La passe de quatre pour Massy à Saran

Plus tranchants et bons tactiquement, les Massicois l'ont emporté sur une équipe de Saran perturbée par la défense haute de son adversaire (25-28), pour le deuxième et dernier match du week-end en Proligue.

"Ce qu'a fait l'équipe ce soir, c'est remarquable." Jérémy Roussel ne manque pas d'éloges pour ses joueurs qui sont parvenus à l'emporter à Saran, une équipe qui ne leur réussissait pas lors de leurs dernières confrontations. Massy est parvenu à prendre le dessus sur son adversaire à l'usure, à l'aide d'une défense étagée, en 3-3 ou en 3-2-1. "On a travaillé toute la semaine sur une défense qu'on n'avait pas faite jusque-là, j'avais le sentiment que c'était la clé pour espérer faire quelque chose ici, explique le coach massicois. Toutes les équipes défendant en 0-6, dès que tu sors de ce registre, tu peux espérer surprendre et faire déjouer l'adversaire." Saran a passé une grande partie de la première période en tête, mais sans excéder les deux buts d'avance. En fin de première période, Massy est revenu au score, et alors que les Saranais ont l'occasion de rentrer aux vestiaires avec un but d'avance, un jet de neuf mètres direct d'Edson Imare en pleine lucarne permet aux visiteurs de décrocher le score de parité à la pause (12-12, 30').

Courtial : "Un résultat logique"

En deuxième période, le MEHB, plus tranchant que son adversaire, prend le dessus dès le retour sur le terrain. Edson Imare, excellent tant en défense qu'en attaque (8 buts), donne deux buts d'avance aux siens (17-19, 41'). Pour contrecarrer la défense massicoise qui gêne bien les bons tireurs de loin comme Arthur Muller, Fabien Courtial tente le jeu à sept, qui permet à ses hommes de prendre temporairement le dessus (21-20, 47'). Mais le jeu à sept a ses limites, et Massy récupère des ballons et marque de loin, sans gardien, pour reprendre l'avantage et accroître son avance (22-26, 55'). Malgré les neuf buts de Théo Avelange-Demouge, Saran s'incline assez logiquement (25-28). "Ils nous vraiment posé des problèmes tactiquement, reconnaît Fabien Courtial. J'espérais qu'ils s'usent sur notre défense, mais on a été beaucoup sanctionné. Tactiquement, j'ai ma responsabilité, on n'a pas trouvé la solution. J'ai fini par jouer à sept parce que je ne voyais pas d'autre solution, mais je pense qu'on n'a pas été suffisamment performant individuellement, et je trouve qu'on n'a pas eu la même détermination que Massy. C'est un match assez décevant mais un résultat logique."

Du côté de Massy, Jérémy Roussel était naturellement ravi que sa tentative défensive ait aussi bien fonctionné. "Dans un rapport de force traditionnel, on n'aurait certainement pas gagné, affirme-t-il. On a misé sur nos petits gabarits, notre vitesse et notre volonté de les faire déjouer, les obliger à porter la balle et ne pas permettre à leurs grands gabarits de se lancer facilement, de porter la balle et les user au fur et à mesure. J'avais peur qu'on s'use avant eux, finalement ça a tenu." Après avoir démarré avec deux défaites, Massy est désormais sur une série de quatre victoires, et se place dans la première partie du classement. La réussite de ce test contre une équipe du haut de tableau est forcément prometteuse pour la suite. "Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait quatre victoires à ce moment-là de la saison, surtout compte tenu de notre préparation tronquée et du Covid, savoure Roussel. Je suis bluffé par certains joueurs, surtout les jeunes. L'équipe est portée par un état d'esprit particulier et c'est très agréable à coacher."

Sarrebourg-Nancy finalement reporté

Ce match entre Saran et Massy, le premier à huis-clos de la saison en Proligue, est le dernier du week-end en Proligue. En effet, alors que Dijon a battu Sélestat hier soir, les autres rencontres ne se joueront pas. Pas même Sarrebourg-Nancy, au départ prévu à huis-clos pour ce samedi, et finalement reporté pour ne pas avoir à jouer en l'absence de public. En début de saison, les acteurs de la Proligue s'étaient accordés pour ne pas être obligés de jouer en l'absence de public. Avec le confinement qui a débuté ce vendredi, pour une durée d'un mois minimum, les différents acteurs de la deuxième division masculine devront prendre une décision pendant la trêve sur la poursuite ou non du championnat dans deux semaines.

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Mickaël Georgeault, avec Kevin Domas (à Saran)