EdF (M)
Le temps est compté pour les Bleus
Il ne reste plus que quelques jours à l'équipe de France avant de décoller pour l'Egypte afin d'y participer au championnat du monde. Au vu des deux prestations livrées cette semaine, le chantier semble immense.
Tic-toc, tic-toc, les heures avant le décollage pour l'Egypte, prévu mardi, s'égrènent et, au vu des deux sorties de l'équipe de France cette semaine face. à la Serbie, on finit par se demander si les tricolores ne vont pas finir par manquer l'avion. Si Guillaume Gille, le sélectionneur, espérait avoir quelques réponses après la rencontre de Créteil samedi soir, il en sera certainement pour ses frais. "Nous avons eu des défaillances, des errements dans nombre de secteurs de jeu où on laisse passer nos chances, on n'exploite pas complètement nos situations" résumait-il hier, au micro de beIN Sports. Comme à Zrenjanin mardi soir, les Bleus ont encore semblé emprunté, incapables de trouver les bons réglages face à une équipe serbe euphorique. En défense, si Adrien Dipanda avait pris l'eau à l'aller, le duo Luka Karabatic-Ludovic Fabregas a été en grande difficulté face au pivot Marsenic. En attaque, peu ont marqué des points. Hugo Descat, peut-être, malgré son échec sur pénalty à deux minutes de la fin, Timothey N'Guessan, sur certaines situations, Nédim Rémili, plein de volonté encore hier soir. Mais pour le reste, l'équipe de France s'en est remise à des étincelles individuelles, de Dika Mem par ici ou de Kentin Mahé par là. "On a changé quelques trucs et aujourd'hui, on a du mal encore à bien concrétiser tout ça, à mettre en place notre défense, notre système offensif et même nos montées de balle. Ça fait beaucoup de chantiers, c'est sûr" confirme l'arrière droit parisien.
Un body-language pas très expressif
Ce qui est finalement le plus ennuyeux, c'est l'impression générale dégagée par cette équipe de France. Bien que tous les acteurs voulaient retenir l'état d'esprit qui a permis aux bleus d'attraper le match nul hier, à l'exception de certains éléments, on est bien en peine de voir l'enthousiasme et la confiance souhaitée par le sélectionneur. Si on s'en confère au body language, là où les Serbes éructaient, banc de touche et joueurs en tribunes, à chaque action positive, les Bleus étaient bien plus discrets. Encore une fois, à l'exception de Rémili et de Descat, les buts étaient fêtés dans un la discrétion. Une impression qui avait déjà sauté aux yeux en Serbie mardi soir. Mais personne, hier en zone mixte, n'en a dit le moindre mot. "Il faut souligner quand même l'état d'esprit du groupe qui n'a pas lâché et qui s'est offert la chance d'avoir une balle pour remporter ce match" appuyait Guillaume Gille, tentant de retenir le positif de la deuxième période française.
Prochaine étape pour les bleus, l'annonce de la liste, demain, par le sélectionneur. Seize noms où ne devraient pas figurer de surprises, sauf pépin physique de dernière minute, alors que les vingt joueurs seront dans l'avion pour l'Egypte. Yann Genty et Yanis Lenne devraient être remplaçants en début de compétition, tout comme le dernier arrivé Jean-Jacques Acquevillo. Au vu de sa prestation en Serbie mardi soir, Nicolas Claire n'a pas la faveur des pronostics pour figurer sur la feuille de match face à la Norvège jeudi prochain. Une rencontre qui devrait être d'un tout autre acabit que ces deux confrontations face aux Serbes cette semaine. "Contre la Norvège, la marche sera peut-être un peu haute par rapport à ce qu’on a montré cette semaine. Mais on est sur la bonne voie et il ne faut pas qu’on lâche" tentait de positiver le capitaine Michaël Guigou. Pour passer à la vitesse supérieure, il ne reste désormais plus que quatre jours.
Kevin Domas