EdF (M)
La Hongrie, porte vers les médailles
En quarts de finale du championnat du monde, l'équipe de France affronte ce soir la Hongrie (20h30). Une rencontre que les bleus espèrent être une bascule vers le dernier carré.
"On n'a encore rien fait", "si on perd demain, c'est comme si on avait été éliminé il y a une semaine", "on ne veut qu'une chose : aller plus loin". Au moins, dans les rangs de l'équipe de France, une chose est sûre. Avoir gagné six matchs en autant de rencontres dans le championnat du monde, avoir décroché son ticket pour les quarts de finale en roulant sur le Portugal dimanche soir, on ne s'en contente pas. Car si, comme le souligne Dika Mem, "pas grand-monde n'y aurait cru il y a un mois", désormais, il ne faut plus se poser de questions. Si l'équipe de France est dans les huit meilleures nations mondiales, elle l'a amplement mérité, au vu de ses dernières sorties. Et comme l'appétit vient en mangeant, les vingt et le staff se verraient bien aller encore un peu plus loin. "Forcément qu'on pense à la médaille, il ne reste que trois matchs à jouer. On veut surtout ne pas avoir de regrets, tout jouer à fond" continue un Dika Mem qui a grandi, comme son équipe de match en match.
"A faire des calculs, tu peux prendre le karma en pleine poire le lendemain"
L'arrivée des matchs couperets, qui commence dès ce soir, c'est une autre paire de manches. Sur le papier, la Hongrie n'est certainement pas l'équipe la plus compliquée à jouer, encore que. Les Magyars, articulés autour d'une jeune génération ambitieuse, avaient déjà montré de belles choses au championnat d'Europe l'année passée, ils sont en train de les confirmer. Chema Rodriguez et Istvan Gulyas ont rénové le jeu de fond en comble, articulé leur collectif autour de la colonne vertébrale Mikler-Lekai-Banhidi, et se sont même permis une petite coquetterie : perdre le dernier match du tour principal face à l'Espagne pour reposer leur trio magique. Ou pour préférer la France à la Norvège, on ne sait pas trop..."Il y a eu un peu de déception hier quand on a vu ça. Mon expérience me dit que c'est rarement une bonne décision de faire un tel choix, à nous de leur montrer qu'ils ont eu tort de ne pas jouer jusqu'au bout" souriait Guillaume Gille, dont les hommes sont bien décidés à faire ravaler aux Hongrois ce qui a pu être vécu comme un manque de respect. "Faut se méfier, à faire des calculs, tu peux prendre le karma en pleine poire le lendemain" prédit de son côté Valentin Porte.
"On n'oublie pas d'où on vient"
Mais les joueurs de l'équipe de France ne savent que trop bien d'où ils viennent, et les tourments qu'ils ont du traverser pour se mettre en position de prétendre à une médaille. Ils ont du affronter le scepticisme ambiant début janvier, les interrogations en milieu de championnat du monde et, s'ils ont toujours cru en eux-mêmes, hors de question de se laisser porter aux nues sous prétexte d'une sortie impressionnante face au Portugal. "On n'oublie pas d'où on vient. Ce match contre la Hongrie, c'est peut-être le plus important de la compétition et je peux vous dire qu'on l'a coché" continue Mem. L'expérience emmagasinée à la vitesse grand V, les soubresauts connus en fin de match face à la Suisse et l'Algérie seront un moteur puissant, à l'heure de propulser la fusée bleue vers le dernier carré. Et si, en plus, on peut rajouter un peu de vexation, les seize astronautes bleus pourraient filer vers les médailles bien plus vite qu'on ne le pense. "Ils ont perdu l'Espagne, très bien. Maintenant, il va falloir qu'ils jouent la belle équipe de France." Dika Mem a déjà lancé la bataille.
France - Hongrie à 20h30, en direct sur beIN Sports 1 et TFX
Kevin Domas
Ça y est, c’est le Jour-J ! Ce soir, les Bleus jouent leur match des quarts de finale : #FRANCE🇫🇷 ⚡ #HONGRIE🇭🇺 On espère que @FRAHandball mettra un terme à ce match par une victoire 😉💪 ALLEZ LES BLEUS ! 📺 en direct sur @beinsports_FR et @tfx à 20h30 ! pic.twitter.com/yULT42hw1G
— BUTAGAZ (@Butagaz) January 27, 2021