LMS - J15
Paris arrache le choc à Nantes
Sur un ultime arrêt sur penalty d'Andreas Palicka, Paris accroche un succès de prestige devant plus de 10000 spectateurs à Nantes (32-33). Le PSG passera la trêve en tête du championnat en compagnie de Montpellier.
Cette fin de première partie de saison est à forts rebondissements, pour le plus grand bonheur des suiveurs, et pour le malheur, ce mercredi soir, de Nantes. Devant 10322 spectateurs pour un match délocalisé à la Neodiff XXL, les Violets ont été battus sur un fil par le Paris Saint-Germain (32-33). Les Parisiens, pourtant privés de Luc Steins, ont dû faire face à un Thibaud Briet aussi XXL que la salle (10 buts), mais ont livré une prestation de grande qualité collective avec un bon apport des jeunes de l'équipe. Surtout, le PSG peut remercier son gardien Andreas Palicka, auteur de l'arrêt décisif à la dernière seconde de la rencontre.
Nantes part bien, mais moins constant que Paris en première période
Nantes a pris le match par le bon bout en mettant d’entrée le PSG à trois buts (4-1, 5’). Les Parisiens, mis en difficulté par les deux sanctions de deux minutes prises très tôt par Luka Karabatic (1’ ; 13’) subissent le début de rencontre face au jeu nantais bien développé par Rok Ovnicek, mais ils restent au contact au score, qui tourne autour de deux buts d’écart pour les locaux. La sortie prolongée du meneur slovène après un choc peu après son troisième but de la partie (10-8, 17’) a perturbé les plans de Grégory Cojean, Lucas de la Bretèche trouvant moins de solution sur la fin de la première période. De son côté, le PSG monte en puissance, avec un bon Sadou Ntanzi qui compense bien l’absence de Luc Steins et trouve des solutions, et notamment Gautier Loredon, à qui Raul Gonzalez donne du temps de jeu pour ménager Luka Karabatic. Suite à un lob audacieux de David Balaguer sur Viktor Hallgrimsson, Paris prend pour la première fois l’avantage (12-13, 25’), et ne creuse pas davantage son avance avant la pause (16-17, 30’).
Paris contrôle malgré un Thibaud Briet tout feu tout flamme
Au retour des vestiaires, Nantes profite des arrêts de Manuel Gaspar, enfin chaud. Alors qu’il n’y avait eu que 3 arrêts de gardien en première période, le portier portugais en réalise cinq en sept minutes et permet aux siens de reprendre l’avantage (20-18, 37’). Mais Paris parvient à garder la tête froide et une certaine stabilité dans sa réussite dans le jeu d’attaque. L’orage Gaspar passé, ils reprennent l’avantage grâce à Ferran Solé (23-24, 43’). Le PSG reste concentré tant en attaque, avec une belle efficacité sur des actions rapidement exécutées, et en défense grâce à un système 5-1 qui porte ses fruits, Mathieu Grébille étant bon à la pression sur la pointe de la défense (26-28, 47’). Nantes peut pourtant compter sur un grand Thibaud Briet, parfois un peu seul dans ce moment du match en attaque. Le Rouennais fait le spectacle et marque dix buts, la meilleure performance offensive de sa carrière, tout en chauffant les plus de 10000 spectateurs qui n'attendent que ça.
Une fin de match folle
Les ingrédients du grand match sont tous présents, et le retour au score des Nantais dans les dix dernières minutes sur un tir fantastique d'Alexandre Cavalcanti (29-29, 53') permet à la salle pleine de vibrer et de pousser son équipe. Mais Paris fait preuve d'une grande résilience. Sadou Ntanzi montre toute sa valeur en marquant un superbe but suite à un demi-tour-contact, puis en couronnant de succès une bonne contre-attaque (30-32, 56'). Nantes parvient à revenir, et égalise grâce à Jorge Maqueda, jusqu'ici plutôt discret, à une minute du terme (32-32, 59'). Elohim Prandi parvient à marquer à vingt secondes du terme, mais Nantes a la balle d'égalisation. Une mauvaise défense de Dainis Kristopans, les pieds en zone, offre un sept mètres à Valero Rivera. L'Espagnol, battu peu de temps avant sur un face à face contre Andreas Palicka, et qui s'était déjà incliné sur un de ses sept mètres en première période (contre 4 penaltys réussis), échoue sur son dernier tir, alors que le chrono était écoulé.
Paris parvient à accrocher la victoire (32-33) grâce à la réussite de son gardien suédois. Une victoire extrêmement importante pour le groupe de Raul Gonzalez, qui parvient à retrouver la tête du championnat avec Montpellier. Nantes passera la trêve en embuscade derrière le duo de tête.
Mickaël Georgeault