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Dossier

Tansilvania Express, Le retour de Gnonsiane Niombla (3/3)

, par Peter

Gnonsiane Gnombla sous les couleurs du CS Gloria Bistrita-Nasaud
Gnonsiane Gnombla sous les couleurs du CS Gloria Bistrita-Nasaud
Depuis de nombreuses saisons, les joueuses françaises s’exportent dans les plus grands championnats européens et dans les clubs historiques de la ligue des champions. Cet été, encore, ces pays attirent et notamment la Roumanie. Le troisième et dernier épisode de ce dossier est consacré à Gnonsiane Niombla, qui a rejoint le club de Gloria Bistrita-Nasaud cet été, et retour ainsi le championnat Roumain, cinq ans après y avoir effectué sa première expérience. Un choix de carrière qui lui permettra de jouer les premiers rôles dans un club qui vise le Final 4 de l’European League. Double championne de France, double championne de Roumanie, médaillée d’argent aux JO de Rio, championne d’Europe et surtout championne du Monde en 2018, Gnonsiane Niombla connaît un carrière riche en distinction. Passée par Vaux-en-Velin, Fleury, Bucarest, Metz, Siofok et Paris, elle pose ses valises, cet été, dans le nord de la Roumanie, à Bistrita et rejoint le CS Gloria Bistrita-Nasaud. Un retour en Transilvanie que l’internationale française a accepté de partager avec nous.  

Gnsonsiane Niombla, un deuxième billet pour la Roumanie

HN : Gnonsiane, vous retournez en Roumanie, quatre saisons après la fin de votre première expérience au CSM Bucarest. Qu’est-ce que vous retenez de votre première aventure et qu’est-ce qui vous donne l’envie d’y revenir ? GN : « 5 ans après, je reviens en Roumanie. La chose qui m’a le plus marquée, en Roumanie, est la densité du championnat et la qualité. Effectivement, on avait une très belle équipe avec le CSM Bucarest et je pense qu’on était un peu au-dessus de la ligue avec des joueuses extraordinaires : Bella Gulden, Marit Frafjord, Onea Manea, des anciennes gloires de l’équipe nationale roumaine comme Neagu et pleins de petites joueuses qui faisaient aussi les petits bras du CSM. Mon objectif était de gagner la ligue des Champions, j’avais vraiment cette ambition-là, j’ai toujours ce rêve-là. Après sincèrement, il ne faut pas non plus se voiler la face et se dire que je ne gagnerai pas cette ligue des champions mais j’espère que je pourrai déjà glaner un titre européen avec une équipe ambitieuse et performante comme Bistrita, il s’agirait d’une vraie consolation. Lors de la première expérience, je trouvais qu’il y avait un engouement exceptionnel pour le sport féminin en Roumanie et elles venaient de gagner la Ligue des Champions et il y avait vraiment quelque chose qui se passait puis j’avais une superbe opportunité après Fleury, parce que je n’avais clairement plus de club après que Fleury ait un peu mis la clef sous la porte. Aujourd’hui, c’est un défi de revenir en Roumanie, j’ai quelques « goals » en tête et me reconfronter à un championnat que je connais, un championnat dur, en fait partie. C’est sûr que Paris avait les arguments pour me retenir mais j’ai préféré vivre à nouveau cette aventure en Roumanie. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir partir à l’étranger. De vivre de sa passion et de surtout d’essayer tous les jours d’avoir un titre européen. » HN : Vous faites partie des trois joueuses du Paris 92 qui sont parties en Roumanie à l’intersaison, vous rejoignez un championnat qui accueille de nombreuses joueuses françaises ou ayant évoluées en LBE. Comment expliqueriez-vous cet exode ? GN : « J’explique cet exode pour certaines de vouloir voir autre chose, pour d’autres se confronter à un autre championnat. L’exode se fait naturellement quand le championnat dans lequel on est ne nous convient plus ou que les conditions de travail ne nous conviennent plus. Je ne peux pas répondre pour tout le monde mais je sais que pour moi, j’ai adoré Bucarest, j’ai adoré la Roumanie. Il y a beaucoup de choses en France qui sont exceptionnelles et il y a un gros défi là-bas pour que la place de la femme, la place de la joueuse soit dans de meilleures conditions, mais c’est comme ça. » HN : Le CS Gloria Bistrita est d’ores-et-déjà qualifié pour la phase de groupe de l’European League. Derrière les deux géants de la capitale, le CSM et le Rapid Bucarest, quels sont les objectifs du club pour cette saison ? GN : « Les objectifs du club pour cette saison sont multiples, il y a la qualification sur ce Final 4 européen, qui est une grande ambition et surtout arracher cette troisième place qui est qualificative pour la LDC. Le club de Bistrita est un club jeune qui se construit petit à petit. Après comme tous les clubs, il y a la volonté d’avoir des résultats très rapidement. Notre président connait un peu le sport donc c’est un plus mais le public comme les partenaires, les gens autour veulent des résultats et voir l’équipe gagner. L’objectif est donc de finir minimum troisième, ensuite essayer d’accrocher une deuxième place, mais surtout se qualifier pour ce final 4 européen. Dans un Final 4, pour l’avoir connu, tout peut se passer dans le weekend ! » HN : En deux saisons de LBE, vous vous êtes rendu indispensable sur la base arrière aux côtés de Déborah Lassource, Jannela Blondou ou encore Laura Flippes. A 33 ans, un nouveau chapitre de votre carrière s’écrit, quelles sont vos objectifs ? GN : « Mon objectif est de survivre ! De survivre et d’être dans les meilleurs conditions physiques pour pouvoir jouer tous les matchs. J’aime ce sport, il me prend beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, parce que j’aime le faire de manière disciplinée, de manière très passionnée et à 100% donc c’est sûr que repartir dans un championnat étranger où la manière de travailler n’est pas du tout la même, la manière de voir la joueuse n’est pas la même, c’est une nouvelle adaptation. Je prends un exemple très concret, je suis arrivée en Roumanie le 5 juillet et depuis ce jour je peux compter sur les doigts de la main le nombre de demi-journée que j’ai eu. C’est dense, ce sont des périodes de repos, d’équilibre différentes que ce que j’ai pu connaître ces dernières saisons, ne serait-ce qu’à Siofok, donc ce n’est pas évident. Mais bon, j’ai d’autres objectifs aussi personnel, de clubs, d’équipe nationale donc je mets tout en œuvre pour pouvoir atteindre mes objectifs. »   Si vous ne les avez pas encore lu, retrouvez l'épisode 1 avec Amandine Balzinc et l'épisode 2 avec Laura Kanor.  

Thomas Mathiot

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