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Paris gagne l’Eurotournoi et envoie déjà un petit signal
Le Paris Saint-Germain remporte pour la quatrième fois l’Eurotournoi avec son succès d’un but face à Nantes (29-30). Les enseignements à tirer de cette victoire sont à relativiser, mais le PSG montre déjà qu’il faudra compter sur lui cette saison.
C’était la première fois de la saison, ce dimanche en finale de l’Eurotournoi, que les deux grosses écuries de Starligue, les deux équipes françaises qualifiées pour la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain et le HBC Nantes, étaient face à face. Chaque équipe a eu sa mi-temps, mais à la fin, comme la saison dernière, c’est Paris qui gagne (29-30). Pendant trente minutes, on a bien cru que les Parisiens allaient envoyer un message fort avant même le début de la saison. La deuxième période relativise la portée du message, et le contexte – cela reste le dernier match d’un tournoi de préparation – aussi. Même si « des deux côtés, on a fait jouer tout l’effectif, on voulait surtout protéger les joueurs, jouer le match sans vraiment se livrer totalement non plus », dixit le coach de Nantes Grégory Cojean, le PSG a quand même confirmé que cette année, il faudra toujours compter sur lui.
Paris bien au-dessus en première période
La domination parisienne a été particulièrement forte en première période. Les Parisiens, jamais menés de la partie, parviennent à accélérer après un premier quart d’heure serré. Deux buts de suite de Nikola Karabatic, puis le quatrième but d’Elohim Prandi – le Parisien le plus prolifique en début de rencontre – donnent cinq longueurs d’avance au PSG (5-10, 20’). Les champions en titre sont bien aidés par la solide première période de Jannick Green dans les buts : le Danois dégoûte Valero Rivera avec une double parade sur penalty (10’), fait marquant de sa première période à dix arrêts. Le PSG compte jusqu’à sept longueurs d’avance dans le premier acte (8-15, 25’), et rentre aux vestiaires avec un écart de six buts (11-17, 30’). « On a fait une bonne première mi-temps, mais on ne va pas se cacher : quand on a un gardien qui fait autant d’arrêts, ça aide forcément. Jannick était en chaleur, souligne l’ailier parisien Mathieu Grébille. Mais oui, l’équipe était concentrée et avait à cœur de bien commencer ce match. »Nantes tout près de revenir en fin de rencontre
En début de deuxième mi-temps, Nantes parvient à relever la tête assez rapidement (14-17, 36’). Paris parvient à stopper l’avancée nantaise, avec un effectif remanié : Steins et Karabatic restent au repos, on voit davantage Sadou Ntanzi sur le terrain. À nouveau entré à la place de Kamil Syprzak, Gautier Loredon montre une nouvelle fois à quel point il est un pivot intéressant. C’est lui qui redonne six buts d’avance aux joueurs de la capitale (17-23, 47’). Il y a bien sûr du déchet en deuxième période, des deux côtés, mais Nantes parvient à réduire ses erreurs dans les dix dernières minutes. « On fait des passes dans le dos, on se croit en NBA, on n’a pas le droit de faire ça… On a le droit de rater, mais pas d’être suffisant », regrettait Nikola Karabatic, qui a regardé la deuxième période sur le banc. « Je suis assez content de la réaction à la mi-temps, on a élevé notre niveau de jeu, on a joué avec plus de sérieux et plus d’intensité, c’est une bonne réaction en équipe », souligne de son côté Grégory Cojean. Ivan Pesic réalise quelques arrêts importants, dont deux penaltys, et Paris perd progressivement du terrain, même si Palicka repousse lui aussi deux jets de sept mètres. Rivera ramène Nantes à deux longueurs (23-25, 53’) et relance le suspense. Paris résiste, mais à une minute de la fin, le même Rivera transforme une récupération nantaise et met davantage la pression sur le PSG (28-29, 59’). Un but de Dainis Kristopans met finalement le PSG à l’abri, et lui permet de s’imposer finalement d’une longueur sur les Violets (29-30).Grégory Cojean : « Jouer notre jeu sans tout montrer »
« Il fallait jouer à fond, parce que c’est le dernier match de préparation avant le début de la saison, c’est un tournoi prestigieux, t’as envie de gagner et de prendre de la confiance. Donc on est content d’avoir gagné, pas content de la deuxième mi-temps, de les avoir laissé revenir et des erreurs un peu inutiles », résume Nikola Karabatic pour le côté parisien. Paris a joué avec trois absents de marque – Luka Karabatic, Yoann Gibelin et Dominik Mathé qui, lui, sera absent bien plus longtemps que ses deux partenaires – et Raul Gonzalez a permis à des jeunes de s’exprimer. Gautier Loredon et Sadou Ntanzi ont pris leur chance cette semaine. C’est surtout la paire de gardiens qui a convaincu côté parisien : Andreas Palicka, surtout samedi, et Jannick Green sont deux gardiens expérimentés et sûrs, qui se complètent bien et apportent de la sérénité. L’autre recrue David Balaguer semble bien intégrée ; son partenaire sur l’aile droite Ferran Solé est, lui, apparu en manque de