Proligue - J4
Saran en embuscade derrière la tête, première pour Sarrebourg
Sélestat et Nancy continuent d’engranger avec une quatrième victoire en autant de rencontres. Saran a retrouvé le sourire contre Dijon, alors que Massy, Cherbourg et Pontault-Combault ont gagné à l’extérieur. Sarrebourg, de son côté, a remporté son premier match contre Strasbourg.
Cela faisait deux journées que l’on n’avait pas joué toutes les rencontres de Proligue, la faute à la Covid-19 qui a touché l’effectif de Pontault-Combault. Les malades guéris et le risque de contagion écarté, les Pontellois ont repris la compétition ce mercredi contre Valence, qui avait l’occasion de créer la surprise en profitant du possible manque de rythme des visiteurs. Les Valentinois se donnent au moins les moyens de faire fructifier cette théorie : après un début de match équilibré, le VHB parvient à créer un premier écart de trois buts au retour des vestiaires (18-15, 32’), avant que Grégory Quintallet n’aggrave encore le score (21-16, 37’). A dix minutes du terme, un penalty marqué par Sylvain Kieffer, meilleur buteur du match (9 buts), permet à Valence d’aborder en position très favorable le money-time (26-22, 50’), mais Pontault a de la ressource et fait déjouer son adversaire. Sur deux contres, Jean-Pierre Dupoux (6 buts) ramène ses partenaires à égalité (29-29, 56’). C’est encore le capitaine pontellois qui transforme le penalty à une minute du terme, avant que le gardien du PCHB Alejandro Romero, précieux en fin de rencontre (6 arrêts à 35%) tue les derniers espoirs de match nul de Valence en repoussant une tentative de Jackson Pavadé. Battu d’extrême-justesse (30-31), Valence peut se mordre les doigts au vu du scénario, tandis que Pontault reste invaincu : deux victoires en deux matchs disputés.
Nancy solide à Nice, Sélestat impérial contre Billère
Deux autres équipes sont toujours invaincues, mais avec un nombre de matchs disputés plus important. Nancy, tout d’abord, qui était en déplacement à Nice, toujours à la quête de son premier succès. Mais comme sur les trois premiers matchs de la saison, Nancy a fait preuve d’une grande maîtrise. Les Lorrains, jamais menés au score de tout le match, ont progressivement créé l’écart avec les Aiglons en première période, avec un dernier but de Marc Leyvigne, par ailleurs meilleur buteur de la rencontre (9 buts), juste avant la sirène (13-16, 30’). Au retour des vestiaires, le GNMHB casse le suspense avec un 8-1 en sept minutes (15-24, 38’). Nice ne parvient pas à réduire l’écart à moins de quatre longueurs, et s’incline finalement logiquement face à plus fort (25-30). Les partenaires d’Obrad Ivezic (12 arrêts ce mercredi) auront l’occasion de faire la passe de cinq dimanche après-midi contre Valence.
Sélestat continue aussi sur son rythme de victoires. À domicile contre Billère, les Alsaciens n’ont jamais vraiment laissé place au suspense, grâce à une défense qui a fait totalement déjouer les Béarnais. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : avec 42 tirs, le BHB a tiré 11 fois de moins que Sélestat, mais n’a cadré que 29 de ces 42 tirs… soit moins que le total de buts de Sélestat, qui s’est largement imposé (32-19). Dès le premier quart d’heure, les Sélestadiens avaient donné le ton (8-3, 15’), et à la mi-temps, on avait déjà le sentiment que le match était joué (15-7, 30’). Billère, qui avait remporté son premier match le week-end dernier à domicile contre Valence, est cette fois incapable de relever la tête, le match tournant presque à la démonstration pour Nicolas Minne (7 buts) et ses partenaires, qui comptent jusqu’à 14 buts d’avance (27-13, 48’). Billère devra à tout prix relever la tête dès vendredi, quelques dizaines de kilomètres plus au nord à Strasbourg, tandis que Sélestat restera à la maison pour recevoir Angers.
Saran, de l’ombre à la lumière
La défaite de Saran le week-end dernier chez le promu Angers (34-33) est l’un des résultats surprise de ce début de saison. Le club du Loiret se devait de réagir ce mercredi à domicile, face à un beau morceau, Dijon, qui reste sur deux succès de rang. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça commence plutôt mal. « A la mi-temps, je n’aurais pas mis tout mon PEL sur la victoire, encore moins au milieu de la première mi-temps », reconnaît Fabien Courtial, l’entraîneur des Septors. Saran débute en effet la rencontre à l’envers, et Dijon en profite pour prendre le large (5-10, 14’). Les nombreuses pertes de balle saranaises sont exploitées par les Bourguignons, et notamment par Jan Sobol, auteur de six buts (9-15, 20’). Mais les locaux parviennent à retrouver le sens du jeu avant la pause, et Tom Robyns ramène les siens à deux longueurs avant la pause (16-18, 30’). « On revient par un peu de chance sur les cinq dernières minutes de la première mi-temps, alors que c’est une mi-temps où on aurait pu prendre beaucoup plus cher, remarque l’entraîneur saranais. Ça nous permet de gagner le match, parce que s’il y a un écart de cinq-six buts, si tu n’arrives pas à recoller en début de deuxième, mentalement, c’est dur. » Fabien Courtial retrouve en fait « le syndrome Angers » dans une première période où son équipe a parfois perdu toute seule le contrôle de son match.
