Karl Konan "J’essaie de remplir ma mission du mieux possible"

Invité surprise de la défense tricolore pour suppléer l'absence de Luka Karabatic, l'aixois Karl Konan a été plus qu'un simplse remplaçant hier pour défier les attaques croates. Le joueur du PAUC semble comme un poisson dans l'eau aux côtés des Ludovic Fabregas et Nikola Karabatic. Morceaux choisis avec cette interview réalisée par la FFHB. 

Comment as-tu géré le contexte de cette première rencontre de l’EHF EURO 2022 face à la Croatie soutenue par des supporters en nombre ? C’est clair que le contexte était un peu particulier. Entré pour l’échauffement et se faire huer d’entrée, ce sont des conditions assez spéciales mais nous sommes prêts à ça. J’abordais ce match et cette ambiance avec de l’envie et la responsabilité de passer derrière Luka (Karabatic) et de le suppléer à ce poste. J’ai su faire abstraction de tout ce qu’il y avait autour et me concentrer sur ce que j’avais à faire. J’ai ressenti de la fierté, de la motivation et de l’envie de démontrer que je peux évoluer au plus haut niveau, que l’on peut rivaliser avec les grandes équipes. Une fois sur le terrain, le stress est positif. J’essaie de remplir ma mission du mieux possible et d’être au service de l’équipe.

Avec peu de séances d’entraînement communes avec Vincent Gérard, comment pourrais-tu décrire cette complicité naissante ? En effet il n’a pas pu effectuer toute la préparation mais dès qu’il est arrivé nous avons commencé à beaucoup échanger sur la façon dont il voyait les choses et comment Ludo (Fabregas) et moi on s’était articulé pendant le stage. On a eu peu de temps pour tout accorder et tout n’est pas encore parfait car il y avait encore des incohérences. Au fil de la compétition, on espère les gommer, mais pour une entame, c’est déjà bien avec le peu de temps que nous avons eu pour nous coordonner. Vous allez affronter ce samedi l’Ukraine. Que peux-tu dire de cet adversaire peu connu sur la scène internationale ? Nous les avons étudiés ce matin, à partir de leur match face à la Serbie. On a tiré quelques articulations que l’on va travailler à l’entraînement. On va essayer d’être le plus propre possible, de nous concentrer sur nous et de reproduire ce que nous avons réalisé face à la Croatie.