Starligue
Avec Honrubia et Berkous, Istres passe à la vitesse supérieure
Le nouveau président d'Istres, Christian Taormina, n'a pas fait semblant en annonçant, il y a quelques semaines, ses ambitions pour le futur : "Le top 8 dans les trois ans". Si cela pourrait en faire sourire certains, le club provençal a pour ambition de monter en gamme dans les prochaines années. Développement des partenariats privés et du budget hors du terrain, mais aussi augmentation de la masse salariale sur le terrain seront les éléments clés du cycle de structuration que le club, dont l'équipe première pointe actuellement à la dixième place de Starligue, va entamer. "Mais quand on a regardé les recrues potentielles pour la saison prochaine, on a surtout regardé les qualités humaines et handballistiques, pas les noms" tempère l'entraineur istréen Gilles Derot. "Bien sûr, on souhaite gratter quelques places mais, pour cela, il faut avant tout des gens qui sont bons sur le terrain."
Samuel Honrubia, tête de gondole du recrutement
Si l'arrivée du gaucher danois Jakob Mikkelsen a déjà entérinée pour les deux prochaines saisons, Istres annonce aujourd'hui l'arrivée de deux nouveaux joueurs. Dont un, Samuel Honrubia, va médiatiquement apporter un éclairage nouveau sur le club istréen. A 34 ans, celui qui a porté les couleurs de Montpellier, Paris, Tremblay, d'Ivry (même s'il n'a jamais joué avec les pros) et, depuis janvier 2020, Aix en Provence, possède un palmarès long comme le bras : l'or olympique en 2012 avec l'équipe de France, mais aussi les titres de champion du monde 2011 et 2015, ainsi que dix titres de champion de France. Après six mois d'arrêt, à la suite de son épisode tremblaysien, le Biterrois est revenu sur le devant de la scène avec le PAUC en janvier 2020, sortant quelques belles perf' depuis un an. A Istres, il viendra prendre la suite de Hichem Daoud, en partance pour Limoges. "Samuel est un joueur qui va amener une forme de professionnalisme, dans son alimentation, sa gestion de carrière, mais aussi dans ses performances sur le terrain. C'est important dans un club formateur comme le nôtre. Humainement, il va nous apporter beaucoup d'expérience" décrit Derot.
Première aventure à l'étranger pour Messaoud Berkous
Autre arrivée annoncée ce matin, celle de l'arrière gauche algérien Messaoud Berkous. A 31 ans, celui qui était présent avec sa sélection nationale en Egypte pour le championnat du monde va connaitre sa première aventure en dehors d'Afrique. "Et cette capacité à s'adapter est un vrai point d'interrogation pour nous. Il a auparavant fait des choix de vie. Mais c'est un super joueur qui était très courtisé par de gros clubs il y a trois ou quatre ans" continue Gilles Derot, qui aura quand même été rassuré par Hichem Daoud, qui le côtoie en sélection. Il arrivera en Provence pour prendre la place du Danois Torben Petersen, que le club aurait aimé conserver mais qui a préféré retourner dans son pays l'été prochain, tandis que Vasko Sevaljevic a quitté le club cet hiver. "Messaoud va nous apporter sa grande qualité individuelle, dans le jeu mais aussi à la finition de loin" loue Derot.
Si, avec ses trois recrues, Istres a presque bouclé son recrutement, il reste encore quelques détails à fignoler. Notamment sur le poste de demi-centre, où un autre renfort est attendu, mais aussi sur celui de pivot. L'Italien Andrea Parisini a prolongé pour les trois prochaines saisons, mais l'engagement de Louis Roche, son binôme, est en fin de contrat en juin prochain. Sera-t-il conservé ? Ou Jotham Mandiagu, issue de la formation provençale, sera-t-il plus utilisé en attaque qu'il ne l'a été depuis deux ans ? La réponse ne devrait plus tarder à être dévoilée...
Kevin Domas