confiance. Côté nantais, la satisfaction est au rendez-vous malgré la défaite. Le H a su réagir en deuxième période, l’équipe de Grégory Cojean a montré du caractère et ce alors que le technicien nantais a fait tourner son effectif pour que tout le monde ait du temps de jeu. « On était très en forme à Viseu la semaine dernière, physiquement, les mecs étaient bien. J’ai senti qu’on accusait un peu le coup dans la semaine qui a été longue. Finir le match sans bobo, déjà c’est positif », ajoute le nouveau numéro un du banc nantais. Jérémy Toto s’est déjà bien intégré, il y a eu ce week-end un peu de déchet sur les ailes mais rien d’alarmant. Jorge Maqueda n’a pas tardé à s’intégrer non plus. Côté signes positifs, Alexander Shkurinskiy, en difficulté sur son peu de temps de jeu samedi, a paru davantage se lâcher dimanche. L’arrière russe, absent toute la saison dernière pour une convalescence suite à une grave blessure au genou, sera attendu cette saison. Théo Monar et Viktor Hallgrimsson manquaient à l’appel côté nantais ; l’autre gardien arrivé cet été, Ivan Pesic, a été rassurant pour sa défense. Les enseignements à tirer sont donc modestes, avant le Trophée des champions du week-end prochain où l’on retrouvera la même affiche. « On voulait jouer notre jeu sans tout montrer, et je pense qu’en face, ils ont joué leur jeu sans tout montrer aussi », déclare Grégory Cojean, rappelant au passage qu’on est toujours dans la préparation : le signal envoyé ne peut être que modeste. Le Trophée des champions pourrait apporter davantage de lumières sur la saison à venir où Paris et Nantes seront amenés, quoi qu’il arrive, à jouer un rôle majeur.Melsungen bat Porto et finit bien sa préparation
Dans le premier match de la journée, Melsungen a décroché la troisième place de l’Eurotournoi en s’imposant face au FC Porto (26-31). Les Allemands et les Portugais sont restés au coude à coude en première période (11-11, 30’), le MT n’ayant pas conservé ses trois buts d’avance à la fin du premier quart d’heure. En deuxième période, Melsungen s’est détaché progressivement : après un nouvel écart de trois buts d’avance à vingt minutes de la fin (17-20, 40’), les hommes de Roberto Garcia Parrondo ont cette fois conservé leur avance, avant de creuser l’écart dans les dix dernières minutes pour finalement s’imposer de cinq buts. Agustin Casado, l’une des recrues, a été particulièrement intéressant (7 buts), tandis que Nebojsa Simic a été le véritable homme fort du MT (16 arrêts). Melsungen se rassure avec cette dernière victoire en préparation avant la reprise de la Bundesliga ; les Rouges commenceront le championnat samedi prochain avec un déplacement à Mannheim contre les Rhein-Neckar Löwen. Avec leur effectif taillé pour l'Europe, composé essentiellement d'internationaux, les joueurs de Melsungen seront à nouveau très attendus cette saison. Porto, qui a beaucoup fait tourné pour cette rencontre (André et Cruz, qui n’avaient presque pas joué hier, ont cette fois eu beaucoup de temps de jeu) a pour sa part une semaine de préparation supplémentaire : la reprise des champions du Portugal aura lieu le 10 septembre avec la supercoupe du Portugal face au Benfica, avant de démarrer la Ligue des champions à Plock le week-end suivant. De quoi régler encore quelques automatismes avant le véritable coup d'envoi de la saison.Les feuilles de match
FC Porto – MT Melsungen : 26-31 (11-11). Arbitres : MM. Christmann et Iltis. Porto : Mitrevski 8 arrêts dont 0/2 pen., Frandsen 2 arrêts dont 0/1 pen. - Valdés 3 buts, André, Iturriza 2, Mikkelsen 2, P. Cruz 2 dont 0/1 pen., D. Oliveira, Læsø 2, Rui Silva 3, Salina 4, Plaza 2, Thurin 1, L. Fernandes 1, Branquinho 1, A. Areia 2 dont 1/1 pen., D. Alves 1, Magalhães. Entraîneur : Magnus Andersson. Exclusions : Valdés (11’). Melsungen : Morawski, Simic 16 arrêts dont 1/2 pen., Ullrich – Kühn, Malasinskas, Casado 7 buts, Ignatow 4, Moraes 3, Beekmann, Ohl, Drosten, Arnarsson 3, Gomes 5, Kalarash, Häfner 1, Fuchs 2, Martinovic 5 dont 3/3 pen., Mandic 1. Entraîneur : Roberto Garcia Parrondo. Exclusions : Gomes (7’). HBC Nantes – Paris Saint-Germain : 29-30 (11-17). Arbitres : MM. Carmaux et Mursch. Nantes : Pesic 12 arrêts dont 3/5 pen., Hofmann – Marchan, Briet 2 buts sur 8 tirs, Minne 3/4, De la Brétèche 2/4, Persson 3/6, Rivera 6/8 dont 1/2 pen., Cavalcanti 3/5, Shkurinskiy 1/1, Ovnicek 0/1, Damatrin, Portela 2/6 dont 1/2 pen., Maqueda 3/5, Toto 3/4, Odriozola 1/4 dont 0/1 pen., Handjou. Entraîneur : Grégory Cojean. Exclusions : Maqueda (25’), Damatrin (26’), Toto (29’), Briet (37’, 47’), De la Bretèche (38’), Odriozola (45’). Paris : Palicka 3 arrêts dont 2/3 pen., Green 10 arrêts dont 1/2 pen., Villain – Steins, Ntanzi 3 buts sur 4 tirs, Keïta 2/2, Kristopans 5/6, Solé 0/1 pen., Toft Hansen 1/1, Balaguer 2/4, Grébille 1/3, Syprzak 6/9 dont 2/3 pen., N. Karabatic 2/4, Prandi 5/8, Loredon 3/3. Entraîneur : Raul Gonzalez. Exclusions : Grébille (27’), Solé (34’, 46’), Keïta (55’).Mickaël Georgeault, à Sélestat