Toulouse reprend la 5ème place !

Chez lui, le Fénix s'est parfaitement remis la tête à l'endroit en dominant Cesson-Rennes dans le second acte (34-27). Les Toulousains récupèrent ainsi la 5ème place à Chambéry.

Une semaine après sa déroute à Chambéry, le Fénix Toulouse Handball reçoit Cesson-Rennes au Palais des Sports André Brouat. Une réception compliquée, et ô combien importante pour conserver la 5ème place dans une fin de saison qui s'annonce pour le moins ardue. Bien que les joueurs de la ville Rose n'aient pas perdu contre leur adversaire du soir depuis 2014, les Irréductibles affichent une très belle équipe et ont eu le scalp de plusieurs grosses formations cette saison.

Cesson donne les premiers coups

Bien que privés de Théophile Caussé, les visiteurs démarrent la rencontre sur les chapeaux de roues. Les premières attaques toulousaines sont approximatives, Joze Baznik est de suite présent entre ses poteaux, et les arrières cessonnais très propres dans leurs actions offensives (2-6, 7'). Paradoxalement, les deux minutes écopées par le coach toulousain vont ouvrir un temps fort pour son équipe. Trois buts de suite relancent la machine et instaurent le mano à mano de ce premier acte (5-7, 11'). Au quart d'heure de jeu, l'attaque occitane semble se débloquer tandis que de l'autre côté du terrain, Jeff Lettens monte en chauffe et s'illustre notamment en bâchant Robin Molinié sur pénalty. Et si les visiteurs gardent la mène malgré les rotations, Sébastien Leriche rappelle ses hommes pour éviter que le vent ne tourne (10-12, 22').

Mais les derniers instants de ce premier acte verront Erwin Feutchmann et Erik Balanciaga faire des miracles dans la défense bretonne. Le demi-centre de poche est intenable et trouve souvent le chemin entre les grands gabarits cessonnais tandis que le Chilien plante 3 buts de suite pour mettre les siens devant pour la première fois de la rencontre (11-13, 24' ; 14-13, 26'). Dans la dernière minute, le portier slovène arrête Feutchmann en contre-attaque pour garder les siens à une unité (16-15, 30').

Le show des arrières gauches du Fénix

La bonne fin de période toulousaine survivra à la pause, et les gauchers vont faire un festival au retour des vestiaires. À eux deux, Gonçalo Martins Vieira et Erwin Feutchmann signent un 7/7 en moins de 10 minutes tandis que leurs adversaires perdent de nombreux ballons. Il n'en faut pas plus pour les partenaires d'un Frederic Pettersson très adroit pour s'envoler au score (25-19, 43'). Les Irréductibles s'emploient des deux côtés du terrain mais le gardien belge veille, tandis que l'attaque des locaux tourne toujours bien. Dans le money time, Téo Jarry et Ayoub Abdi s'offrent même de superbes roucoulettes et kung-fu pour célébrer avec leur public (31-26, 55'). Les Occitans s'imposent finalement de 7 longueurs (34-27), et refont le plein de confiance avant de se déplacer chez un sérieux concurrent : St Raphaël.

E.Balanciaga : "On les a déjà battus mais à St Raphaël, ça sera complètement différent"

Avec la défaite à Chambéry la semaine passée, "la pression était là", nous dit Erwin Feutchmann (7/9) en fin de rencontre. "Lundi, on avait le moral dans les chaussettes mais au fur et à mesure de la semaine on a su remonter pour être en forme aujourd'hui, raconte Erik Balanciaga, très important pour son équipe ce soir.

"Je sens que l'équipe gagne encore en maturité, ajoute l'arrière gauche chilien, qu'on aura vu jouer tant à gauche qu'à droite pour suppléer un Abdi pas au meilleur de sa forme. J'ai fait de mon mieux pour aider l'équipe, je veux bien jouer partout c'est aussi ça ma philosophie." Modeste, Gonçalo Martins (7/13) l'est aussi au sortir d'une rencontre où il se sera montré prolifique et aura apporté un vrai danger de loin. "Je pense que c'était une belle soirée, qu'on a fait un beau spectacle, mais je suis surtout content d'avoir gagné ce match. C'était important face à une équipe qui peut aussi avoir des ambitions européennes, explique-t-il. Et avec nos trois derniers matchs de la saison face à Paris, Nantes et Aix, il faut qu'on prenne un maximum de points." Et des points, il va falloir retourner en chercher dès la semaine prochaine, avec un déplacement périlleux dans le Var. "On a battu St Raphaël deux fois ici cette saison, rappelle le demi-centre espagnol. Mais là bas on sera chez eux, ça sera complètement différent. Ce sera un match très important pour la suite de la saison et on ne devra pas passer à côté."

À Toulouse, Antoine Piollat