LDC (M)
Les clubs français font-ils assez confiance aux Français ?
Vous vous écharpez souvent dans les commentaires à ce sujet. A tort ou à raison, certains jugent que les clubs français font trop souvent appel à des recrues étrangères au lieu de privilégier les jeunes tricolores. Pour apporter un peu d’éléments à ces débats, on a demandé à Data7&Match de faire une petite étude sur les clubs de Ligue des Champions avec une grande question : quels clubs font la plus grande part aux joueurs de leur propre pays ?
La méthode
Pour répondre à cette question, plusieurs indicateurs peuvent être retenus. On pourrait simplement compter les joueurs inscrits sur la liste officielle de l’EHF. La limite de cette approche est que l’on intègre des (très) jeunes joueurs qui ne mettront pas un pied sur le terrain de la saison (voire de leur vie) en Ligue des Champions. Elle a donc été laissée de côté. La meilleure approche serait de comptabiliser le temps de jeu de tous les joueurs dans chaque équipe et de voir la répartition selon les nationalités. A n’en pas douter, ce serait parfait, mais malheureusement, aucune donnée de la sorte n’est disponible.
L’approche finalement retenue est celle d’étudier la répartition des buts selon la nationalité. Data7&Match a donc collecté tous les buts inscrits par chaque équipe et noté la nationalité des buteurs. Elle n’est pas parfaite, car on laisse notamment de côté les gardiens et les joueurs qui jouent mais marquent peu (désolé !). Cet indicateur peut également surestimer le poids d’une nationalité pour les meilleurs buteurs.
Pour chaque club, une somme est effectuée par pays et on obtient ainsi le nombre de buts inscrits selon la nationalité du buteur. Regardons le graphique ci-dessous qui sera plus parlant.
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(e){if(void 0!==e.data["datawrapper-height"]){var t=document.querySelectorAll("iframe");for(var a in e.data["datawrapper-height"])for(var r=0;r<t.length;r++){if(t[r].contentWindow===e.source)t[r].style.height=e.data["datawrapper-height"][a]+"px"}}}))}(); Comment lire le graphique : 33 % des buts d'Aalborg sont marqués par des joueurs danois. 29 % des buts de Kiel sont marqués par des Allemands.ZAGREB, PORTO, ELVERUM ET MONTPELLIER : MAJORITAIREMENT NATIONAUX
Bien entendu, si ce papier sort aujourd’hui, ce n’est pas qu’une coïncidence. La composition des effectifs de Porto et Elverum nous ont influencés. 78 % des buts de Porto sont ainsi marqués par des joueurs portugais. Les Dragons ne sont pourtant pas les premiers dans ce domaine puisque Zagreb fait encore plus confiance aux Croates (87 % des buts). Elverum et Montpellier, qui s’affrontent ce soir, ont encore une fois des profils similaires. La semaine dernière, nous avions vu que les deux équipes étaient celles qui faisaient le plus confiance aux jeunes. Aujourd’hui, on voit qu’elles recourent globalement avec la même intensité à leur vivier national (64 % des buts pour Elverum, 61 % pour Montpellier).
PARIS, EXCEPTION PARMI LES « GROS »
Le point commun entre les 4 clubs cités plus haut est qu’ils ne font pas partie des plus gros budgets de la compétition. Ils doivent ainsi trouver des stratégies pour être compétitif face à des adversaires a priori mieux armés. Il semblerait qu’ils aient fait le choix de la jeunesse et de joueurs nationaux. Chez les grands favoris, la part des buts inscrits par des joueurs nationaux est beaucoup plus faible. Seuls 10 % des buts de Veszprem sont inscrits par des Hongrois. Kiel, Barcelone et Kielce doivent, quant à eux, environ un but sur 4 aux joueurs de leur pays. Du côté de Paris, la part est beaucoup plus élevée puisque presque un but sur deux du PSG est inscrit par un Français.QUELLES NATIONAlités pour chaque club
Comment lire ce graphique : 38 % des buts du Motor sont inscrits par (un ou) des joueurs ukrainiens et 28 % par (un ou) des Biélorusses. Ce sont les deux nationalités qui marquent le plus pour le Motor.Ensuite, on a regardé quels étaient les deux pays les plus représentés dans les buts de chaque équipe. Cette recherche nous permet de mettre des chiffres sur des éléments qui sont bien perceptibles. Par exemple, le Barca repose beaucoup sur ses Français, qui inscrivent 45 % de ses buts. Autre fait intéressant, Aalborg et Flensburg ont des structures qui se ressemblent un peu. Les Slovènes et les Suédois, dont aucun club n’est engagé en Ligue des Champions, sont quand même bien représentés. Enfin, on peut voir à quel point l'effectif de Veszprem est cosmopolite.
LA France EN TÊTE DES BUTEURS
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(e){if(void 0!==e.data["datawrapper-height"]){var t=document.querySelectorAll("iframe");for(var a in e.data["datawrapper-height"])for(var r=0;r<t.length;r++){if(t[r].contentWindow===e.source)t[r].style.height=e.data["datawrapper-height"][a]+"px"}}}))}(); Comment lire la carte : les joueurs français ont inscrit 524 buts en Ligue des champions depuis le début de saison. Note de lecture : pour une meilleure lisibilité de la carte, tous les pays dont les joueurs ont marqué moins de 60 buts ne figurent pas sur la carte. On ne retrouve donc pas par exemple l'Egypte (58 buts), le Brésil (49), Cuba (26) ou encore le Koweit et le Nigéria (1 but).Pour finir, si on oublie les clubs et qu’on ne regarde que les nationalités des buteurs, la France est le pays qui marque le plus de buts avec 524 unités. Les tricolores ont ainsi inscrit un peu plus de 15 % des buts en Ligue des Champions cette saison. Derrière, on retrouve la Croatie, puis les pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark). L’Allemagne, avec 124 buts est par exemple beaucoup plus loin derrière.
LE PROGRAMME :
Montpellier - Elverum | Mardi 24 novembre, 20h45 (Eurosport 2) Porto - PSG | Mercredi 25 novembre, 20h45 (Eurosport Player)Tristan Paloc