Au retour des vestiaires, Saran est mieux et le match est plus équilibré. Les deux équipes sont au coude-à-coude au score, et les buts se font plus rares. À dix minutes du terme, rien n’est joué (24-24, 50’). Mais dans les dix dernières minutes, Saran parvient à prendre le dessus, notamment grâce à Nicolas Gauthier, auteur de cinq arrêts dans cette fin de rencontre. « Il nous fait clairement gagner le match », affirme Courtial, très satisfait de la fin de rencontre des siens, qui se libèrent et s’imposent finalement de cinq buts, un écart qui ne reflète pas vraiment la physionomie du match (32-27). « Le score est généreux », confirme Courtial, qui ajoute même que « c’est une des victoires qui me rend le plus heureux de ma carrière. À la fin, je sautais partout, parce que ça m’a libéré ! Je me suis dit que cette équipe, ça pouvait aussi être ça ! » Saran remporte ainsi son troisième match de la saison et garde le contact avec la tête du championnat. Dijon, autre ambitieux cette saison, peut regretter d’avoir perdu le contrôle d’une rencontre qu’il maîtrisait. « On n’a pas eu assez de caractère pour venir gagner ici, analyse Pierrick Naudin. On a les opportunités, mais on n’arrive pas à enflammer le truc, et face à une équipe comme Saran, chez elle, ça donne ce qui c’est passé ce soir. »
Massy et Cherbourg propres à l’extérieur
Massy va mieux. Après un début de saison laborieux avec deux défaites, le troisième de la saison dernière a remporté ce mercredi son deuxième match consécutif. Le MEHB a pourtant été malmené en première période par le SCO d’Angers. Les Angevins prennent trois buts d’avance sur une réalisation de Rodolfo Oliveira (9-6, 21’), ont même la balle pour passer à +4, mais Massy résiste et revient au score avant la pause, avec un but du gardien Gauthier Ivah dans la cage vide angevine avant la sirène (13-13, 30’). Le scénario de la deuxième période est tout autre et totalement à l’avantage des visiteurs, portés par Junior Réault (9 buts) et Edson Imare (7). Avec un échec au shoot de plus en plus important, le SCO décroche (14-18, 37’ ; 17-23, 47’). Grâce à ce second acte très complet, Massy s’assure un succès confortable (22-29) qui le replace dans la première moitié du classement.
La bonne surprise des deux premières journées, Besançon, rentre davantage dans le rang. Déjà battu le week-end dernier à Massy, les Bisontins comptaient sur la réception de Cherbourg pour retrouver le chemin de la victoire, mais les Normands faisaient figure de favoris sur le papier. Après un début de match riche en buts (13-13, 19’), Besançon parvient à prendre un avantage de trois longueurs (16-13, 22’). Mais Cherbourg réagit et reprend l’avantage avant la mi-temps (18-19, 30’). Le GBDH craque en début de deuxième mi-temps : entre infériorités numériques et arrêts de Dan Tepper (12 arrêts au total, 41%), les hommes de Dragan Zovko décrochent face aux Mauves (20-25, 43’) et ne parviendront pas à refaire leur retard. Avec notamment six buts de John Nkonda, Cherbourg s’impose assez largement (26-32) et remporte son premier match à l’extérieur cette saison.
Sarrebourg, une première acquise sur le gong
Les supporters de Sarrebourg devraient se souvenir longtemps du 21 octobre 2020. Le promu, qui dispute sa première saison professionnelle, a remporté ce mercredi sa première rencontre à ce niveau, après trois défaites. Le scénario permettra d’ancrer encore davantage la partie dans les mémoires. Face à Strasbourg, le voisin alsacien, les Sarrebourgeois sont en tête sur l’entame de rencontre (8-4, 12’), mais les visiteurs ne se laissent pas déborder et un but de Fabien David juste avant la pause leur donne l’avantage (14-15, 30’). En deuxième période, c’est le club de l’Eurométropole qui domine les débats, et le SMSHB est à trois buts à l’entrée dans les dix dernières minutes (18-21, 50’). Mais Strasbourg, qui a une balle de +4 en supériorité numérique, déjoue et Sarrebourg revient au score (21-21, 58’). A la suite d’une nouvelle perte de balle des Alsaciens (11 sur le match, contre 6 pour Sarrebourg), Lucas Hubert donne l’avantage aux siens dans la dernière minute. Lucien Auffret égalise à huit secondes, mais dans un dénouement totalement fou, Lucas Hubert, encore lui, offre la victoire aux Mosellans sur le buzzer (24-23). Sarrebourg peut se laisser aller à l’euphorie de ce premier succès. Pour Strasbourg, à l’inverse, c’est la soupe à la grimace après cette troisième défaite de la saison, la deuxième d’un but d’écart. Les Alsaciens remplacent les Mosellans à la dernière place du classement.
Retrouvez le classement et le calendrier à venir à l'onglet Résultats.
Mickaël Georgeault, avec Kevin Domas (à Saran)