs axes de travail, en cherchant notamment à retrouver la vitesse de jeu qui a fait leur force la saison précédente. La défense est satisfaisante, en subissant peu de contre-attaques mais, à l'inverse, très peu de montées de balle ou engagements rapides ont pu être joués de l'autre côté du terrain, ce qui manque au score en fin de rencontre. Par ailleurs, on notera les bonnes performances des 4 gardiens Spady et Villain côté Paris (7 et 6 arrêts) et Pelissier et Tike côté Gonfreville (8 et 7 arrêts). "On a tenté des choses qui n'ont pas marché, mais l'équipe n'a jamais rien lâché, rappelle l'entraîneur. On va commencer à se préparer dès cette après-midi en revoyant notre match, puis on se projettera sur la rencontre face à Mulhouse." Côté PSG, le prochain match se jouera du côté de Rennes. "C'est toujours plus difficile à l'extérieur qu'à domicile, annonce l'ancien Barjot Thierry Perreux. On va aborder ce match avec beaucoup d'humilité et d'ambition, comme tous les matchs qu'on va jouer cette saison."
Frontignan-Villeurbanne, déjà un duel au sommet
Dans un duel opposant deux équipes ouvertement lancées dans la course à la première place, ce sont les Héraultais qui sont sortis vainqueurs. Prenant les rênes du match très rapidement (23' : 12-4), les locaux ont fait grimper l'écart jusqu'à 9 unités en début de seconde période (39' : 21-12) avant de laisser les Villeurbannais réduire l'écart en fin de match (SF : 28-24). A noter chez les visiteurs qu'Adria Leon Morales, recrue espagnole sur le poste de pivot, s'est distingué en tant que meilleur buteur de son équipe par un 5/8 au shoot. En face, l'ailier droit Pedro Alves Delgado, meilleur buteur de son équipe la saison dernière s'est également illustré avec 11 buts (dont 8 pénaltys), tandis que le portier Kévin Mesnard repart lui aussi sur ses précédents standards avec 15 arrêts. La semaine prochaine, Villeurbanne retrouvera son public pour accueillir l'Élite Val d'Oise, tandis que Frontignan se déplacera chez les joueurs de Pau Nousty, qui ont vécu une soirée difficile du côté de Caen.
Autre VAP et future formation de Proligue, les Vikings de Caen ont brisé le signe indien samedi soir. Après deux saisons très compliquées, les dirigeants normands ont construit une équipe expérimentée à la hauteur de ses ambitions, et cela s'est concrétisé d'entrée sur le terrain avec une large victoire face à Pau. Avec un fort écart rapidement marqué (17' : 12-4) et un match contrôlé durant 60 minutes, seul le carton rouge de Nabil Slassi à la 52ème vient gâcher la fête des locaux. Score final : 36-25. L'ancien du SMV Laurent Lagier-Pitre s'en est donné à coeur joie (8/11), de même que les recrues sur les ailes Yannis Mancelle et Alexian Trotter (5 et 6 buts). Mais les recrues ne sont pas les seules à s'être fait remarquer, le capitaine Maxime Langevin s'est montré proligique (6/8) et le gardien Jordy Jacoby s'est montré très fiable (14 arrêts). En face, c'est principalement le demi-centre Maxime Lamude qui s'est distingué dans l'exercice des 7m (7/11, dont 5 pénaltys). Lors de la prochaine journée, les Vikings devront confirmer à Bruges, qui a chèrement vendu sa peau dans le Val d'Oise.
L'Élite Val d'Oise remporte le choc des promus
Entre deux équipes promues en élite, une bataille féroce était annoncée, et elle n'a pas déçu. Entre l'Élite Val d'Oise et l'entente Bruges-Lormont, l'écart n'a quasiment jamais dépassé les 2 buts, et le sort du match ne s'est joué que dans les derniers instants. Ici aussi, les gardiens ont répondu présents avec 15 arrêts de chaque côté (12 pour Martin Olivier de l'ÉVO, 10 pour Averland Amany du BLHB). En attaque, le scoring a été assez réparti côté girondin, tandis que côté locaux, le pivot Yasser Boukheda et Omar Benali ont marqué 5 fois en 5 tirs. Ce sont notamment eux qui marquent les deux derniers buts de leur équipe, assurant la victoire (29-28).
Chez le dernier promu de cette première journée, Mulhouse-Rixheim et Vernouillet se sont livrés, comme on pouvait l'attendre, un véritable duel offensif. Avec un avantage court mais maintenu pendant la quasi totalité de la rencontre, les Alsaciens se sont fait peur dans les derniers instants où ils ont vu les visiteurs recoller (57' : 33-33), mais ont su trouver les ressources pour infliger un 3-0 et prendre les 3 points (36-34). On notera chez les locaux les belles performances de l'arrière droit Guirec Cherrier (6 buts), du droitier Thomas Thuet et de la recrue Jordan François-Marie (5 réalisations chacun), tandis que côté visiteurs, ce sont essentiellement Enzo Jean-Louis (9 buts) et l'ex-grenoblois Slaven Brdar (8/9) qui se sont partagés la marque. Vernouillet tentera de se rattraper la semaine prochaine avec la réception d'Amiens, qui sort d'une prestation très aboutie face à Rennes.
La prise de pouvoir d'Amiens sur Rennes s'est construite tout au long de la rencontre. L'écart n'a cessé d'augmenter du début à la fin de la rencontre, et les bretons repartent avec une addition salée (30-22). L'ailier droit Paul Prunie s'est montré particulièrement adroit face au but (7/9), tout comme son binôme et capitaine Thomas Zirn (5/6). Rennes aura fort à faire pour retrouver de la confiance face au premier leader du groupe, Caen.
Antoine Piollat