JO (M)
Les réactions après France - Espagne
L'équipe de France masculine a livré sans aucun doute sa meilleure copie nippone ce matin face l'Espagne. Elle prend seule la tête du groupe A avant son dernier match dimanche face à la Norvège. Découvrez les réactions d'après match du staff et des joueurs.
Guillaume Gille : Ce n’est pas simple d’enchaîner le match de l'Allemagne à 21h30 mercredi et de rejouer à peine 40h plus tard face à l’Espagne, deux gros clients. Bien sûr que nous sommes heureux de cet enchaînement victorieux qui clarifie notre position dans cette poule et nous permet d’entrevoir ce dernier match avec encore de l’envie et de la sérénité sur la suite. On a emmagasiné d’autres expériences et ce groupe en a besoin. Ce match face à l’Espagne en est une belle illustration. Faire le choix d’utiliser Nedim au poste de demi-centre et au relais comme arrière, cela ne date pas d’aujourd’hui. C’est lié à la qualité de son match où il a été très percutant, très efficace. C’est aussi pour ça qu’on l’a utilisé à plein. On s’est préparés pour livrer de gros combats ici. Le rythme et la difficulté des confrontations vont nous apporter des réponses. Oui on a dominé l’Espagne en lui passant 37 buts, ce qui n’arrive pas souvent. Ce sont clairement des éléments très positifs pour notre jeu et pour la confiance. Mais ce sont seulement des matches de poule et à part ces faits de gloire de laisser l’Espagne et l’Allemagne derrière nous, cela nous met bien au classement de la poule. On peut être brillants comme on l’a été ces derniers jours et vivre une grosse désillusion en quarts de finale. On le sait, ça fait partie de ces moments délicats à passer dans une compétition olympique. Aujourd’hui, nous sommes centrés là-dessus. Nedim Remili : Je suis content car nous avons réalisé un match presque parfait, comme souvent lors des matches qu’on a joué. On a des petits moments de moins bien mais dans l’ensemble, les matches ont été plutôt très très bons. Évidemment on pèche encore un peu sur certaines pertes de balle qu’on peut éviter, on laisse un peu les équipes revenir mais malgré tout on est très solides défensivement. Et dès que l’équipe décide de remettre un coup d’accélérateur, on fait la différence. Aujourd’hui, nous avons affronté une défense 1-5 difficile à attaquer. Évidemment il manquait Viran Morros, mais je suis satisfait car nous avons réussi à attaquer. Cela fait 4 matches que nous faisons face à une 1-5 et 4 matches où notre attaque fonctionne bien, donc ça fait plaisir. Par ailleurs, on sait que sur une 6-0, on dispose d’une force de frappe qui est énorme On est ensemble depuis le 23 juin, j’ai l’impression que ça fait 6 mois. C’est très long, mais on a mis du cœur à l’ouvrage, que ce soit dans la préparation physique ou le travail tactique. Les derniers jours avant la compétition étaient très très longs. On est bien rentrés dans la compétition et on ne recule pas, on continue à bien avancer, ça fait vraiment plaisir de voir l’équipe comme ça. Depuis le début de la compétition, on sait pourquoi on est là, on sait ce qu’on veut, et on est seulement concentrés sur ça. Évidemment, à force de gagner des matches, on s’en rapproche. Je pense que nous sommes très forts physiquement. On a envie d’aller chercher cette médaille ensemble. C’est très positif. Luc Abalo : Nous avons du respect pour l’Espagne, une équipe que l’on craint énormément. Alors non ce n’est pas une démonstration aujourd'hui. Je pense que chacun a joué son meilleur handball et était très concentré. La France et l’Espagne sont deux équipes qui se valent. Aujourd’hui, nous avons pris le dessus mais il faut rester humble. C’est bien de faire des matches comme celui-là pour la confiance. Il faut continuer sur cette lancée. Le piège serait de penser que nous montons en puissance et qu’on n’ira pas plus haut. Il faut continuer à progresser. C’est un match que nous avons gagné au début de cette rencontre. Cette victoire, on ne sait pas si elle nous aidera pour les quarts de finale. Vincent Gérard : C’était un gros match abouti. C’est toujours plaisant de se dire que l’on avance et que l’on progresse. On a fait l’écart de la même façon que lors des premiers matches sauf que cette fois-ci notre temps faible a duré moins longtemps. On a fait preuve d’un peu plus de sérénité. Tout le monde est rentré et nous présentons une équipe bien complète. Nous ne sommes pas dépendants d’une seule individualité et cela nous donne plus de gages de réussite. On a fait quatre matches, il nous en reste deux surs. Nous sommes à la moitié du chemin. Il ne faut pas s’enflammer : la seule chose que nous avons autour du cou, c’est le cordon de l’accréditation. Dika Mem : Je pense que nous avons fait un bon match. C’est une belle victoire mais je ne suis pas sûr que cela autant d’importance que cela côté espagnol de terminer 1e ou 2e. Si c’était un match décisif, je pense que ce serait différent. Gagner contre l’Espagne, double championne d’Europe en titre, c’est satisfaisant mais ce n’est pas une victoire qui va nous faire prendre la grosse tête. C’est facile de jouer avec Nedim, un très bon joueur. On a pu atteindre la 4e place du Mondial, sans s’entraîner, et là avec un mois de préparation, on a peaufiné notre relation sur le terrain. Je crois que cela se voit et que l’on continuera comme ça jusqu’aux matches importants.