EdF (M)
Gille : "Ces deux victoires nous donnent des bases solides sur lesquelles s'appuyer"
Avec un deuxième succès en autant de matchs, l'équipe de France a su rassurer et se rassurer quant à ses forces, et ses espoirs dans la compétition.
Au sortir d'une rencontre maîtrisée qui a impliqué l'ensemble de l'effectif, plusieurs joueurs se sont arrêtés aux micros de BeIn Sports pour livrer leurs ressentis sur le match et l'état d'esprit de l'équipe. Nédim Rémili, patron naissant de cette nouvelle génération, Jean-Jacques Acquevillo, appelé de dernière minute suite aux forfaits d'Elohim Prandi puis, pour ce match, des légers pépins physiques de NGuessan, et le sélectionneur Guillaume Gille.
Rémili : "J'essaie d'apporter au maximum à l'équipe"
Nédim Rémili : "On a fait vraiment deux bons matchs, on joue bien c'est vraiment cool. Je pense qu'on a abordé celui là de la meilleure des manières, avec du sérieux et de l'application. On a fait des rotations qui nous ont aussi permis de tous nous découvrir, on l'a vu avec Jean-Jacques [Acquevillo] qui a fait ses débuts, on a tous sauté quand il a marqué son but ! On voit aussi que Vincent Gérard est joueur du match, ça fait plaisir de voir qu'on a deux gardiens performants. On a tout pour être contents aujourd'hui.
"Pour ta question sur le leadership, répond-il à Daniel Narcisse pour BeIn Sports, j'ai beaucoup appris de toi, de Titi (Thierry Omeyer), de Lucio (Luc Abalo), ... J'ai eu la chance de jouer avec vous que ça soit en équipe de France ou à Paris. Je ne vous ai jamais remercié pour ça, mais vous m'avez appris énormément. Vous m'avez appris à fonctionner au sein de cette équipe et j'essaie aujourd'hui d'apporter au maximum. Daniel Narcisse, toujours, questionne aussi l'international français sur son poste de prédilection : arrière droit ou demi centre, comme on l'a souvent vu à Paris ? J'ai toujours connu le poste d'arrière droit, explique-t-il. Mais je prends beaucoup de plaisir à jouer demi-centre. Je sais qu'on a beaucoup de gauchers de qualité donc j'aimerais pouvoir apporter sur ce poste, mais on a aussi de bons demi-centres donc je vais dire que je préfère arrière." Pour finir, le Parisien revient sur le cadre de vie particulier dans lequel vivent les internationaux français : "On a des chambres avec vue sur les pyramides donc c'est un gros kiff de vivre ça. Après, les conditions sont un petit peu particulières, on ne peut pas se balader, mais on s'y accomode et franchement, on n'est pas à plaindre."
Jean-Jacques Acquevillo : "Ça s'est bien passé ce soir, on a engrangé une victoire confortable, et on était venus pour ça. Ce soir je suis aussi content de mon entrée, ce n'était pas prévu. Tout a été assez vite pour moi, c'était quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout, avec la blessure d'Elo (Elohim Prandi) et celle de Tim (Timothey NGuessan). Mais je n'étais pas surpris de jouer, c'est comme ça sur un championnat du monde, je me tenais prêt à me mettre à disposition de l'équipe. Guillaume m'a fait confiance ce soir, j'ai essayé d'amener ce que je pouvais et les gars m'ont bien aidé à rentrer dans mon match. Et ce soir je suis assez content de mon entrée, pour les prochains matchs, on vera !"
Gille : "Faire le plein de poids pour le tour principal"
Guillaume Gille : "C'est une victoire sérieuse, maîtrisée, où on a fait en sorte de tenir les débats pendant toute la rencontre. Un match qui nous a aussi offert la possibilité de faire entrer l'ensemble de l'effectif dans cette compétition avec plein de belles choses. On a vu du jeu sur grand espace et la rentrée de Vincent Gérard qui est excellente. On sort de deux performances de nos gardiens de buts qui nous permettent de savoir qu'on peut compter sur eux. Je ne sais pas s'il y aura une alternance entre eux deux, je ne sais pas qui commencera face à la Suisse, à chaque jour suffit sa peine. Mais le choix se fera évidemment avec Jean-Luc (Kieffer, entraîneur des gardiens de l'équipe de France) et le staff."
"Ces deux victoires nous donnent des bases solides sur lesquelles s'appuyer, parce qu'on sortait d'une préparation difficile, continue le sélectionneur, en référence aux deux matchs sans victoire face aux Serbes. Ces victoires nous posent en tant qu'équipe dans le projet de jeu, et on pourra s'appuyer dessus pour la suite de la compétition. Sur ce match, on a quand même un point d'amélioration sur la fin, où on finit un petit peu en roue libre. C'est un avertissement sans frais, mais ce sont des éléments qui seront à bosser pour les prochains combats. Le match contre la Suisse sera important pour faire le plein de points pour le tour principal. Pour l'instant, on va attendre de voir ce que propose cette équipe face à la Norvège, et on pourra produire notre plan suisse. Mais vous comprenez bien que je garde les prémices de ce plan pour moi."
Statistiques :
Autriche : Hermann (1/31), Schmid (1/3), Weber (2/3, dont 1/1 pen.), Frimmel (2/4), Dicker (0/2), Herburger, Zeiner (1/2), Zivkovic (2/7), Ranftl (1/1, dont 1/1 pen.), Wägner (7/8), Huber, Hutecek (6/12), Stevanovic (4/5), Neuhold (1/2). Bauer (1/11, dont 0/2 pen., 9%), Kaiper (4/27, dont 0/1 pen., 15%).
France : Rémili (0/1), Lagarde (2/3), Richardson, Mem (3/3), Tournat (3/3), Mahé (2/3, dont 1/1 pen.), Abalo (2/3), Guigou (4/6, dont 2/3 pen.), Karabatic (3/3), Fabregas (4/4), Descat (4/6), Di Panda (0/1), Porte (3/3), Acquevillo (3/3). Gérard (17/44, dont 0/2 pen., 39%, 2 buts, MVP), Pardin.
Antoine Piollat