EdF (M)
Les Bleus ont fait le job
Si l'issue du match face à l'Iran (41-29) ne laissait guère de doute, les tricolores auront cependant eu du mal à se mettre dedans. Un manque de rythme qui s'explique par un contexte particulier, avec notamment une qualification pour les quarts déjà acquise.
Il y en avait au moins pour avoir un grand sourire à la sortie de ce France - Iran. Veselin Vujovic, l'entraineur iranien, a traversé la zone mixte en riant sur l'écart final : "Moins de vingt buts !" Si l'humeur était à la satisfaction dans le camp bleu, il n'y avait pas non plus de quoi sauter au plafond. Auteurs d'un début de match sans trop de rythme, les Bleus auront eu des difficultés à trouver de l'intensité en première période face à une vaillante équipe d'Iran : "On aurait pu mettre plus d'intensité en première" déclarait l'ailier montpelliérain Yanis Lenne. "On a une bonne énergie et on doit être capable d'en tirer profit dès le début du match"
Pas aidés par la coupure due à la blessure d'un des arbitres, les tricolores ont mis du temps à monter en régime : "On n'a pas mis les ingrédients, on défendait à moitié, on a pris des buts stupides, on a perdu beaucoup de ballons sur des passes faciles, on loupe des shoots et on a pas mis l'intensité nécessaire" attestait l'homme du match, Thibaud Briet. A son coéquipier, Mathieu Grébille, de préciser ce manque d'envie : "Ce ne sont pas les matchs les plus motivants, mais il faut le faire, ça fait partie du jeu. Il y a quand même du positif : on n'a pas de blessés, on ne tire pas trop sur chacun. Il reste cinq matchs, c'est bien. Ce soir, on a fait le job."
La page de l'Iran tournée avec un franc succès au final, les joueurs de Guillaume Gille vont pouvoir se tourner vers un duel à bien plus haute intensité, face à l'Espagne dimanche soir (21h). Si la qualification est dans la poche et qu'aucune des deux sélections ne jouera plus que la première place du groupe, comme le souligne Guillaume Gille, "Un France - Espagne, ce n'est jamais neutre. Ce n'est pas le moment le plus important de la compétition, mais ces matchs sont toujours forts de sens, ils ont un sel particulier. Il nous servira à bien préparer le quart de finale." Les seize bleus ne devraient pas, cette fois, avoir de souci pour trouver la motivation.
A Cracovie, Théo Alleaume et Kevin Domas