EdF (M)
Des rotations au rendez-vous
Si l'équipe de France s'est finalement imposée largement face aux Pays-Bas (43:32), c'est aussi parce que les joueurs sortis du banc ont su apporter de la fraicheur et de l'impact après la pause.
La maxime selon laquelle une compétition, cela se gagne à seize et pas à huit ou neuf, Guillaume Gille devra attendre encore quelques semaines avant de vérifier sa véracité. Mais ce soir, au Mans, le sélectionneur de l'équipe de France a pu constater que la totalité de son groupe était déjà bien dans le rythme. Si, défensivement, les titulaires habituels ont vécu une première période faite de bric et de broc, les ajustements ont été faits à la pause. "Il a fallu mettre plus de régularité défensive, plus de précision en attaque, retrouver un peu plus de stabilité. On a fait un état des lieux général à la mi-temps, autour de la notion d’avoir un peu plus envie, de faire un peu mieux" notait le sélectionneur à la sortie de la rencontre.
"Seize mecs qui pourraient commencer dans n'importe quelle équipe"
Rémy Desbonnet, auteur de huit arrêts, Dylan Nahi, avec son activité de tous les instants, et Melvyn Richardson ont notamment permis de débloquer la situation après le repos. Le premier avec quelques parades bien senties, tandis que le gaucher de Barcelone, sevré de terrain pendant les trente premières minutes, plantait quatre buts en huit minutes. Et pendant que Ludovic Fabregas et Luka Karabatic soufflaient sur le banc, c'est Nicolas Tournat qui se mettait en évidence au poste de pivot, terminant meilleur buteur de la rencontre avec sept réalisations. "On a une équipe avec seize mecs qui pourraient commencer dans n'importe quelle équipe du monde. C'est une chance d'avoir des rotations d'une telle qualité, c'est vraiment une force" appuyait le capitaine Luka Karabatic.
Le pivot parisien a sans doute apprécié qu'en un quart d'heure, Thibaud Briet, Valentin Porte et consorts arrivent à faire sauter le verrou néerlandais, avant que les cadres habituels ne reviennent dans les dix dernières minutes pour finir le travail. Le rythme implacable des Bleus implique peut-être des imperfections techniques, mais ce soir, il a surtout essoré des Néerlandais un peu justes après le repos. "Et pourtant, on n'avait pas beaucoup de handball dans les jambes. Mais l'expérience collective, le fait qu'on se connaisse bien, ça permet de compenser le fait qu'on n'ait que peu de temps pour se préparer" disait Nicolas Tournat, meilleur buteur de la rencontre avec sept buts.
La blessure de Benoit Kounkoud, seule ombre au tableau
Seule ombre au tableau, la blessure de Benoit Kounkoud peu avant la pause. Le gaucher de Kielce, touché à la voute plantaire au début du mois de décembre, est sorti à la vingt-cinquième minute, pointant immédiatement son pied au staff. "Il a senti une douleur au pied et il est sorti par précaution. On est inquiet pour lui, mais on en saura un peu plus demain après les examens" détaillait Gille, alors que Kounkoud n'est même pas retourné sur le banc de touche en seconde période. Alors que la vague de blessures continue de déferler sur la plage tricolore, les rotations ne seront pas de trop pour avancer dans le championnat du monde.
Les statistiques :
France - Pays-Bas 43-32 (19-18) Arbitres : A. Marin Lorente, I. Garcia Seradilla (ESP)
France : Gérard (5 arrêts / 21 tirs dont 1/2 pén), Desbonnet (8 arrêts / 22 tirs dont 1/2 pén); Rémili (3/4), Prandi (2/3), M. Richardson (4/5 dont 1/1 pén), Mem (5/9), Tournat (8/8), N. Karabatic (4/5), Mahé (4/4 dont 3/3 pén), Grébille (2/3), L. Karabatic (1/1), Fabregas (3/4), Porte (2/5), Kounkoud, Nahi (3/4), Briet (2/5)
Exclusions temporaires : Grébille (9’), Prandi (18’), Fabregas (39’), N. Karabatic (59’)
Pays-Bas : Ravensbergen (9 arrêts / 35 tirs dont 1/4 pén), A. Versteijnen (2 arrêts / 19 tirs dont 0/1 pén); Stavast (1/3), ten Velde (2/5), Schoenaker, Kooijman (3/3), Sluijters, Steins (6/8), Benghanem (3/4), Schagen (3/4 dont 1/2 pén), N. Versteijnen (3/7), Adams, Boomhouwer (1/1), K. Smits (2/5 dont 0/& pén), Jansen (3/5), Schmeits (1/4 dont 1/2 pén), Baijens (3/4)
Exclusions temporaires : Stavast (22’, 35’), Sluijters (33’)
Au Mans, Kevin Domas